• Proceedings of the First International Seminar on Ancient Greek Cult, organised by the Swedish Institute at Athens and the European Cultural Centre of Delphi (Delphi, 16-18 November 1990) Robin HÄGG (ed.) B. ALROTH, Changing modes of representation of cult images F. VAN STRATEN, The iconography of epiphany in Classical Greece (summary) P.G. THEMELIS, The cult scene on the polos of the Siphnian caryatid at Delphi I. LOUCAS, Meaning and place of the cult scene of the Ferrara krater T128 A. VERBANCK-PIERARD, Herakles at feast in Attic art : a mythical or cultic iconography ? E. LOUCAS-DURIE, Some comments on the scene on the Cabiric vase Athens, N.M. 424 Ch. SCHEFFER, Boiotian festival scenes : competition, consumption, and cult in Archaic black figure G. NORDQUIST, Instrumental music in Greek cult representations R. HÄGG, A scene of funerary cult from Argos U. SINN, The ‘Sacred Herd’ of Artemis at Lousoi U. HUBINGER, The cult in the ‘Sanctuary of Pan’ on the slopes of Mount Lykaion Index
  • MENTOR

    125,00 
    Guide bibliographique de la religion grecque. Bibliographical Survey of Greek Religion Direction scientifique : A. MOTTE, V. PIRENNE-DELFORGE, P. WATHELET. Traitement informatique : G. PURNELLE, J. DENOOZ Collaboration internationale : plus de 100 spécialistes issus d’une cinquantaine d’institutions. Trois parties principales : Corpus : sélection de 2060 publications classées par ordre alphabétique des auteurs et pourvues d’un numéro d’ordre. Un siècle de bibliographie couvert. Notices analytiques et critiques signées. Deux instruments de consultation : Organon : ensemble de rubriques et de sous-rubriques thématiques offrant un panorama général et hiérarchisé des matières étudiées. Renvois au Corpus. Renvois internes. Renvois à des mots-clés du Thesaurus. Thesaurus : index alphabétique des noms propres, du vocabulaire religieux, des realia et des notions particulières. Renvois au Corpus. Renvois internes. Renvois à l’Organon. Trilingue : français, anglais, grec ancien. Modalités d’accès à la Banque de données (10.000 références). Voir la présentation du programme Mentor.
  • Pierre BONNECHERE

    Si la Grèce ancienne semble ne jamais s’être adonnée à la pratique d’immolations humaines, elle nous a légué une quantité paradoxalement élevée de mythes de sacrifice humain, rattachés à un nombre d’institutions socio-religieuses, qui vont des boucs émissaires aux usages de la guerre et aux cultes de presque toutes les divinités, locaux ou panhelléniques. Ce paradoxe peut être résolu en dépassant l’idée d’un progrès moral conduisant à l’abolition progressive de la barbarie des temps premiers, pour considérer le rôle tenu par le concept de sacrifice humain dans la société grecque : symbole de mort dans les rituels initiatiques et de renversement dans les cérémonies d’inversion, ce concept est d’abord une exagération mythique qui en fait la contre-valeur par excellence du système normatif hellénique. En ce sens, il joue dans la vie quotidienne des Grecs un rôle aussi important que peu soupçonné. À la fin du Ve siècle, il deviendra, dans la mentalité grecque gagnée aux valeurs patriotiques, l’illustration de l’abnégation idéale en faveur de la polis.

    Ce volume a été publié avec le soutien de la Fondation Universitaire (Belgique)
  • Stock épuisé
    Contribution à l’étude de ses cultes et de sa personnalité dans le panthéon archaïque et classique Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Les divinités grecques appartiennent à un héritage européen qui n’a cessé de s’enrichir; elles peuvent de ce fait nous donner une grande impression de familiarité. Aphrodite, plus encore que d’autres dieux, a connu une fortune artistique et littéraire considérable, mais on reste mal informé sur les cultes que lui rendaient les Anciens. Cette recherche entend combler une lacune et se présente en trois parties : 1) Une étude exhaustive des cultes d’Aphrodite dans les régions visitées par Pausanias le Périégète (Attique, Péloponnèse, Béotie, Phocide, Locride) ; 2) Les rapports entre Aphrodite et l’île de Chypre ; 3) Une synthèse des données des cultes archaïques et classiques. La question fondamentale à laquelle cet ouvrage tente de répondre est celle de savoir pourquoi un individu ou un groupe donné, dans un endroit donné, à une époque donnée, dans des circonstances données s’adressait à Aphrodite plutôt qu’à une autre divinité.

    Ce volume a été publié avec le soutien de la Fondation Universitaire (Belgique)

  • Index verborum. Liste de fréquence. Index nominum Vinciane PIRENNE-DELFORGE, Gérald PURNELLE Liège, Centre informatique de Philosophie et Lettres, Centre International d’Étude de la Religion Grecque Antique (L.A.S.L.A., 24 & Kernos, Suppl. 5) Ce volume est diffusé par le Centre Informatique de Philosophie et Lettres. S’adresser à Benoît Morimont.
  • MENTOR

    87,00 
    Guide bibliographique de la religion grecque antique. Bibliographical Survey of Greek Religion Il s’agit de la suite du Supplément 1 (1992). Le prix combiné des deux volumes est de 175 Euros. Voir la présentation du programme Mentor.
  • IIIe Rencontre héracléenne Corinne BONNET, Colette JOURDAIN-ANNEQUIN, Vinciane PIRENNE-DELFORGE (éds) C. BONNET et C. JOURDAIN-ANNEQUIN, Préface W. BURKERT, Héraclès et les animaux. Perspectives préhistoriques et pressions historiques J. BOARDMAN, Herakles’ Monsters: Indigenous or Oriental ? A. VERBANCK et E. GILIS, Héraclès, pourfendeur de dragons P. WATHELET, Héraklès, le monstre de Poseidon et les chevaux de Tros C. JUBIER-GALINIER, Héraclès entre bêtes et dieux dans l’atelier des peintres de Sappho et de Diosphos R. VOLKOMMER, Herakles als Bezwinger von (Un)Tieren in der römischen Kunst A. SCHNAPP-GOURBEILLON, Les lions d’Héraklès B. COHEN, The Nemean Lion’s Skin in Athenian Art Cl. PARISI PRESICCE, Eracle e il leone : paradeigma andreias Fr. BADER, Héraclès et le cheval B. SERGENT, Hèraklès, Brian, Verethragna : les animaux Chr. VIELLE, L’intuabilité conditionnelle caractéristique de quelques adversaires d’Héraclès. Une approche comparative Cl. CALAME, Héraclès, animal et victime sacrificielle dans les Trachiniennes de Sophocle ? M.W. PADILLA, Herakles and Animals in the Origins of Comedy and Satyr-Drama P. SCARPI, Héraclès entre animaux et monstres chez Apollodore Fr. VAN WONTERGHEM, Hercule et les troupeaux en Italie centrale : une nouvelle mise au point P. BRULÉ, Héraklès à l’épreuve de la chèvre C. JOURDAIN-ANNEQUIN, Héraclès et le bœuf St. GEORGOUDI, Héraclès dans les pratiques sacrificielles des cités
  • Vinciane PIRENNE-DELFORGE (éd.) V. PIRENNE-DELFORGE, En guise d’introduction… N. ALONI-RONEN, Marrying Hera: Incomplete Integration in the Making of the Pantheon Fr. DE POLIGNAC, Divinités régionales et divinités communautaires dans les cités archaïques Cl. ANTONETTI, Le développement du panthéon d’une métropole : Mégare W. BURKERT, La cité d’Argos entre la tradition mycénienne, dorienne et homérique E. SUÁREZ DE LA TORRE, Les dieux de Delphes et l’histoire du sanctuaire (des origines au IVe siècle avant J.-C.) P. BONNECHERE, Les dieux du Trophonion lébadéen : panthéon ou amalgame ? A. VERBANCK-PIÉRARD, Héros attiques au jour le jour : les calendriers des dèmes V. PIRENNE-DELFORGE, La notion de «panthéon» chez Pausanias Cl. CALAME, Logiques du temps légendaire et de l’espace cultuel selon Pausanias : une représentation discursive du «panthéon» de Trézène M. PIÉRART, Omissions et malentendus dans la «Périégèse» : Danaos et ses filles à Argos Y. LAFOND, Pausanias et le panthéon de Patras : l’identité d’’une cité grecque devenue colonie romaine M. OSANNA, Descrizione autoptica e rielaborazione «a tavolino» in Pausania : il caso di Aigeira M. JOST, Versions locales et versions éla panhelléniques» des mythes arcadiens chez Pausanias C. JOURDAIN-ANNEQUIN, Représenter les dieux : Pausanias et le panthéon des cités
  • La Théurgie

    40,00 
    Des Oracles Chaldaïques à Proclus Carine VAN LIEFFERINGE

    Cette étude de la théurgie « des Oracles Chaldaïques à Proclus » commence en fait par une analyse du De Mysteriis de Jamblique. L’A. y souligne l’originalité de la démarche de Jamblique qui présente le rite païen, dans ses trois actes constitutifs (sacrifice, prière, mantique), dans un statut nouveau, celui de la théurgie. L’acte rituel est désormais un symbolisme actif dont le but ultime vise à l’union mystique. Les concepts sur lesquels se fonde Jamblique sont issus des Oracles Chaldaïques et remaniés : ils font l’objet d’un deuxième chapitre, consacré par ailleurs à Porphyre, dont le rôle dans la transmission des Oracles et de la théurgie dans le milieu néoplatonicien est envisagé d’un point de vue philologique. Enfin, dans la troisième partie de l’ouvrage, l’A. s’attache à mettre en lumière l’impact de Jamblique sur sa postérité, à travers deux penseurs, l’Empereur Julien et Proclus. Ces trois chapitres sont traversés par deux axes qui en assurent la cohésion. Le premier tient en une réhabilitation de la théurgie, trop souvent considérée comme une forme de magie ; le deuxième présente la théurgie comme un instrument de la récupération philosophique et politique du paganisme.

    Ce volume a été publié avec le soutien de la Fondation Universitaire (Belgique)

  • Actes du Colloque organisé à l’Université de Valladolid, du 26 au 29 mai 1999 Vinciane PIRENNE-DELFORGE, Emilio SUÁREZ DE LA TORRE (éds) V. PIRENNE-DELFORGE et E. SUÁREZ DE LA TORRE, Introduction thématique C. BARRIGÓN, La désignation des héros et héroïnes dans la poésie lyrique grecque B. ZIMMERMANN, Eroi nel ditirambo E. MOUTSOPOULOS, L’univers musical des héroïnes d’Eschyle F. JOUAN, Héros tragique et deus ex machina dans deux pièces perdues d’Euripide A. SERGHIDOU, Dégradation du héros et politiques de l’exclusion dans la tragédie grecque A. IRIARTE, Ismène, Chrysothémis et leurs sœurs J. L. CALVO MARTÍNEZ, The katábasis of the hero A. MOTTE, La catégorie platonicienne du héros I. RODRÍGUEZ MORENO, Le héros comme metaxu entre l’homme et la divinité dans la pensée grecque E. A. RAMOS JURADO, L’intégration de la classe des héros dans la pensée grecque de l’Antiquité tardive M. GARCÍA TEIJEIRO, Ma Teresa Molinos Tejada, Les héros méchants I. TASSIGNON, Le héros face à Dionysos : étude des modalités du conflit P. WATHELET, La double initiation d’Achille dans l’Iliade J. A. LOPEZ FÉREZ, Aquiles en Eurípides A. MOREAU, Actéon. La quête impossible des origines P. ANGELI BERNARDINI, La donna e l’eroe nel mito di Eracle F. DIEZ DE VELASCO, Marge, axe et centre : iconographie d’Héraclès, Atlas et l’arbre des Hespérides M. ROCCHI, Kerambos e le nevi dell’Othrys A. PÉREZ JIMÉNEZ, Perfiles humanos de un héroe. Plutarco y su imagen de Teseo P. SOMVILLE, Héro et Léandre : un exemple d’héroïsation tardive I. RATINAUD-LACHKAR, Héros homériques et sanctuaires d’époque géométrique G. EKROTH, Offerings of Blood in Greek Hero-Cults A. VERBANCK-PIÉRARD, Les héros guérisseurs : des dieux comme les autres ! À propos des cultes médicaux dans l’Attique classique L.-M. L’HOMME-WÉRY, Les héros de Salamine en Attique. Cultes, mythes et intégration politique A. BLOMARD, Les manières grecques de déplacer les héros : modalités religieuses et motivations politiques G. HOFFMANN, Brasidas ou le fait d’armes comme source d’héroïsation dans la Grèce classique E. VOUTIRAS, Le cadavre et le serpent, ou l’héroïsation manquée de Cléomène de Sparte M. PAZ DE HOZ, Los héroes en la Anatolia de Estrabón M. PIÉRART, Héros fondateurs. Héros civilisateurs. La rivalité entre Argos et Athènes vue par Pausanias N. THEODOSSIEV, Monumental Tombs and Hero-Cults in Thrace during the 5th-3rd centuries B.C.
  • Mélanges offerts à André Motte Édouard DELRUELLE, Vinciane PIRENNE-DELFORGE (éds) E. DELRUELLE et V. PIRENNE-DELFORGE, Esquisser un parcours J.-P. MASSAUT, Les mots de l’ami J. RUDHARDT, Quelques remarques sur la notion d’aidôs P. SOMVILLE, Jardins et sacralisation de l’espace P. BONNECHERE, Prairies et jardins grecs de la Grèce de Platon à l’Angleterre d’Alexander Pope D. AUBRIOT, L’homme-végétal : métamorphose, symbole, métaphore E. SUÁREZ DE LA TORRE, Le figuier sauvage V. PIRENNE-DELORGE, Prairie d’Aphrodite et jardin de Pandore. Le «féminin» dans la Théogonie I. TASSIGNON, Vingt mille lieux sous les mers avec Dionysos et Télibinu P. WATHELET, Le discours de Sarpédon à Glaukos au chant XII de l’Iliade ou l’exposé d’un contrat social A. LEFKA, La floraison du logos platonicien au sein de la phusis : le Phèdre et les Lois D. GIOVANNANGELI, Platon et le miroir de l’âme M. PIÉRART, Le blanc, le pourpre et le noir. Les funérailles des euthunoi dans les «Lois» de Platon et le culte des grands hommes V. DESPRET, L’âme comme un jardin bien clôturé : choisir Platon comme ancêtre G. JEANMART, Un songe de Platon ? R. BODÉÜS, Les jardins irrigués et le système vasculaire selon Aristote L. COULOUBARITSIS, Causalité et scientificité dans la Métaphysique d’Aristote C. RUTTEN, Science de l’être et théologie dans la Métaphysique d’Aristote. Essai d’analyse génétique E. DELRUELLE, Plaisir, contingence et déviation dans le texte de Lucrèce C. VAN LIEFFERINGE, «Ethniques» «Hellènes». Quelques réflexions sur la portée nationale du paganisme C. TROISFONTAINES, Les viandes sacrifiées. Saint Paul et les Corinthiens P. F. BEATRICE, Le corps-cadavre et le supplice des pirates tyrrhéniens J. RIES, Augustin d’Hippone : du manichéisme au néoplatonisme et au christianisme I. LEWANDOWKY, Les déesses Fortune, Adrastie-Némésis et Justice dans les Res gestae d’Ammien Marcellin C. BONNET, Franz Cumont recenseur M.-C. LANGE-DETREZ, Bibliographie d’André Motte Tabula gratulatoria
  • Gunnel EKROTH

    This study questions the traditional view of sacrifices in hero-cults during the Archaic to the early Hellenistic periods. The analysis of the epigraphical and literary evidence for sacrifices to heroes in these periods shows, contrary to the traditional notion, that the main ritual in hero-cults was a thysia at which the worshippers consumed the meat from the animal victim. A particular handling of the animal’s blood or a holocaust, rituals previously taken to be typical for heroes, can rarely be documented and must be considered as marginal features in hero-cults.

    The terms escharaescharonbothrosenagizeinenagismaenagismos and enagisterion, believed to be characteristic for hero-cults, are seldom used in hero-contexts before the Roman period and occur mainly in the Byzantine lexicographers and in the scholia. Since the main kind of sacrifice in hero-cults was a thysia, a ritual intimately connected with the social structure of society, the heroes must have fulfilled the same role as the gods within the Greek religious system. The fact that the heroes were dead seems to have been of little significance for the sacrificial rituals and it is questionable whether the rituals of hero-cults are to be considered as originating in the cult of the dead.

  • Heiligtümer und Kulte des Poseidon auf der Peloponnes Joannis MYLONOPOULOS

    The cult of Poseidon is wide-spread in the whole Greek world, and shows an exceptionally manifold character. Thus, the study of this particular deity can be placed in a chronological, geographical, and thematic wide perspective. Mylonopoulos discusses thorougly the sanctuaries and cults of the Peloponnese, which offer a representative sample. Through the study of the archaeological record, but also using the literary sources and the documentary material (inscriptions), the author tries to understand not only the nature of the given deity, but also its regional significance, and the interaction between the civic community which excercizes its cult and the nature of the cult. These elements may be reflected by the location of a sanctuary, by its architectural form, or by the character of the dedications and cult paraphernalia. The author presents all the relevant archaeological, numismatic, epigraphic, and literary testimonia. After evaluating this material, he discusses inter alia the distribution of the sanctuaries, the characteristic features and the location of the poseidonian sacred space, the worshippers of this divinity, his relations to other divinities, his cult names and the political aspects of his cult.

    Ce volume a été publié avec le soutien du Sonderforschungsbereich 619 «Ritualdynamik. Soziokulturelle Prozesse in historischer und kulturvergleichender Perspektive» der Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg

  • Les Hymnes de Callimaque à la lumière des Hymnes homériques et des Hymnes épigraphiques Maria VAMVOURI RUFFY

    Parole investie de pouvoirs tournés vers les dieux et les hommes, les hymnes s’apparentent en même temps à une matière malléable travaillée par la main des poètes. La biographie divine qu’ils relatent porte en effet l’empreinte des projets politiques, poétiques et religieux de la société où ils s’inscrivent ou du poète qui les entonne. Le poète alexandrin Callimaque bouleverse la tradition hymnique dans la mesure où il adopte plusieurs principes de composition et réinvente les formes et les fonctions des hymnes existants. L’étude comparative proposée ici explore les liens intertextuels et les régimes discursifs propres aux Hymnes du poète hellénistique, aux Hymnes homériques et aux hymnes cultuels épigraphiques. Riches de particularités qui les distinguent, les hymnes de Callimaque contiennent chacun une certaine rhétorique destinée à persuader le dieu qu’ils célèbrent tout en s’assurant une efficacité sociale auprès de la communauté qu’ils concernent. Une triple incrustation contextuelle que l’érudition du poète parvient à tourner en jeu littéraire.

    Ce volume a été publié avec le soutien de la Commission des publications de l’Université de Lausanne et de la Société Académique Vaudoise

  • Les cadres «privés» et «publics» de la religion grecque antique Véronique DASEN, Marcel PIÉRART (éds)

    L’opposition structurale tracée entre privé et public à partir de deux concepts grecs fut, pour un temps, un instrument d’investigation précieux pour les historiens et les anthropologues de la culture de la Grèce antique, en particulier dans le champ de l’histoire des institutions politiques et dans celui de l’histoire des religions. Cette opposition a toutefois fini par dessiner des frontières artificielles et imperméables dans des domaines de la réalité sociale qui souvent se recoupent et se superposent. Des questionnements récents ont tenté d’évaluer la pertinence de tels concepts, dans des communautés où l’engagement des individus relève du domaine commun, et ce volume participe résolument de cette réflexion critique. Les interférences entre «public» et «privé» sont tour à tour examinées, par l’analyse de cas précis, dans les domaines des pratiques religieuses, de l’administration du droit, de la littérature (tragédie), de la vie politique et de la pensée philosophique. À l’opposition binaire trop rigide se substituent des concepts plus dynamiques tels que ceux de «cercle de sociabilité», de «publicité» (par les pratiques de l’écriture), de «sanction sociale» (d’une pratique individuelle et volontaire), de «personne sociale» (avec l’image collective dont elle est l’objet).

    Sommaire

    M. PIÉRART et V. DASEN, Présentation G. DONNAY, Euchet’ epeita stas mesôi herkei (Iliade Pi 231, O 306) F. DE POLIGNAC, Usages de l’écriture dans les sanctuaires du haut archaïsme P.  BRULÉ, «La cité est la somme des maisons». Un commentaire religieux V. PIRENNE-DELFORGE, La cité, les dèmotelè hiera et les prêtres S. GEORGOUDI, Athanatous therapeuein. Réflexions sur des femmes au service des dieux P. SCHMITT PANTEL, Les pratiques religieuses dans la construction de l’image des hommes politiques athéniens du Ve siècle avant J.-C. : de l’idion au dèmosion L. BRUIT ZAIDMAN, Xénophon entre dévotion privée et dévotion publique. L’exemple de l’Anabase I. RATINAUD-LACHKAR, Qui enterre-t-on ? Idion et dèmosion vus au travers des tombes argiennes d’époque géométrique A. KAVOULAKI, Crossing Communal Space: The Classical Ekphora, ‘Public’ and ‘Private’ A. MOREAU, Deuil officiel et deuil privé dans la tragédie. L’Orestie, les deux Électre, Antigone L.-M. L’HOMME-WERY, Les Mystères d’Éleusis entre privé et public Y. USTINOVA, Lege et consuetudine: Voluntary cult associations in the Greek law A.-F. JACCOTTET, Du thiase aux mystères. Dionysos entre le «privé» et «l’officiel» V. SUYS, Les associations cultuelles dans la cité aux époques hellénistique et impériale S. ANEZIRI, Étude préliminaire sur le culte privé des souverains hellénistiques : problèmes et méthode P. IOSSIF, La dimension publique des dédicaces «privées» du culte royal ptolémaïque R. KOCH PIETTRE, Des Épicuriens entre la vie retirée et les honneurs publics E. VOUTIRAS, Sanctuaire privé – culte public ? Le cas du Sarapieion de Thessalonique I. TASSIGNON, Naturalia et curiosa dans les sanctuaires grecs S. DUCATE-PAARMANN, Index

    Ce volume a été publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique

  • Eftychia STAVRIANOPOULOU (ed.)

    The analysis of the dynamic nature of rituals has become a heuristic tool for the investigation not only of religious behaviour and beliefs, but also for the study of social practice and communication in ancient and modern societies. From public assembly gatherings and funerals to celebration of cult feasts or the honouring of individuals, rituals mark socially important occasions, define beginnings and endings, and aid social transitions. Thus, rituals carry all kinds of messages intended to support and express the performance of those involved, and to create the desired results. The present volume brings together a collection of articles on rituals in the Graeco-Roman world, focussing on the interconnection between ritual as a means of communication and communication as a ritual phenomenon. In regarding rituals as an interface in the realm of cultural practices, the contributors demonstrate the manifold function of ritual communication in the life of ancient communities.

    Table of contents

    E. STAVRIANOPOULOU, Introduction W. BURKERT, Ritual between Ethology and Post-modern Aspects: Philological-historical Notes F. G. NAEREBOUT, Moving Events. Dance at Public Events in the Ancient Greek World: Thinking Through its Implications J. MYLONOPOULOS, Greek Sanctuaries as Places of Communication through Rituals: An Archaeological Perspective V. PIRENNE-DELFORGE, Ritual Dynamics in Pausanias: the Laphria E. STAVRIANOPOULOU, Normative Interventions in Greek Rituals: Strategies for Justification and Legitimation I. & A. PETROVIC, «Look who is talking now!»: Speaker and Communication in Greek Metrical Sacred Regulations I. BERTI, «Now let Earth be my witness and the broad heaven above, and the down flowing water of the Styx…» (Homer, Ilias XV, 36-37): Greek Oath-Rituals A. CHANIOTIS, Rituals between Norms and Emotions: Rituals as Shared Experience and Memory P. KATÓ, The Funeral of Philopoimen in the Historiographical Tradition M. SKOUNTAKIS, Ritual Criticism and Consolation A. B. KUHN, Ritual Changes during the Reign of Demetrios Poliorcetes S. HOTZ, Ritual Traditions in the Discourse of the Imperial Period T. KRUSE, The Magistrate and the Ocean: Acclamations and Ritualised Communication in Town Gatherings in Roman Egypt H. S. VERSNEL, Ritual Dynamics: The Contribution of Analogy, Simile and Free Association

    With the funding of the Deutsche Forschungsgemeinschaft within the framework of the Collaborative Research Centre, Dynamics of Ritual, at the University of Heidelberg

  • Une ‘théogonie’ hermaïque Dominique JAILLARD

    Hermès est le fils de Zeus et de l’Atlantide Maïa. En disant la naissance et les exploits du jeune dieu, l’Hymne homérique à Hermès dessine, sous l’angle compréhensif d’un récit théogonique et théologique, un combiné de puissances en actes : l’histoire du surgissement d’un dieu parmi les autres dieux. C’est ici le mode – énigmatique, parfois comique ou inquiétant – autant que les faits, qui racontent Hermès, non pas comme ce dieu «mineur» trop proche des hommes pour être pleinement divin, mais comme la puissance souveraine de l’espace intermédiaire des passages. Dans le jeu polythéiste, une telle puissance est susceptible d’agir en tout lieu où une liaison est nécessaire. Il est dans la «part» d’Hermès de concilier les pôles hétérogènes, le visible et l’invisible, le préalable et l’accompli, de naviguer entre les espaces relégués du cosmos, les âges anciens, et l’ordre de Zeus. Mais il importe de saisir également, au-delà de ses domaines d’action «institués», la présence du dieu parmi les puissances à l’œuvre en amont des grandes médiations qui scellent la relation des hommes aux dieux : le sacrifice, l’inspiration poétique ou prophétique, l’organisation de l’espace civique. Dans l’agôn où se négocient les prérogatives d’Hermès et de son puissant frère Apollon, au second est attribuée une maîtrise souveraine de la mantique, de la musique et des troupeaux, et à Hermès, solidairement et dans l’ordre du préalable, l’invention initiale de la lyre, le travail sous-jacent d’harmonisation qui conditionne la réalisation du chant poétique, de la mémoire prophétique et du rite. Cet ouvrage explore, non une figure abstraite, reconstituée, d’Hermès, mais une série de positions et de modes d’actions, un ensemble de configurations spécifiques qui, de l’Hymne à d’autres contextes mythiques ou rituels, énoncent Hermès au plus près de l’expérience, pour nous perdue, du polythéisme grec.

    Ce volume a été publié avec le soutien de la Société Académique Vaudoise
  • Figures d’Aphrodite en Grèce ancienne Gabriella PIRONTI

    Si l’on en croit l’opinion courante, Aphrodite est par excellence «déesse de l’amour». C’est à déconstruire une telle évidence que s’attache ce livre où les multiples facettes de la déesse sont explorées afin de rendre à l’éros sa riche polysémie et à la déesse qui «mélange» les corps toute sa complexité. À cette fin, qui met en jeu les mécanismes mêmes du polythéisme grec, sont plus particulièrement analysés le lien génétique d’Aphrodite avec Ouranos, le Ciel, et le couple que la déesse forme avec Arès, le dieu de la fureur guerrière. Sont ainsi abordées les nuances sombres et violentes d’Aphrodite, que les témoignages des Anciens ne manquent pas d’évoquer. Dès lors, la présence de la déesse dans l’univers de la guerre reçoit ici un nouvel éclairage. De la Théogonie d’Hésiode jusqu’aux cultes des cités, en passant par les textes littéraires qui témoignent du lien d’Aphrodite aux humeurs vitales, à la puissance virile et à la fleur de la jeunesse, l’auteur dessine de la déesse un portrait chatoyant, multiforme, ambigu, qui ne perd pas la cohérence que devait évoquer pour un Grec le simple énoncé de son nom.

    Ce volume a été publié avec le soutien du Centre Louis Gernet

     
  • Opera inedita

    40,00 
    Essai sur la religion grecque & Recherches sur les Hymnes orphiques Jean RUDHARDT éd. par Philippe BORGEAUD et Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Quiconque s’intéresse à la religion grecque antique utilise la thèse que Jean Rudhardt a publiée en 1958 : Notions fondamentales et actes constitutifs du culte. Étude préliminaire pour aider à la compréhension de la piété athénienne au IVe siècle. À cet ouvrage toujours indispensable sont venues s’ajouter de nombreuses publications qui continuaient d’explorer le champ du polythéisme grec en l’appréhendant de l’intérieur, dans le respect du contexte qui le voyait se déployer. Parmi les textes laissés en chantier par Jean Rudhardt, trois livres étaient en préparation, auxquels il aura travaillé jusqu’à sa mort, en juin 2003. Deux d’entre eux, inachevés mais parfaitement cohérents, représentent deux volets essentiels des travaux du savant genevois, l’un intitulé Essai sur la religion grecque, l’autre Recherches sur les Hymnes orphiques. Les lecteurs de Jean Rudhardt retrouveront la démarche philo­logique rigoureuse qui caractérise ses recherches depuis les Notions fondamentales. Au cœur de ces deux inédits est posée, dans une perspective interne, la question du sens. Cette question le faisait s’écarter de l’ensemble des spéculations modernes pour se tourner vers la considération du vocabulaire religieux des Grecs eux-mêmes. Une telle méthode d’investigation du polythéisme grec, mise en œuvre dès 1958, témoigne une fois encore de sa fraîcheur et de sa pertinence.

    Ce volume a été publié avec le soutien de la Société suisse pour la science des religions

  • Pausanias et la religion grecque

    Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Le voyage de Grèce entrepris par Pausanias au IIe siècle de notre ère est une expérience concrète qui fait de chaque lieu parcouru, de chaque monument croisé, lorsqu’ils sont choisis à cette fin, une parcelle de l’identité grecque. Le système religieux dont le visiteur rend partiellement compte, en assumant fermement ses choix, est un ensemble de comportements et de représentations imbriqués dans tous les aspects de vie des Grecs. Dès lors, le voyage à la source de la culture grecque dont témoigne la Périégèse se trouve continument alimenté par un tel matériau. En marchant sur les traces de Pausanias, les historiens de la religion grecque, à leur tour, collectent des fragments de cette vie religieuse en érigeant son œuvre en source de leur enquête. Mais ils sont tributaires des choix qui ont été opérés il y a presque deux millénaires par cet érudit venu d’Asie Mineure. Tenir compte de ces choix et replacer les données dans l’ensemble de l’œuvre qui les porte sont deux impératifs essentiels qu’illustre ce « Retour à la source ».

    Ce volume a été publié avec le soutien du Fonds de la Recherche Scientifique – FNRS

  • Actes du XIIe colloque international du CIERGA Pierre BRULÉ (éd.)

    Pas plus qu’elle ne reconnaît un Fondateur ou qu’elle ne se conforme à un Livre, la pratique religieuse ne se réfère, en Grèce ancienne, à quelque commandement révélé ou credo dogmatique. Mais il s’en faut de beaucoup que la notion de « norme » lui soit totalement étrangère, à la condition d’éviter d’assimiler le normatif à l’impératif. La norme peut n’avoir aucun caractère d’obligation. Elle est davantage ce qui doit ou devrait être. Le concept se tient près alors d’un idéal dont l’origine se trouve dans les valeurs socialement reconnues qui forment une sorte de gabarit auquel tendent à se conformer les valeurs religieuses. Pratiques sociales et politiques, et pratiques religieuses sont entre elles comme en miroir : dans cette relation, comment définir la norme du bien penser et du bien agir en matière religieuse ? Par la lecture critique des matériaux fort divers qui s’offrent à l’analyse, les contributions à ce volume mettent à l’épreuve ce questionnement sur la règle, l’usage, la tradition, la loi et, ce faisant, mettent en lumière les particularités d’un système religieux tout à la fois souple et d’une indubitable cohérence.

    Études

    P. BRULÉ, En guise de prélude… G. PIRONTI, Dans l’entourage de Thémis : les Moires et les « normes » panthéoniques (Résumé/Abstract) L. BRUIT ZAIDMAN, Lois et normes religieuses dans les Lois de Platon (Résumé/Abstract) P. BRULÉ, Contribution des Nuées au problème de l’incroyance au Ve siècle (Résumé/Abstract) P. BORGEAUD, Une rhétorique antique du blâme et de l’éloge. La religion des autres (Résumé/Abstract) A. CHANIOTIS, The Dynamics of Ritual Norms in Greek Cult (Résumé/Abstract) E. SUÁREZ DE LA TORRE, Oracle et norme religieuse en Grèce ancienne (Résumé/Abstract) G. EKROTH, Thighs or Tails? The Osteological Evidence as a Source for Greek Ritual Norms (Résumé/Abstract) S. SCULLION, Sacrificial Norms, Greek and Semitic: Holocausts and Hides in a Sacred Law of Aixone (Résumé/Abstract) V. MEHL, La norme sacrificielle en images : une relecture de l’épisode d’Héraklès chez le pharaon Busiris (Résumé/Abstract) P. BONNECHERE, Le sacrifice humain grec, entre norme et anormalité (Résumé/Abstract) A. STAVRIANOPOULOU, Norms of Public Behaviour towards Greek Priests: Some Insights from the Leges Sacrae (Résumé/Abstract) J. WILGAUX,Ὑγιὴς καὶ ὁλόκλαρο. Le corps du prêtre en Grèce ancienne (Résumé/Abstract) F. PROST, Norme et image divine. L’exemple de la « statue d’or » de l’Acropole (Résumé/Abstract) E. VOUTIRAS, Attitudes de prière en Grèce ancienne (Résumé/Abstract) A. ROBU, Le culte de Zeus Meilichios à Sélinonte et la place des groupements familiaux et pseudo-familiaux dans la colonisation mégarienne (Résumé/Abstract) M. VALDÉS GUÍA, Bouzyges nomothetes : purification et exégèse des lois sacrées à Athènes (Résumé/Abstract) Y. LAFOND, Normes religieuses et identité civique dans les cités de Grèce égéenne (IIe siècle av. J.-C. – IIIe s. après J.-C.) (Résumé/Abstract)
  • Étude des cultes guérisseurs et des médecins en Carie Cécile NISSEN

    Asclépios et Hippocrate sont tous deux associés à l’art médical dans la Grèce antique. Cependant, l’un appartient au monde des dieux et l’autre est mortel. La distinction est d’importance et reflète adéquatement les deux conceptions de la médecine que ces noms portent en eux, l’une généralement qualifiée de « religieuse » et l’autre de « rationnelle ». Ces deux facettes de la médecine antique sont au cœur de la présente étude, qui s’attache à en redéfinir la portée et la complémentarité. Centrée sur la Carie, une région d’Asie Mineure qui a livré une documentation abondante, l’analyse aborde les cultes guérisseurs patronnés par Asclépios, mais aussi par Pluton et Coré à Acharaca, Men à Attouda ou encore Hémithéa à Castabos. Quant aux médecins, ils formaient une « école » célèbre à Cnide dès la période classique et à Laodicée du Lycos à l’époque impériale, mais certains d’entre eux pratiquaient de manière indépendante de toute « secte » établie. En embrassant d’un même regard des pratiques dont l’étude est souvent éclatée dans les recherches modernes, ce livre offre une vision nuancée des interactions qui existaient entre cultes guérisseurs et pratique médicale, rendant à la médecine antique l’unité qui était la sienne.

  • Systèmes votifs des sanctuaires de déesses dans le monde grec Clarisse PRÊTRE (éd.), avec la collaboration de Stéphanie Huysecom-Haxhi

    Faire une offrande à une divinité était une démarche très répandue de la pratique religieuse des Grecs. Le geste était donc banal et la nature du don très variable, pouvant aller d’une modeste terre cuite à une somptueuse intervention architecturale dans le sanctuaire du dieu ou de la déesse. Si l’offrande était variée, les intentions du donateur ou de la donatrice ne l’étaient pas moins, et s’affirmaient déjà dans le choix d’une divinité spécifique au sein d’un monde divin pluriel. Dès lors, un large éventail de questions s’offre à l’interprète moderne des pratiques religieuses antiques. Comment le fidèle choisissait-il telle divinité plutôt que telle autre ? Existe-t-il un lien spécifique entre la divinité en question et le type d’offrande choisie ? Peut-on déduire le profil du destinataire divin de la nature des offrandes mises au jour lors de la fouille d’un sanctuaire ? Et qu’en est-il du profil du dédicant ? Les distinctions « homme-femme » et « dieu-déesse » opèrent-t-elle au niveau de la pratique dédicatoire et peut-on déceler un effet de miroir entre elles ? L’ensemble des contributions de ce volume aborde ces différentes questions, en fixant plus précisément le regard sur les sanctuaires de divinités féminines.

    Sommaire

    C. PRÊTRE, La donatrice, l’offrande et la déesse : actions, interactions et réactions (Résumé/Abstract) F. DE POLIGNAC, Quelques réflexions sur les échanges symboliques autour de l’offrande (Résumé/Abstract) G. PIRONTI, Des femmes, des magistrats, une déesse : réflexions sur les contextes de l’offrande (Résumé/Abstract) A. CHANIOTIS, From Woman to Woman: Female Voices and Emotions in Dedications to Goddesses (Résumé/Abstract) A. JACQUEMIN, L’inverse est-il vrai ? Peut-on penser la donatrice dans un sanctuaire masculin ?  (Résumé/Abstract) A. MULLER, Le tout ou la partie. Encore les protomés : dédicataires ou dédicantes ?  (Résumé/Abstract) O. PILZ, Some Remarks on Meaning and Function of Moldmade Terracotta Relief Plaques Depicting Naked and Dressed Females Figures  (Résumé/Abstract) C. SAINT-PIERRE, Offrir l’Orient aux déesses grecques (Résumé/Abstract) J. LARSON, Arms and Armor in the Sanctuaries of Goddesses: A Quantitative Approach (Résumé/Abstract) J. NEILS, Textile Dedications to Female Deities: The Case of the Peplos (Résumé/Abstract) C. DURVYE, Évolution fonctionnelle d’une divinité à l’échelle locale : les offrandes à l’Aphrodite de Stèsileôs à Délos (Résumé/Abstract) J. WALLENSTEN, Demand and Supply? The Character of Aphrodite in the light of inscribed votive gifts (Résumé/Abstract) F. CROISSANT, Identification d’une déesse : questions sur l’Aphrodite argienne (Résumé/Abstract) J. BAUMBACH, ‘Speak, votives, …’. Dedicatory practice in sanctuaries of Hera  (Résumé/Abstract) N. BOOKIDIS, Large-Scale Terracottas and the Cult of Demeter and Kore in Corinth (Résumé/Abstract) K. CLINTON, Donors of Kernoi at the Eleusinian Sanctuary of the Two Goddesses (Résumé/Abstract) J. KOZLOWSKI, Le fidèle et le personnel religieux. Évolution de la fréquentation de certains « Thesmophoria »  (Résumé/Abstract) V. MITSOPOULOU-LEON, Votive Offerings for Artemis Hemera (Lousoi) – and their Significance (Résumé/Abstract) N. TRIPPÉ, Les épiclèses d’Artémis à Milet-Didymes : quelles offrandes et quels donateurs pour les différentes facettes de la déesse ? (Résumé/Abstract) A. MAZARAKIS AINIAN, Réflexions préliminaires sur les systèmes votifs aux sanctuaires de Kythnos (Résumé/Abstract) V. PIRENNE-DELFORGE, La poikilia des offrandes et le souci de les comprendre. Bilan d’une rencontre
  • Portes, routes, carrefours et autres figures de l’entre-deux Athanassia ZOGRAFOU

    Hécate est une figure divine qui a longtemps été reléguée dans le monde d’en bas, dans l’univers de la superstition et de la magie. Les approches classiques n’ont guère rendu justice au rapport que la déesse entretient à l’espace, par sa présence aux portes, aux carrefours et aux divers autres points de passage. C’est une exploration attentive aux réalités concrètes, voire triviales, qu’offrent les analyses de ces Chemins d’Hécate, où la déesse fonctionne comme une sorte d’opérateur. Sans prétendre à une visée totalisante qui pourrait être factice, ce livre propose une image plurielle, mais cohérente d’Hécate en tant que divinité des entre-deux qui marquent l’espace, le temps et la vie elle-même.

     
     
  • Mixanthrôpoi

    40,00 
    Animal-human hybrid deities in Greek religion Emma ASTON

    Many of the beings in this book – Cheiron, Pan, Acheloos, the Sirens and others –  will be familiar from the narratives of Greek mythology, in which fabulous anatomies abound.  However, they have never previously been studied together from a religious perspective, as recipients of cult and as members of the ancient pantheon.  This book is the first major treatment of the use of part-animal – mixanthropic – form in the representation and visual imagination of Greek gods and goddesses, and of its significance with regard to divine character and function.  What did it mean to depict deities in a form so strongly associated in the ancient imagination with monstrous adversaries?  How did iconography, myth and ritual interact in particular sites of worship?  Drawing together literary and visual material, this study establishes the themes dominant in the worship of divine mixanthropes, and argues that, so far from being insignificant curiosities, they make possible a greater understanding of the fabric of ancient religious practice, in particular the tense and challenging relationship between divinity and visual representation.

  • Les offrandes de parure dans les inventaires déliens Clarisse PRÊTRE

    Qu’elles soient propitiatoires ou gratulatoires, les offrandes racontent la vie des donateurs, parfois célèbres mais le plus souvent anonymes, qui sont venus exprimer leurs craintes, leurs maux, leurs joies, leurs espoirs, par le dépôt d’un objet qui les reliait à la divinité. Les sanctuaires de l’île de Délos sont le terrain privilégié par cette étude qui, à la loupe de l’épigraphiste, du philologue et de l’archéologue, scrute les mots décrivant les parures et l’ornementation. Bien plus qu’un simple dictionnaire, cet ouvrage dévoile tout un pan de l’histoire des modes dédicatoires de l’antiquité et atteste le formidable creuset d’expérimentation sémantique que sont les inventaires déliens.

    Ce volume est publié avec le soutien financier de l’UMR 8164/Halma-Ipel et grâce au mécenat de la Maison ZOLOTAS à Athènes.

  • Stéphanie PAUL

    En 366 avant notre ère, les différentes communautés de l’île de Cos s’unissent en une seule cité, dont le centre urbain, nommé Cos par homo­nymie avec l’île, sera fondé sur la pointe nord-est. Ce change­ment politique a profondément marqué le paysage reli­gieux de l’île, en réorganisant les cultes et en reconfigurant le panthéon. Par un savant mélange entre nouveaux cultes et traditions ancestrales, cette réforme donnait à la communauté nouvellement constituée la cohésion d’une identité religieuse partagée. Par la suite, l’inscription de nombreuses réglementations cultuelles et l’importante activité édilitaire dans les sanctuaires, poursuivies au moins jusqu’au ier siècle avant notre ère, attestent la vitalité des cultes de cette cité à la période hellénistique. Une telle abondance documentaire fait de l’île de Cos un lieu idéal pour étudier les pratiques religieuses des anciens Grecs et pour interpréter le polythéisme grec à l’échelle locale, en illustrant à la fois la richesse, la complexité et la dynamique des panthéons régionaux.

    Ce volume est publié avec le support de la Fondation Universitaire de Belgique.
  • Hedvig VON EHRENHEIM

    This study documents and analyses the structure and function of Greek incubation rituals in Classical and Hellenistic times addressing all relevant and extant literary and epigraphical testimonia concerning the rites and rules surrounding incubation. It shows that previous approaches, which treated incubation as a Chthonian phenomenon, as a rite of passage, or as comparable to initiation in mystery cults are not supported by the available testimonia on these rites.

    An analysis of the social context of the rites surrounding incubation shows they differed surprisingly little from the rites performed by other worshippers at these sanctuaries. Various ritual factors are explored in order to explain why ordinary, or low-intensity, rites could create a high-intensity experience for the worshipper. Further, the structure of incubation rituals is examined in the light of the origins and development of the practice in Greece. Contrary to previous theories on the origins of incubation, it is argued that the phenomenon began as an exclusive consultation technique for priests, magistrates and select worshippers and was a natural variant of oracular techniques in Archaic and Early Classical Greece. When incubation became accessible to everyone in Classical society as a part of the cult of Asklepios, rituals for the masses were then created.

    The ritual did not have one, coherent structure across all the sanctuaries which offered it; rather, the ritual practice adapted to local customs and factors such as the size of the cult. Some rites for intermediaries were kept, but new motivational factors were added, which resulted in very popular cults.

  • Rituel et présentification du divin dans l’imagerie attique Hélène COLLARD

    Comment faire voir ce qui ne se voit pas ? Comment représenter la communication avec les dieux dans la figuration d’un rituel ? Ce sont de telles questions qu’ont dû affronter les peintres de vases athéniens dans la mise en image des actes posés en l’honneur d’une pluralité d’entités divines. Afin de « présentifier l’invisible », ils ont ainsi développé diverses stratégies figuratives qu’il s’agit de saisir par le biais des séries d’images qui les mettent en œuvre. Les différentes formulations graphiques de la présence divine au rituel sont au cœur de ce livre qui scrute l’imagerie des vases attiques des VIe et Ve siècles avant notre ère afin de nourrir le questionnement sur la représentation et la perception du divin dans le polythéisme grec.

    Ce volume est publié avec le soutien de l’Université de Liège et de la Commission Européenne dans le cadre du projet FP7-PEOPLE-COFUND-BeIPD

  • Gabriella PIRONTI, Corinne BONNET (éd.)

    Les dieux d’Homère ne sont pas de simples personnages littéraires, mais des constructions poétiques complexes qui, par le truchement du corps et de la parole, font agir les divinités honorées par les Grecs. Dans une enquête polyphonique, ce volume se propose de mettre en lumière les traits spécifiques du polythéisme homérique et les particularités de la représentation du divin telles qu’elles ressortent des poèmes. Dans les neuf chapitres qui composent l’ouvrage, une grande attention est réservée à l’intrigue narrative qui voit les dieux de l’Olympe interagir avec les créatures mortelles et influencer leur destin, mais aussi à la structure même du monde divin, avec son fonctionnement et ses tensions, et à la religion vécue par les protagonistes des poèmes, à travers l’analyse des rites, des lieux et des acteurs du culte. En restaurant une lecture intégrale des poèmes homériques, les auteurs examinent les formes changeantes des dieux, leurs stratégies entre l’Olympe et la terre, et la manière dont le déroulement du récit fait s’entrecroiser sans cesse les actions divines et les vicissitudes humaines, des murailles de Troie aux rivages d’Ithaque. En retrouvant les dieux, c’est la poésie épique elle-même qu’on redécouvre, ainsi que sa formidable capacité à s’inscrire dans les référents culturels de l’auditoire autant qu’à le surprendre.

    Table des matières

    Introduction (Corinne BONNET & Gabriella PIRONTI) Raconter les puissances divines I. Visibilité, invisibilité et identité des dieux (Maurizio BETTINI) II. Des couleurs et des sens : percevoir la présence divine (Adeline GRAND-CLÉMENT) III. De l’éros au récit : Zeus et son épouse (Gabriella PIRONTI) Entre l’Olympe et la terre IV. Les dieux en assemblée (Corinne BONNET) V. Iris et Hermès, médiateurs en action (Carmine PISANO) VI. Le rituel : communiquer avec les dieux (Vinciane PIRENNE-DELFORGE) De la guerre au salut VII. Conflits des dieux, guerre des héros (Pascal PAYEN) VIII. Le choix d’Aphrodite et les causes de la guerre (David BOUVIER) IX. Quand un dieu sauve (Miguel HERRERO DE JÁUREGUI)

    Bibliographie

    Index

  • Jan-Mathieu CARBON & Saskia PEELS-MATTHEY (eds)

    Purity, and its converse, impurity, formed a versatile metaphor in the ancient Greek world. Constructing a multifaceted investigation, with both complementary and contrastive approaches, the thirteen papers collected in this volume explore the range of these ideas, from Archaic and Classical Greece to the Roman Near East. Different declensions are readily manifest: purity could be defined as a traditional norm or by institutional law, impurity expressed as a substantive crime or as rhetorical slander. A key debate revolves around the ethical sense of purity and impurity: how early and widely was this notion applied; how did it complement concrete ritual practices of purification and abstention; in other words, in a perspective of continuity and change, how were the inner/mental and outer/corporeal dimensions of purity harmonised ?

    The present volume celebrates the thirty-fifth anniversary of Robert Parker’s seminal work Miasma: Pollution and Purification in early Greek Religion. Analysing a wealth of documents—inscriptions, papyri, literature—both old and new, the authors reveal compelling case-studies, draw out innovative conclusions, and point in fruitful directions for future research.

    Table des matières

    Jan-Mathieu CARBON, Introduction: Probing the ‘Incubation Chamber’

    Concepts, Continuities, and Changes

    Robert PARKER, Miasma: Old and New Problems Angelos CHANIOTIS, Greek Purity in Context: The Long Life of a Ritual Concept, or Defining the Cs of Continuity and Change Pierre BONNECHERE, Pureté, justice, « piété » et leurs contraires : l’apport des sources oraculaires Saskia PEELS-MATTHEY, Moral Purity in the Athenian Theatre

    Homicide, Morality, and Society

    Hannah WILLEY, Social-status, Legislation, and Pollution in Plato’s Euthyphro Anne-Françoise JACCOTTET, La pureté des tyrannicides ou quand la démocratie lave la souillure Irene SALVO, Blood Pollution and Macedonian Rulers: Narratives between Character and Belief

    Rituals, Behaviour, and Abstinence

    Stella GEORGOUDI, Couper pour purifier ? Le chien et autres animaux, entre pratiques rituelles et récits Marie-Claire BEAULIEU, Θεῶν ἅγνισμα μέγιστον : la mer et la purification en Grèce ancienne Ivana and Andrej PETROVIC, Purity of Body and Soul in the Cult of Athena Lindia: On the Eastern Background of Greek Abstentions

    Contacts and Boundaries, Demons and ‘Magic’

    Athanassia ZOGRAFOU, Être pur pour réussir : le conditionnement de l’efficacité rituelle dans les « papyrus magiques grecs » Miriam BLANCO CESTEROS and Eleni CHRONOPOLOU, The Irresistible Attraction of Purity: Accusations of Religious Transgression in Magical Texts from Late Antiquity Moshe BLIDSTEIN, Demons and Pollution in the Ancient Mediterranean: Interactions and Relationships

    List of Contributors

    Abbreviations and Bibliography

    Index locorum

  • Renaud GAGNÉ & Miguel HERRERO DE JÁUREGUI (dirs)

    L’anthropomorphisme des dieux d’Homère n’a cessé d’être interrogé, dès l’antiquité, que ce soit pour l’exalter ou le critiquer. La représentation humaine des dieux a été tout aussi intensément discutée dans les études modernes sur la religion grecque, jusqu’à être vue parfois comme un obstacle à la compréhension même de cette religion. Le pari de ce volume est de prendre au sérieux la grille de lecture humaine des dieux pour en saisir les contours, les implications et les effets – tant au sein de la culture antique que dans sa réception ultérieure. Comment les auditeurs et les lecteurs anciens d’Homère ont-ils compris l’apparente humanité des dieux de l’Iliade et l’Odyssée ? Quels usages en ont fait les artistes qui se posaient en émules d’Homère dans leurs propres textes et images ? Comment l’exégèse a-t-elle su donner sens à ces dieux au cours des siècles ? Ces constructions poétiques et leur réception foisonnante méritent d’être étudiées en soi dans leurs multiples genèses et reconfigurations. Il s’agit d’abord de mieux comprendre Homère et ses dieux, mais aussi de saisir la complexité des idées sur l’homme et le divin de ses nombreux publics au fil des siècles. Les études ici rassemblées cherchent à approfondir notre compréhension des résonances et des enjeux inscrits dans la conceptualisation de l’anthropomorphisme homérique.

    Table des matières

    Introduction – Renaud GAGNÉ & Miguel HERRERO DE JÁUREGUI, Sauver les dieux Chapitre I – Gabriella PIRONTI, Questions homériques : des dieux personnels et de l’anthropomorphisme (im)moral Chapitre II – Daniela BONANNO, (Dis)habilités divines chez Homère et au-delà : Atē, les Litai et l’enfant d’Horkos Chapitre III – Carmine PISANO, Au-delà de l’anthropomorphisme : « icônes culturellement possibles » des dieux dans le monde grec Chapitre IV – Hélène COLLARD, Distinguer un dieu d’un homme : l’anthropomorphisme des dieux d’Homère en images Chapitre V – Adeline GRAND-CLÉMENT, Les sourcils bleu sombre du fils de Kronos : du Zeus d’Homère à la statue de Phidias Chapitre VI – Vinciane PIRENNE-DELFORGE, Imaginer les dieux. L’anthropomorphisme divin chez Artémidore et Dion Chrysostome Chapitre VII – Corinne BONNET, L’anthropomorphisme du Zeus d’Homère au miroir de Lucien Chapitre VIII – Renaud GAGNÉ, Les « dieux semblables à des étrangers » (Odyssée, XVII, 485-487) Chapitre IX – Miguel HERRERO DE JÁUREGUI, Xenophanes redivivus? L’anthropomorphisme des dieux d’Homère dans la littérature apologétique chrétienne Chapitre X – Maurizio BETTINI, Ad negotia humana compositi. L’agency humaine des dieux antiques

    Bibliographie

    Indices

  • Stock épuisé
    Dirigé par Antoine Dechêne et Bruno Dupont Antoine Dechêne & Bruno Dupont, Crises singulières, crise plurielle. Un concept, son évolution et son potentiel pour les sciences humaines François Dubuisson, Valéry, Husserl, Arendt : consciences d’une crise intellectuelle Laurence Daubercies, Les French Studies américaines au tournant du XXIe siècle Enjeux et discours d’une crise identitaire Jéromine François, La Célestine au Mexique : de la crise identitaire à la crise historique Corentin Lahouste, Répondre à la crise par la crise. Scandale et débordement dans "Neung conscience fiction" de Marcel Moreau Sophie Collonval, L’emploi des langues à l’épreuve du contexte politico-économique belge. Étude linguistique au sein d’entreprises publiques nationales et régionales Boris Krywicki, Critique des critiques. La crise de la légitimité des journalistes spécialisés en cinéma face aux dispositifs proposés sur le web Janina Henkes, La maladie comme crise – La crise comme maladie. Réciprocités entre sujet et société Helena Cassol, Charlotte Martial & Steven Laureys, Les expériences de mort imminente
  • Presse, littérature et médias, culture médiatique et communication par Pascal DURAND

    Anecdotique ou survoltée, l’analyse des rapports entre littérature et journalisme et, plus largement, entre culture et médias a longtemps été réservée aux historiens de la presse ou aux théoriciens de la communication. Ces rapports alimentent un nombre croissant de travaux dans le domaine des études littéraires. Objets de langage, les œuvres étaient enfermées dans leurs propres contours. Voici qu’elles sont de plus en plus envisagées comme les produits de vastes configurations discursives, sociales et techniques, dont les variations à travers l’histoire font aussi varier leur perception et leur interprétation. Le mot-valise médiamorphoses résume assez bien les choses et la conversion de notre regard sur ces choses. Adhésion des objets culturels à leurs supports. Relation circulaire des uns avec les autres. Mais aussi changements de perspective quant à ces objets, par effet de l’univers médiatique contemporain sur nos schémas de compréhension. Ces processus sont abordés ici d’un triple point de vue. Point de vue historique, des années 1830 à nos jours : Lamartine, Mallarmé ou Dumas, Le Bon ou Tarde, Gramsci, Benjamin ou McLuhan sont tour à tour convoqués, acteurs autant que témoins des mutations de la sensibilité en régime journalistique puis médiatique. Point de vue analytique, sur des objets divers : de la poésie au roman-feuilleton, de la littérature à la publicité, des débats sur le reportage naissant aux formes journalistiques actuelles, des langages du pouvoir à la rhétorique réactionnaire. Point de vue théorique enfin, articulant esthétique et critique des médias : moyen d’entrevoir, derrière la rationalité des dispositifs et des théories de la communication, les fantasmagories que celle-ci recouvre, entre contrôle des esprits et évasion imaginaire.

    Pascal DURAND est professeur ordinaire à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Parmi ses publications figurent La Censure invisible (Actes Sud, 2006), Mallarmé. Du sens des formes au sens des formalités (Seuil, 2008) et Histoire de l’édition en Belgique (avec T. Habrand, Les Impressions Nouvelles, 2018).

  • poésie visuelle, bande dessinée, graffitis par Sémir BADIR, Maria Giulia DONDERO, François PROVENZANO (dirs)

    La sémiotique appelle syncrétisme une articulation entre deux systèmes de signes différents (par exemple, le verbal et le visuel) comme elle finit souvent par recevoir une dénomination socioculturelle homogène, notamment : la poésie visuelle, la bande dessinée, l’art urbain (ou street art). Le présent ouvrage entend proposer des outils d’analyse précis pour ce type de phénomènes, en convoquant tout particulièrement deux des développements les plus actuels de la théorie sémiotique : l’analyse énonciative et l’attention portée à la matérialité des discours. La première section ouvre la voie d’une sémiotique générale des syncrétismes, en rénovant les socles conceptuels de la sémiotique classique au profit d’une meilleure intégration des discours syncrétiques — loin de constituer des exceptions marginales, ceux-ci représentent en effet plutôt la norme de la fabrique culturelle du sens. La seconde section se décline en études de cas, groupées selon les trois grandes familles de syncrétismes envisagées. Chacun des cas soulève des questions interprétatives et méthodologiques qui se révèlent exemplaires des enjeux contemporains de l’analyse sémiotique : la prise en compte de l’expérience subjective de réception, y compris dans sa corporéité, l’articulation entre structure et histoire des formes, la place réservée aux dimensions institutionnelles et politiques des formes signifiantes dans l’espace public. L’ensemble offre un tableau riche et varié des apports de la sémiotique à ses disciplines voisines (histoire littéraire, études culturelles, études urbaines, analyse de la bande dessinée).

  • Retour sur l’origine du musée moderne par André GOB

    On situe communément l’origine du musée à la Renaissance, lorsqu’on ne la rattache pas à l’antique museon d’Alexandrie. Et pourtant, on considère à juste titre que le musée moderne, tel que nous le connaissons, s’inscrit dans la pensée du siècle des Lumières et apparaît dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le livre d’André Gob éclaire ce paradoxe d’un jour nouveau par son analyse détaillée de la création du Museo Pio-Clementino, le premier musée d’antiquités au Vatican et de la Galerie des Antiques du Musée du Louvre. Ces deux musées, qui figurent aujourd’hui parmi les plus fréquentés au monde, naissent à vingt ans d’intervalle et l’auteur suit leurs premiers pas, entre 1770 et 1818. Nombre d’éléments les relient. On connaît l’épisode des Saisies révolutionnaires qui amènent à Paris les chefs-d’oeuvre de Rome, puis leur restitution après la défaite de Waterloo. On connaît moins le rôle central joué par une famille d’érudits, les Visconti, que cet ouvrage met en exergue. À l’inverse du Collectionnisme, tourné vers son propriétaire, le musée moderne est destiné au public et se voit assigné un rôle dans la société : contribuer au progrès de celle-ci et à l’éducation des citoyens. A cela s’y ajoute une action patrimoniale et scientifique, ainsi que son insertion dans la vie culturelle et économique de la Cité, en particulier par l’accueil des touristes. Ces caractéristiques, bien connues pour les musées aujourd’hui, sont présentes dès la création des deux musées à Rome et à Paris, à la fin du XVIIIe siècle. La « muséomanie » qui s’empare de l’Europe après 1815 va diffuser le modèle de cette nouvelle institution à travers tout le continent.

    L’ouvrage d’André Gob, fondé sur le dépouillement de nombreux fonds d’archives à Rome et à Paris, apporte une démonstration convaincante de la rupture que provoque le musée moderne dans l’histoire des collections.

    André GOB, professeur honoraire, a enseigné la muséologie à l’Université de Liège pendant plus detrente ans. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, dont La Muséologie. Histoire, développements, enjeux actuels, cosigné avec Noémie Drouguet (Armand Colin). Il a présidé le Conseil des musées de la FWB de 2007 à 2019.

  • De la prise en compte à l’agentivité par Yves Denéchère

    La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) de 1989 a reconnu aux enfants le droit d’expression, le droit d’opinion et le droit d’association (articles 12 à 15). À l’occasion du 25e anniversaire de ce grand texte juridique (2014), estimant la parole de l’enfant « innovante et nécessaire », l’UNICEF a donné la parole à des enfants du monde afin qu’ils puissent dire leurs rêves et leurs souhaits pour le XXIe siècle. La journée internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 2017 a été placée par l’ONU sous l’égide de la question : « Êtes-vous prêts à entendre ce que les enfants du monde ont à dire ? ». Au-delà de ces manifestations ponctuelles qui donnent lieu à des actes symboliques très politiques et médiatiques, le recueil de la parole des enfants est aujourd’hui considéré comme un des enjeux forts de l’effectivité des droits de l’enfant. L’objectif de cet ouvrage est de confronter les diverses formes de prise en compte de la parole de l’enfant avec la notion d’agentivité des enfants, c’est-à-dire – au-delà de leur expression – leur capacité à être des agents actifs de leur propre vie, à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes. La notion d’intérêt de l’enfant se trouve ainsi au coeur du dialogue interdisciplinaire et des réflexions portées par les auteur.e.s de ce volume. Dans les différentes contributions, les enfants sont perçus comme des acteurs et non comme des êtres passifs, dépendants ou incomplets ; comme des membres à part entière de la société et pour ce qu’ils sont en tant qu’enfants aujourd’hui, et pas seulement pour ce qu’ils seront demain. Les différentes sciences sociales mobilisées (droit, science politique, linguistique, archivistique, sociologie, psychologie, sciences de l’éducation, géographie) abordent les questions de la parole des enfants selon des angles variés (apprentissages, genre, famille, justice, migrations, travail) et à différentes échelles (locales, nationales, transnationales), en privilégiant l’expérience quotidienne de ces derniers.

    Yves Denéchère, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers, dirige l’unité de recherche TEMOS (CNR S) et le programme de recherche EnJeu[x] Enfance et Jeunesse. Ses travaux portent sur l’histoire contemporaine des enfants à l’échelle transnationale : migrations contraintes, droits de l’enfant, adoption internationale, parrainages humanitaires.

  • Monde végétal et religion en Grèce ancienne Ariadni GARTZIOU-TATTI et Athanassia ZOGRAFOU (éd.)

    L’ouvrage présent rend hommage à l’emblématique ouvrage Prairies et Jardins… d’André Motte (1973) en proposant une moisson toute fraîche de questionnements et de points de vue sur les verts paysages du monde polythéiste des anciens Grecs, ainsi que les espèces et les plantes isolées qui ont poussé sur son sol. Les auteurs du volume, attentifs aux renouvellements à l’œuvre dans l’étude de la religion grecque ancienne, grâce aux recherches de plusieurs décennies, montrent qu’à la pluralité des dieux et des enceintes sacrées correspondent un regard diversifié et une façon dynamique d’envisager l’élément végétal constitutif de l’expérience religieuse. En refusant les approches naturalistes réductrices et les aperçus conventionnels, les études ici rassemblées tiennent compte, notamment, du dialogue perpétuel entre quête théorique ou poétique, réalités rituelles ou politiques, qui régit le polythéisme grec ancien. Elles abordent aussi la dimension locale des récits et des cultes. Sont ainsi mis en perspective des plantes réelles et imaginaires, à travers le vocabulaire concret du végétal, les récits et les croyances indigènes, la topographie des sanctuaires, les calendriers des fêtes, les épiclèses et les attributs divins, les gestes rituels et la pharmacopée. Loin d’épuiser le thème en question, cette promenade interdisciplinaire a l’ambition d’en révéler la complexité en ouvrant des pistes captivantes.

    Table des matières

    Introduction : richesses de la mauve et de l’asphodèle, par Ariadni GARTZIOU-TATTI et Athanassia ZOGRAFOU Palinodie : quoi de neuf dans les prairies et les jardins de la Grèce antique ?, par André MOTTE I. Jardins, prairies et métaphores végétales Philippe BORGEAUD, Le jardin des philosophes : liberté de pensée et culture végétale Claude CALAME, Métaphores végétales de la croissance, sanctuaires paysagers, pratiques cultuelles : parcours initiatiques pour les jeunes filles Alessandro BUCCHERI, Analogie d’analogies botaniques : épiclèses des dieux et métaphores du développement humain Karla GRAMMATIKI, Locus amoenus in the Life of Aesop:Mirroring (Re)birth and Death II. Temps des fêtes, dieux des récoltes Renée KOCH PIETTRE, Le blé, la bière et le vin. Questions sur ἀλωή et κυκεών Jan-Mathieu CARBON, “King Harvest Has Surely Come: On the Seasonal Festival of the Kalamaia Sylvain LEBRETON, Quelques réflexions sur les dieux Karpophoroi et consorts III. Entre réel et imaginaire : de la religion à la pharmacopée Flora P. MANAKIDOU, Talking Trees, Femininity and Poets: Callimachus’ Hymn to Demeter Athanassia ZOGRAFOU, Sur les traces d’une plante polythéiste : oliviers légendaires d’Athènes à Délos Maria PATERA, Les usages rituels d’une plante médicinale : à propos de la scille Eleni CHRONOPOULOU, The Pine in the Magical Papyri Dimitri RAÏOS, Du μῶλυ de l’Odyssée à la mauve de Lucien : l’art parodique d’un sophiste protéiforme Maria VAMVOURI RUFFY, Couronnes de lierre et de fleurs au banquet : Dionysos médecin et le Péan de Philodème IV. Perspectives archéobotaniques Eugenia GKATZOGIA, Eleni KOTJABOPOULOU, Archaeobotanical Evidence from the Acheron Oracle of the Dead: Rethinking Site Interpretation through the Stored Food Products

    À propos des auteurs

    Bibliographie

    Index

  • Kernos 32

    80,00 
    Philippe BORGEAUD, Hommage à Marcel Detienne

    Éditorial

    par André MOTTE et Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Études

    Bartek BEDNAREK, Orpheus in Aeschylus and the Thracian child-eater on a hydria from the British Museum (Résumé/Abstract) Claudio BIAGETTI, Una menzione di Atena Archegetis in P.Hib. I 15. Note sull’epiteto e sul suo impiego ad Atene (Résumé/Abstract) Sonia DARTHOU, L’olivier, identité et rempart d’Athènes : un épisème de la cité ? (Résumé/Abstract) Julie BALÉRIAUX, Mythical and ritual landscapes of Poseidon Hippios in Arcadia (Résumé/Abstract) Hedvig VON EHRENHEIM, Causal explanation of disease in the iamata of Epidauros (Résumé/Abstract) Dennis D. HUGHES, The Cult of Aratus at Sicyon (Plutarch, Aratus, 53) (Résumé/Abstract) Stefano CANEVA, Variations dans le paysage sacré de Pergame : l’Asklépieion et le temple de la terrasse du théâtre (Résumé/Abstract) Alaya PALAMIDIS, Des souris et des hommes. Une réinvention érudite du culte d’Apollon Smintheus à l’époque hellénistique ? (Résumé/Abstract) Denis ROUSSET, Géographie, paléographie et philologie. Note sur un lieu de culte de Déméter (Résumé/Abstract) Anna ANGELINI, Naming the gods of the others in the Septuagint: lexical analysis and historical-religious implications (Résumé/Abstract) Corinne BONNET, Sylvain LEBRETON, Mettre les polythéismes en formules ? À propos de la Base de Données Mapping Ancient Polytheisms (Résumé/Abstract)

    Chronique des activités scientifiques

    Epigraphic Bulletin 2016, par Angelos Chaniotis Chroniques bibliographiques
  • Son et sens

    15,80 
    par Audrey MOUTAT

    Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité des réflexions de l’auteure sur la sémiotique de la perception et la communication du sensible. S’appuyant sur les propositions formulées en phénoménologie, en design sonore et en sémiotique, cette étude se structure en trois axes qui tracent le parcours du sens sonore, de la perception des sons à leur conceptualisation, en passant par leur mise en discours. Les sons étudiés se distinguent des objets musicaux. Il s’agit des sons du quotidien isolés en écoute réduite ou intégrés au sein de paysages sonores naturels ou construits par une activité de design. Objets sensibles parmi les plus invasifs, les sons s’avèrent pourtant les moins familiers pour la culture occidentale. Ils soulèvent de nombreux problèmes communicationnels, essentiellement liés à la pauvreté du lexique ordinaire et à un manque de connaissance du sonore. Communiquer sur les sons, ce n’est pas se référer à ce qui les origine ni aux effets qu’ils produisent sur le sujet mais les décrire pour ce qu’ils sont. Ancré dans la tradition structuraliste, ce travail montre ainsi comment les phénomènes sonores se configurent en structures signifiantes dotées de propriétés à partir desquelles il est possible de proposer de nouvelles pistes de conceptualisation et de catégorisation des phénomènes sonores.

    Audrey MOUTAT est maître de conférences en sémiotique et en sciences de l’information et de la communication à l’université de Limoges. Elle mène ses travaux de recherche sur la sémiotique de la perception à laquelle elle a consacré de nombreux articles ainsi que son ouvrage Du sensible à l’intelligible. Pour une sémiotique de la perception (Éditions Lambert-Lucas, 2015). Sa recherche s’étend également aux dispositifs de médiation et de médiatisation du sensible investis dans différents objets tels que les textes, la photographie, les objets de design, le son ou encore le numérique.

  • Table des matières Éditorial Biographie de François Jacqmin Bibliographie de François Jacqmin François Jacqmin – Pierre Puttemans : Lettres choisies d’une amitié Textes de François Jacqmin évoqués dans la correspondance Jacqmin-Puttemans « L’homme qui court » « L’Infini en automne » Notice critique de « L’homme qui court » Notice critique de « L’Infini en automne » François Jacqmin à propos de Pierre Puttemans Pierre Puttemans à propos de François Jacqmin « L’Employé de François Jacqmin » « Notes ténues » « François Jacqmin et les arts plastiques Manuel des agonisants, Poèmes inédits Notice critique des poèmes inédits du Manuel des agonisants Conventions d’édition des textes et poèmes
  • Ritual in Old Comedy Elena CHEPEL

    Ritual permeates Greek comedies of the fifth and fourth centuries BC. In Birds and Peace, the performance of sacrifice is central to the plot and its dramatic action; Women at the Thesmophoria is set during the celebration of a religious festival; while the story of Wealth relies on a successful incubation at the sanctuary of Asklepios. Other plays of Aristophanes, as well as fragments from other comic poets, also feature ritual processions, libations, hymns, and prayers. Why and how were these real-life practices of Greek religion represented in comedies? And what did it mean for the audience to laugh at them? This study is the first comprehensive analysis of the comic scenes in which characters perform rituals on stage. These theatrical representations of religious rites are examined not only with regard to their role in the fabric of particular plays, they are also analysed within the broader framework of the competition of dramatic poets at the Athenian festival of Dionysos. The approach chosen allows for a new perspective to develop on the old discussion regarding the religious dimension of Greek theatre. It is argued that comic rituals (and the playwrights behind them) consciously claim to be authentic, and thus transform the performance of a comic play into a significant event which is relevant for the city and its religion.

  • TRACES 23 par Bernard Alavoine (éd.)

    Georges Simenon est l’auteur francophone le plus adapté au cinéma et à la télévision. On pense bien sûr aux centaines d’épisodes de « Maigret », en France comme à l’étranger, mais ce sont les adaptations des « romans durs » (c’est-à-dire sans le personnage de Maigret) qui intéressent le plus la critique. En France, depuis Jean Renoir, Henri Decoin, Julien Duvivier ou Marcel Carné, les plus grands réalisateurs ont adapté Simenon. Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, Henri Verneuil, Edouard Molinaro, Jean-Pierre Melville et Pierre Granier-Deferre ont aussi tenté l’expérience. Ensuite, Bertrand Tavernier, Claude Chabrol, Serge Gainsbourg et Patrice Leconte se sont emparés de l’oeuvre. Enfin, dans les années 2000, Cédric Kahn et récemment Mathieu Amalric (en 2014) ont porté à l‘écran des oeuvres du Liégeois international. Il y a un paradoxe Simenon : tout semble évident au début de l’entreprise, et puis les difficultés surviennent. Comment traduire le style de l’écrivain, « l’atmosphère » bien particulière de ses romans ? En adaptant Simenon, les réalisateurs ou les scénaristes se trouvent souvent confrontés à un travail de récriture dont ils n’avaient pas mesuré l’ampleur. Doit-on être fidèle au texte comme Chabrol le préconise ou au contraire fidèle à l’esprit du romancier selon Tavernier et Leconte ? Pour tenter de répondre à ces questions, l’université nationale et capodistrienne d’Athènes et l’université de Picardie-Jules Verne ont réuni à l’Institut Français de Grèce une douzaine de chercheurs ainsi que le fils du romancier, John Simenon, lui-même producteur de films et de téléfilms. Les textes réunis dans ce volume n’ont pas permis, bien sûr, de répondre définitivement aux questionnements que les organisateurs avaient suggérés, mais cet « état des lieux » à la fois partiel et subjectif a eu le mérite d’envisager l’adaptation des romans de Simenon sous un angle un peu différent alors que l’évolution des techniques et l’intérêt pour les séries télévisées ont changé la donne.

    Bernard Alavoine, maître de conférences de langue et littérature françaises, a enseigné à l’Université de Picardie. Il a publié plusieurs ouvrages sur Simenon ainsi que de nombreux articles en Belgique, en Espagne, en France, en Grèce et en Italie sur cet auteur.

  • Par COLLECTIF Sommaire

    Droits de l’Orient méditerranéen Nicolas Forest, De l’incapacité des alieni iuris à recevoir à titre gratuit en droit perse sassanide Doris Forster, La lésion énorme en droit romain et l’ona’ah en droit juif

    Droit grec Konstantinos Kapparis, The γραφὴ μοιχείας in Athenian legal procedure Carlo Pelloso, La ‘flessibilità’ nella persecuzione del furto in diritto ateniese: concorso elettivo di azioni o criterio di specialità?

    Droit romain Federica Bertoldi, Forma, formalismo e negozi formali Francesca Del Sorbo, In personam servilem nulla cadit obligatio. La capacità d’agire degli schiavi tra regole civilistiche, diritto onorario e prassi negoziale Macarena Guerrero, La reconstrucción urbanística de una Roma en ruinas tras el incendio del año 64: el proyecto de Nerón en Tácito Anales 15,43 Francesca Lamberti, Convivenze e ‘unioni di fatto’ nell’esperienza romana: l’esempio del concubinato Paolo Marra, Un cas particulier de transfert de propriété à titre de garantie : la « Mancipatio Pompeiana » Joaquin Muñiz Coello, Sobre las doce tablas. Algunas propuestas historiográficas Renato Perani, Hypothecam in testamento dare. Sulla costituzione di garanzie reali mortis causa Aldo Petrucci, Les déposants face au risque de crise financière d’un banquier chez les juristes romains Elena Sanchez Collado, La responsabilité du negotiorum gestor dans la survenance du cas fortuit et les origines historiques de l’article 1891 du code civil espagnol Eltjo Schrage, Ungerechtfertigte Bereicherung: Einige Bemerkungen aus dem Bereich der vergleichenden Rechtsgeschichte Patrick Tansey, Publilius, Asprenas and Brutus: A note on D.3.1.1.5 Lothar Thüngen, Anmerkungen zun den Scholia Sinaitica Andreas Wacke, Das nach siegreich bestandenem Wettkampf zurückzuzahlende Athleten-Darlehen. Eine Entgegnung auf Éva Jakab Gianluca Zarro, “Sepulchrum”, “monumentum”, ed aree “adiectae”: elementi comuni e discipline differenziali

    Chroniques
  • Par Nicolas MEYLAN

    La religion des Vikings fascine depuis longtemps. Toutefois, si l’on connaît les aventures de Thor ou d’Odin, les conditions dans lesquelles leurs mythes furent transmis n’ont pas fait l’objet d’un même type d’attention. Or, un constat s’impose : dans leur très grande majorité, les sources qui nous renseignent sur cette religion sont le fait d’auteurs chrétiens, qui les mirent par écrit des siècles après la conversion dans des contextes sociopolitiques précis. C’est dire que ces textes — mythes, sagas, poèmes, lois — posent problème pour la reconstruction de l’histoire de la religion de la Scandinavie préchrétienne. Adoptant un point de vue critique, ce volume problématise l’ancrage chrétien, et donc tardif, des sources et propose une analyse articulant les représentations religieuses « païennes » d’avant la conversion au contexte de leur production. Il s’agit ainsi de se demander comment et pourquoi des Islandais médiévaux mobilisèrent les esprits de la terre, le sacrifice humain, la magie, le destin, ainsi que Thor ou sa mère la Terre. Fondé sur une étude détaillée de sources provenant de l’Islande des XIIe et XIIIe siècles, attentive aux désaccords entre celles-ci, ce volume propose également une réflexion sur les méthodes, les objets et les visées d’une histoire des religions critique. Prenant le contrepied de travaux synthétiques sur la religion préchrétienne, il accorde une place centrale aux conflits qui traversent les sociétés scandinaves et montre comment les discours religieux, « païens » aussi bien que chrétiens, sont instrumentalisés pour maintenir ou, au contraire, bouleverser les configurations sociopolitiques, à une époque où la royauté norvégienne opère violemment sa centralisation et manifeste ses visées impérialistes sur une Islande secouée elle aussi par les ambitions de ses chefs.

    Nicolas MEYLAN est Maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne et chargé de cours à l’Université de Genève. Ses travaux portent sur la Scandinavie médiévale et sur l’historiographie de l’histoire des religions. Il est notamment l’auteur de Magic and Kingship in Medieval Iceland et de Mana: A History of a Western Category.
  • Lieux, protagonistes, rôles, enjeuxet stratégies professionnelles par Daniela N. PRINA (éd.)

    L’architecture et l’urbanisme en Belgique au long XIXe siècle. Lieux, protagonistes, rôles, enjeux, et stratégies professionnelles se fixe pour objectif d’explorer les divers aspects de la professionnalisation des architectes belges au cours d’une période cruciale pour la définition de la discipline architecturale, marquée par l’essor industriel du pays, les changements des modes de production, ainsi que par les vicissitudes politiques qui impactent fortement l’identité culturelle du jeune État-nation. Durant cette période riche en changements, où la discipline architecturale est inlassablement soumise à un parcours de révision critique qui influence les curricula des académies et des écoles de dessin fraîchement créées, les architectes commencent à établir de manière plus précise leurs domaines d’actions, les possibilités d’expansion de leurs missions, de même que la recherche d’un équilibre entre élan artistique et connaissance technique. Dépourvus à l’époque d’une définition juridique de leur profession (le diplôme d’architecte étant créé seulement en 1936) leur permettant de se démarquer face à la concurrence des entrepreneurs et des ingénieurs, les architectes recouvrent en effet plusieurs fonctions distinctes. Ils essaient alors de s’organiser par le biais d’une association, la Société Centrale d’Architecture de Belgique, qui, à partir de 1874, joue un rôle clé dans le développement des missions de tutelle de la profession d’architecte, afin de voir clairement reconnues leurs compétences spécifiques par l’état. À travers une série de contributions centrées sur des éléments variés de la pratique architecturale, allant de la gestion du chantier de projet à la restauration, de la circulation et transmission de la culture architecturale à la relation entre formation et profession, cet ouvrage permet de découvrir de nombreuses facettes du travail des architectes belges au cours du long XIXe siècle.

    Daniela N. Prina (Université Libre de Bruxelles), est docteur en histoire de l’architecture. Elle a publié de nombreux essais et articles sur des figures, épisodes et problématiques inhérents aux XIXe et XXe siècles, approfondissant des thématiques liées à l’architecture et à la ville, aux relations entre profession et formation didactique, et aux liens entre architecture et design.
  • La Liste

    12,00 
    par Vera Viehöver (dir.)

    Créée en 2002, la revue Formes poétiques contemporaines étudie la poésie des XXe et XXIe siècles dans sa dimension formelle. La forme est ici conçue comme ressortissant à l’ensemble des plans qui relèvent de la dimension linguistique, infra-linguistique et/ou visuelle du texte, et qui se prêtent à l’observation et à la description méthodiques. FPC accueille des articles de réflexion et d’analyse scientifique dans des dossiers thématiques, mais aussi des contributions des poètes eux-mêmes.

    La liste Dossier publié sous la direction de Vera Viehöver Jan Baetens | Paola Bozzi | Charlène Clonts | Thomas Keith | Raluca Manea | Anca Mitroi Sprenger | Jason Skeet Ana Blandiana | Nora Gomringer | Robert Lax | Michèle Métail | Lev Rubinštejn et Dmitrij Prigov | Anne Tardos

    Parole aux poètes David Caplan | Michel Delville | Vincent Tholomé | Grzegorz Wróblewski | Yekta

    Varia Jan Baetens | Alain Chevrier | Gérald Purnelle Pierre Alferi | Blaise Cendrars | Bernard Delvaille

  • Choix de documents traduits et commentés par Jean A. STRAUS Après la conquête de l’Égypte par Alexandre (hiver 332-331 av. J.-C.), de nombreux hellénophones s’installent dans le pays, espérant y trouver la réussite. Ils apportent avec eux leur langue et leur mode de vie. L’esclavage fait partie de celui-ci. La mort de Cléopâtre en 30 av. J.-C. entraîne l’annexion du pays par Rome. Des Romains s’établissent en Égypte, mais le latin y est infiniment moins utilisé que le grec, langue pratiquée par l’élite romaine. Ces Romains emploient aussi les esclaves. Grecs, Romains et même Égyptiens rédigent sur papyrus et ostraca (tessons de céramique ou éclats de pierre), en grec ou en latin, une série de documents variés, officiels ou privés, dans lesquels apparaissent des esclaves. Dans ce livre, l’auteur présente un choix de ces documents écrits entre 30 av. J.-C. et 400 apr. J.-C. Ces documents illustrent de manière originale la vie des esclaves dans l’Égypte romaine sous les titres suivants : devenir esclave, changer de maître, l’esclave utilisé, l’esclave contribuable, l’esclave différent, l’esclave malfaiteur, l’esclave maltraité ou puni, l’esclave fugitif, l’esclave et ses maîtres, cesser d’être esclave. Chaque document est traduit et accompagné d’un commentaire qui en permet une bonne compréhension. Jean A. Straus est licencié en histoire ancienne de l’Université de Liège et docteur en histoire de l’École Pratique des Hautes Études de Paris. Il enseigne la papyrologie documentaire à l’Université de Liège. Il est l’auteur de nombreux articles et d’un livre sur l’esclavage dans l’Égypte romaine : L’achat et la vente des esclaves dans l’Égypte romaine. Contribution papyrologique à l’étude de l’esclavage dans une province orientale de l’empire romain (Munich-Leipzig, 2004).
  • La vie quotidienne en Égypte au IIIe siècle par Antonio Ricciardetto & Danielle Gourevitch Les papyrus retrouvés en masse dans les sables d’Égypte offrent la possibilité de connaître la vie quotidienne des habitants du Pays du Nil sous la domination des Romains, non seulement des hommes et des femmes, mais aussi des enfants. Ils ne peuvent dès lors que susciter la curiosité des jeunes lecteurs. C’est sur cette documentation abondante que se fonde Théon, l’enfant grec d’Oxyrhynque. Un tantinet bavard mais surtout très curieux, Théon raconte son histoire en Égypte, au début du IIIe siècle. Du haut de ses onze ans, il décrit le monde qui l’entoure. Au fur et à mesure du récit, le garçon grandit ; il apprend le métier de tisserand, qui est celui de son père et de ses aïeux. Le récit s’achève par la fin de son enfance et son désir de se marier, et par trois brèves histoires, trois « héros » qui le font rêver : Alexandre le Grand, Cléopâtre et Antinoos. À l’exception de l’intrigue, qui est imaginée, tout, dans le récit, est véridique et documenté. Le livre est aussi illustré de nombreuses photographies de portraits, d’objets et de lieux, afin de sensibiliser les enfants et les adolescents à l’histoire de l’art et à la variété de l’iconographie. Il s’adresse donc aux jeunes lecteurs, amateurs d’histoire, mais on peut aussi lire la vie de Théon en famille. Danielle Gourevitch, professeur des universités, directeur d’études honoraire à l’EPHE à Paris, président honoraire de la Société française d’histoire de la médecine, éditeur de Soranos d’Éphèse et spécialiste de Galien, de la femme et de l’enfant dans le monde romain, ainsi que de l’érudition médicale au XIXe siècle en Europe. Elle est l’auteur ou co-auteur d’une quinzaine de livres et de quelque 330 articles. Site : dgourevitch.fr. Docteur en Langues et Lettres (2015) de l’Université de Liège, Antonio Ricciardetto est l’auteur d’une cinquantaine d’articles dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine et l’éditeur de « L’Anonyme de Londres », un papyrus médical grec du Ier siècle de notre ère, dans la Collection des Universités de France (Paris).
  • Une tératologie de l’art et du social par Yanna KOR, Didier PLASSARD & Corinne SAMINADAYAR-PERRIN (dirs)

    Le monstre hante les imaginaires de la modernité, de Quasimodo à Ubu et de l’Homme qui rit au nain Philippo, réduit à sa seule tête dans les Impressions d’Afrique de Roussel. Le grotesque romantique a en effet ouvert le champ, d’un siècle à l’autre, aux plus grandes métamorphoses. Entre 1848 et 1914, l’histoire naturelle s’intéresse à la genèse des monstres ; le public des foires contemple les corps difformes ou estropiés ; médecins et psychosociologues expriment, à travers toute une tératologie, leur obsession de la dégénérescence des peuples et des civilisations. De cette figure du monstre, la littérature et le théâtre s’emparent avec les moyens symboliques qui leur sont propres. L’être monstrueux y prête sa chair aux aberrations du corps politique et social. Ou bien il y figure anomalies psychiques et déviances morales. Ou bien encore il s’y fait reflet de « l’âme monstre » dont a parlé Rimbaud. L’esthétique des oeuvres, prise elle aussi de contorsions diverses, n’y échappe pas. Langage, style, composition s’en trouvent pervertis. S’impose alors, sur le papier comme sur la scène, une littérature monstre à tous les sens du terme.

    Yanna KOR, docteure de l’université Paul-Valéry Montpellier 3, est spécialiste de Jarry et du théâtre de marionnettes français du XIXe siècle.

    Didier PLASSARD est professeur en études théâtrales à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 et chercheur principal du projet PuppetPlays financé par le Conseil Européen de la Recherche.

    Corinne SAMINADAYAR-PERRIN est professeure à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 ; on lui doit des travaux sur Jules Vallès, le discours de presse et l’inscription du social dans la littérature du XIXe siècle.

  • par Côme MARTIN

    Cet ouvrage se propose d’examiner des oeuvres, romans, bandes dessinées et récits numériques, qui déploient des stratégies multimodales innovantes et complexes dans la construction de leur narration, en postulant qu’elles peuvent mettre en difficulté leur lectorat et amener à les lire à la limite de ses habitudes. Les récits multimodaux contemporains étudiés en ces pages vont ainsi aller à l’encontre de l’horizon d’attente de leur lectorat et faire de l’acte de lecture, habituellement irréfléchi, un processus actif et volontaire. Lire ces oeuvres multimodales à la limite de ses habitudes, c’est les considérer sous tous les angles et les approcher comme démonstrations les plus évidentes que l’aspect visuel d’un livre, dans sa totalité, repose sur un certain nombre de conventions désormais invisibles car assimilées par le lectorat. Parce que de tels dispositifs bouleversent nos habitudes de lecture, on ne peut les ignorer : ils amènent des anomalies ou des déviations invitant à être interrogées, analysées, explorées. C’est la feuille de route que se propose, modestement, cet ouvrage : à travers des oeuvres inhabituelles, dans tous les sens du terme, mettre en lumière différents aspects matériels et esthétiques du récit littéraire et graphique que l’on aurait tendance à tenir pour acquis.

    Côme MARTIN est docteur en littérature contemporaine américaine ; il travaille sur les relations entre texte et image et sur les formes matérielles du livre, aussi bien en bande dessinée qu’au sein du roman.

  • Introduction aux approches fonctionnalistes par Christiane NORD Traduction par Beverly ADAB et Clémence BELLEFLAMME

    Si les idées de Christiane Nord séduisent tant d’étudiantes et étudiants, qui s’en servent volontiers pour commenter leur pratique et justifier leurs choix, c’est loin d’être un hasard. En effet, sa théorie, contrairement à beaucoup d’autres, peut être appliquée à tout type de textes, issus des domaines les plus variés. De plus, l’attention portée aux conditions de travail du traducteur professionnel et l’importance accordée aux consignes de traduction authentiques rencontrent les préoccupations des traducteurs et traductrices en herbe. Le succès de cette approche est par ailleurs lié au grand souci didactique de la théoricienne, qui s’intéresse aussi aux questions de formation et aux programmes universitaires. Le présent volume, avec ses multiples exemples et son glossaire, ne fait pas exception à la règle et constitue un véritable ouvrage de référence sur les approches fonctionnalistes de la traduction. Publié pour la première fois en 2008 chez Artois Presses Université, La traduction : une activité ciblée est le seul ouvrage de Christiane Nord traduit en français. Le volume étant épuisé, la réédition dans la jeune collection Truchements s’est imposée comme une évidence. L’édition présentée ici est une version revue de celle de 2008, augmentée par l’ajout d’un chapitre initialement rédigé en 2018 et inédit en français. Celui-ci poursuit l’histoire du fonctionnalisme que l’auteure s’emploie à retracer tout au long du livre. En outre, la bibliographie a été actualisée pour qu’y figurent les traductions aujourd’hui disponibles en français. La présente réédition entend rendre aux lectrices et lecteurs francophones l’accès à ce texte fondamental pour la recherche, l’enseignement et la pratique de la traduction, et ce, dans leur langue maternelle. À l’heure où la traductologie oeuvre encore et toujours pour occuper la place qui est la sienne au sein des sciences humaines, c’est un honneur de rééditer Christiane Nord.

    Christiane NORD est l’une des figures majeures des approches fonctionnalistes de la traduction, dans la lignée de K. Reiss et H. Vermeer. Dans ses nombreux travaux, dont la portée internationale est indéniable, la traductologue allemande articule théorie, pratique et didactique de la traduction.

  • par Collectif

    Sommaire

    In memoriam

    Jean-François Gerkens, In Memoriam Johan Albert (Hans) Ankum

    Droit grec

    Przemysław Kubiak, Drunkenness as an Extenuating Circumstance in Ancient Legal Thought. Some Remarks on Speeches of Attic Orators (Lysias, Demosthenes) ; Clément Chillet, La lex Papia de 65 avant J.-C. sur « l’usurpation de citoyenneté » ; Nunzia Donadio, La confutazione della testimonianza scritta tra precettistica retorica e prassi processuale in età flavia ; Yuri González Roldán, Argomenti del libro primo delle Epistole di Giavoleno ; Ido Israelowich, Land surveyors and the Roman court ; Emilia Mataix Ferrándiz, De incendio ruina naufragio rate nave expugnata. Origins, context and legal treatment of shipwrecking in Roman law ; J. Michael Rainer, Iudicia, Responsa, Rescripta: Zu den Römischen Rechtsquellen ; David Tritremmel, Fünf Modelle zur Haftung des conductor für das Verhalten anderer Personen bei der locatio conductio rei

    Réception du droit romain

    Alessia Legnani Annichini, “Non est idoneus testis.” The prohibition of the mediator’s testimony in the Middle Ages ; Andrzej Wadas, Arrectisque auribus adstant (Aeneid I, 152). Elements of the Roman Law and Tradition in the Jesuit Ratio Studiorum

    Chroniques

    Jean-François Gerkens, La SIHDA à Édimbourg

    XIe Prix International de droit romain Gérard Boulvert

    Ouvrages reçus par la direction

  • par Grégory CORMANN (éd.)

    Préambule

    I. Littératures engagées, 1945-1948. Théâtre, littérature, politique

    Dennis Gilbert, Sartre en retraduction. Son « Reportage de France » destiné au public théâtral américain

    Jean-Paul Sartre, Reportage de France

    Andrea Cavazzini, Esthétique et communisme I. Sartre-Bataille : vie bourgeoisie et existence souveraine

    Grégory Cormann, Archives de l’année 1948 : Sartre avec Adorno. Compte-rendu imaginaire

    II. Bibliographie

    III.  Informations

    Colloque du GES

    Manuscrits et archives. Le travail des inédits : Sartre

    Grégory Cormann, Les inédits de Sartre. Bilan prospectif, 2001-2020

    Jean Bourgault, Sur la lecture des manuscrits

    Gautier Dassonneville, De l’hallucination à l’image :  les enjeux de la prise  de mescaline par Sartre.  Sartre et Merleau-Ponty face à la psychologie française des années 1930

    Alexandre Feron, Un manuscrit retrouvé. Les « Entretiens sur le marxisme et l’existen­tialisme » entre Jean-Paul Sartre et Trần Đức Thảo (1949-1950)

    Activités sartriennes

    Nécrologie

    Théâtre

    Actualité de Sartre, médias et divers

    IV. Comptes rendus et recensions critiques

  • Kernos 33

    80,00 

    Éditorial

    par André MOTTE et Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Études

    Carman ROMANO, Works, Days, and Divine Influence in Hesiod’s Story World (Résumé/Abstract) Edoarda BARRA, Deux nouvelles interprétations du fr. 31 pour une Sappho « anthropologiquement correcte » (Résumé/Abstract) Sylvie VANSEVEREN, Carine VAN LIEFFERINGE, Αἰανής : parjure, démesure et justice divine (Résumé/Abstract) Naomi CARLESS UNWIN, Basket-Bearers and Gold-Wearers: Epigraphic Insights into the Material Dimensions of Processional Roles in the Greek East  (Résumé/Abstract) Madeleine JOST, Alaya PALAMIDIS, Points de vue sur Lykosoura. Retour sur le sanctuaire de Despoina (Résumé/Abstract) Jacques DES COURTILS, The “Cupules” of the Herakleion of Thasos (Résumé/Abstract) Jérémy CLÉMENT, La tonte funèbre des équidés et le chagrin d’Alexandre. Origines et interprétations d’une pratique de deuil (Résumé/Abstract) Michael ZELLMAN-ROHER, More on the Tradition of Amulet Pattern-Books in Post-Ancient Copies? (Résumé/Abstract)

    Chronique des activités scientifiques

    Epigraphic Bulletin 2017, par Angelos Chaniotis Chronique archéologique Chroniques bibliographiques
  • Stefano G. CANEVA

    Studies in the cultic honours for Hellenistic leaders and benefactors mainly focus on the ideological and diplomatic features of the phenomenon. Conversely, the papers collected in this volume aim to shift the focus to its material and practical aspects: media, ritual action and space, agency, administration and funding. Specialists in Hellenistic history, epigraphy, papyrology, numismatics, and archaeology provide fresh reassessments of a variety of documentary dossiers concerning both institutional and non-institutional agents (cities, kingdoms; individuals, associations), Greek and non-Greek, across the Hellenistic Eastern Mediterranean world. Moreover, this interdisciplinary investigation of the materiality of rituals addressed to human benefactors as to, or together with, traditional gods allows us to go beyond a commonly accepted yet methodologically arbitrary separation between cultic honours for deities and for human beings. The latter are often still considered as an isolated and paradoxical feature of ancient Greek polytheism, and as a deviation from ‘traditional’ religion, i.e., the cults for gods and heroes as they were already practised in the archaic and classical polis. Rather, the case studies dealt with in this book contribute to shedding new light on the way ancient people could exploit the ritual and administrative toolkit of their religious system in order to satisfy new needs. In other words, one may state that cultic honours for political leaders do not provide an exception to the way Greek polytheism functioned, but are fully embedded within it, and substantially contributed to its development in the Hellenistic age.

    Table des matières (PDF)
  • Presse, littérature et médias, culture médiatique et communication par Pascal DURAND

    Anecdotique ou survoltée, l’analyse des rapports entre littérature et journalisme et, plus largement, entre culture et médias a longtemps été réservée aux historiens de la presse ou aux théoriciens de la communication. Ces rapports alimentent un nombre croissant de travaux dans le domaine des études littéraires. Objets de langage, les œuvres étaient enfermées dans leurs propres contours. Voici qu’elles sont de plus en plus envisagées comme les produits de vastes configurations discursives, sociales et techniques, dont les variations à travers l’histoire font aussi varier leur perception et leur interprétation. Le mot-valise médiamorphoses résume assez bien les choses et la conversion de notre regard sur ces choses. Adhésion des objets culturels à leurs supports. Relation circulaire des uns avec les autres. Mais aussi changements de perspective quant à ces objets, par effet de l’univers médiatique contemporain sur nos schémas de compréhension. Ces processus sont abordés ici d’un triple point de vue. Point de vue historique, des années 1830 à nos jours : Lamartine, Mallarmé ou Dumas, Le Bon ou Tarde, Gramsci, Benjamin ou McLuhan sont tour à tour convoqués, acteurs autant que témoins des mutations de la sensibilité en régime journalistique puis médiatique. Point de vue analytique, sur des objets divers : de la poésie au roman-feuilleton, de la littérature à la publicité, des débats sur le reportage naissant aux formes journalistiques actuelles, des langages du pouvoir à la rhétorique réactionnaire. Point de vue théorique enfin, articulant esthétique et critique des médias : moyen d’entrevoir, derrière la rationalité des dispositifs et des théories de la communication, les fantasmagories que celle-ci recouvre, entre contrôle des esprits et évasion imaginaire.

    Pascal DURAND est professeur ordinaire à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Parmi ses publications figurent La Censure invisible (Actes Sud, 2006), Mallarmé. Du sens des formes au sens des formalités (Seuil, 2008) et Histoire de l’édition en Belgique (avec T. Habrand, Les Impressions Nouvelles, 2018).

  • par Guy MASSART avec la collaboration de Julie Dénommée
    Cet ouvrage documente et analyse une expérimentation de recherche en sciences sociales menée en Afrique de l’Ouest au sein d’une Organisation Non-Gouvernementale Internationale de développement centrée sur l’enfance – Plan-International. L’histoire de cette aventure explore des questions cruciales : recherche et intervention sont-elles conciliables ? Comment associer des enfants à la recherche ? Quel est leur intérêt à en être ? Avec quelles conséquences ? Cette expérimentation avec les enfants oscille entre la recherche participative et collaborative. Les auteurs défendent le grand intérêt de l’association avec des artistes. Ils indiquent des voies, recommandent des postures, et soulignent les divers effets, les limites ainsi que les défis des techniques d’expression adoptées. L’ouvrage est non seulement une invitation à l’expérimentation permanente et à l’intégration de la recherche dans les institutions d’intervention en faveur de l’enfance comme mode d’action auprès de leurs publics, ainsi qu’une source d’adaptation continue ; il présente aussi des usages de la recherche par les enfants et les jeunes. On y découvre comment ils parviennent à se créer des espaces politiques et des positionnements à travers la curiosité, l’art – notamment le rap – et le débat. Ancrés dans la pratique, les divers exemples et documents issus de cette expérimentation présentés ici témoignent de la sensibilité des chercheurs/ethnographes qui ont réalisé les travaux et de la générosité de leurs interlocuteurs. Ces traces, des photographies et des extraits d’échanges et de performances, proposent une identité générationnelle ouest-africaine forte : des jeunes et des enfants réalistes et dynamiques. Guy Massart, docteur en sciences de la communication de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS-LSH), poursuit des projets ethnographiques expérimentaux. Ses intérêts de recherche portent sur les masculinités contemporaines, la performativité des expressions artistiques et les relations entre l’anthropologie et l’art (www.masscabas.net). Julie Dénommée est docteure en anthropologie de l’Université de Montréal, elle est spécialisée dans les cultures populaires ouest-africaines. Elle s’intéresse plus spécifiquement aux modifications de la conjugalité et des relations intergénérationnelles dans l’urbanité ouestafricaine.
  • Incipit des romans de Georges Simenon par Jean-Louis Dumortier (éd.)
    « Il avait appris à écrire » : retourner ainsi le titre d’un célèbre essai consacré aux incipit, serait-ce donner à entendre que Simenon, au contraire d’Aragon, bien faraud de prétendre n’avoir jamais appris à écrire, applique des procédés qui lui ont été enseignés ? Bien sûr que non ! On sait que sa scolarité a été écourtée et qu’il n’a pu bénéficier, de la part de ses maîtres, de conseils d’écriture susceptibles de faire de lui le romancier qu’il est devenu, un « pêcheur au lancé » capable, en quelques phrases, d’appâter et de ferrer le lecteur. Cette capacité, c’est le fruit d’un apprentissage « sur le tas », en tant que fournisseur de la presse quotidienne, d’abord, puis, très vite, d’une littérature vouée à la consommation rapide. Peut-on dire que Simenon, au cours des années de maturation sous pseudonymes, a fabriqué des hameçons tout à fait personnels et qu’il a découvert une manière de jeter la ligne à nulle autre pareille ? Sans doute pas : ce serait un jeu d’enfant de trouver, chez ses contemporains, à l’entame des romans, des situations et des personnages aussi indéterminés que les siens, qui piquent la curiosité et suscitent le désir de savoir qui ils sont et ce qui les a menés là où ils sont. Mais il y a chez lui un degré d’intrication des points de vue bien supérieur à celui qui se rencontre chez ses confrères, une alternance de perspectives – sans scrupules pourrait-on dire – qui, à la fois, peut décontenancer le lecteur engoncé dans les habitudes de réception de la narration réaliste, et lui ouvrir de vastes espaces d’interprétation. Quelque chose arrive à quelqu’un quelque part ; quelqu’un parle, mais ce qui a lieu ou ce qui est dit est donné à connaître à travers un énoncé dont la source est indécise ou dont l’énonciateur n’est pas sûr. Si la formule n’était rebattue, on pourrait dire « Ça parle » et il revient au lecteur de chercher ce que ça signifie pour lui, ce qui est à comprendre, ou, plutôt, ce qui peut être compris à partir de, grâce à, malgré aussi parfois ce qui est dit – ou tu. De tous les écrivains « réalistes », Simenon est peut-être celui qui laisse le plus de marge à l’interprète, celui qui, en régime de clôture du sens, débarrasse le récit de la plupart des figures dévolues à son avènement, ou ne les convoque que pour contester leurs prétentions. Il invite ainsi implicitement le lecteur à débrouiller l’écheveau et, sans le mettre en garde noir sur blanc, il lui laisse entrevoir le risque de ne tirer que sur quelques fils. Ici, très modestement, il a été proposé à des lecteurs issus de diverses communautés interprétatives et pas tous, loin de là, également familiers de Simenon, de mordre dans l’esche d’un incipit, ou de dire de quoi elle est faite, ou d’être à la fois le poisson et celui qui l’appâte. Il s’agissait de ne pas relancer le carrousel des généralités sur l’univers fictionnel du romancier, mais de mettre le doigt sur les mots, sur les phrases qui incitent à y entrer. Jean-Louis DUMORTIER, professeur ordinaire honoraire de l’Université de Liège, y a dirigé, de 1999 à 2014, le Service de didactique du français. Il a publié trois livres et une vingtaine d’articles sur Simenon. Membre du Centre d’Études Georges Simenon, il est actuellement directeur de publication de la revue Traces, créée par Danielle Bajomée.
  • par Maaheen Ahmed (ed.)
    Snoopy and Charlie Brown, Calvin and Hobbes, Tintin and Snowy… comics are home to many memorable child and animal figures. Many cultural productions, especially children’s literature and cartoons, stress the similarities between children and animals, similarities that have their limits and often place the child, as human, above the animal. Still, these fictional situations offer opportunities for thinking of child-animal relationships in diverse ways through, for instance, considering the possibilities of privileged contact between children and animals or of animals that are more knowledgeable and powerful than children and even adults. Despite the prevalence and success of child-animal tandems in comics and culture, we know very little about these relationships. What makes them so popular? How do they work? How much do they vary across time and cultures? What do they tell us about the place of animals and children in comics and in the real world? Strong Bonds: Child-animal Relationships in Comics takes a first, important step in this direction. Bringing together scholars with a diverse range of comics expertise, the volume’s chapters combine contextualized readings of comics with relevant theories for interrogating childhood and animalhood, their overlaps and divergences. The strong bonds between children and animals mapped out here point towards alternative modes of conceptualizing family and identity and, ultimately, alternative means of reading, interpreting and imagining. With chapters on early comics (the Italian children’s magazine Corriere dei Piccoli during WWI, Harold Gray’s Little Orphan Annie) international and regional classics (Tintin, the Flemish Jommeke) and contemporary graphic novels (Bryan Talbot’s A Tale of One Bad Rat, Brecht Even’s Panther), this critical anthology sheds light on a vast array of child-animal relationships in comics from Europe and North America. Maaheen Ahmed is an associate professor of comparative literature at Ghent University. She is author of Openness of Comics (2016) and Monstrous Imaginaries: The Legacy of Romanticism in Comics (2020). She is currently principal investigator of the ERC-funded project COMICS which seeks to piece together an intercultural history of children and comics.
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