• Itinéraires d’un polygraphe anarchiste par Vittorio FRIGERIO

    Romancier, esthéticien, critique, philosophe, paléontologue, éditeur, militant, sociologue, observateur perspicace et désabusé de son époque, figure omniprésente du milieu libertaire français de l’entre-deux-siècles jusqu’à sa mort en 1958, Gérard de Lacaze-Duthiers a sombré dans l’oubli avec son œuvre. Cependant, ce personnage remuant à l’obstination proverbiale, inventeur du concept d’« artistocratie » — censé mettre l’art et la beauté à la portée de tout un chacun — explorateur des merveilles secrètes de la préhistoire, inspirateur infatigable des autodidactes de la plume qu’il encourage et publie, aborde dans son corpus multiforme des thèmes surprenants à l’actualité encore brûlante.

    Ce volume reconstruit sa vision du monde, depuis sa descente dans l’arène politique et littéraire lors de l’affaire Dreyfus, tout au travers de l’embrasement de la Première guerre mondiale — qui cimentera dans son esprit une détestation profonde de toutes les formes de violence et d’oppression — jusqu’au deuxième après-guerre, mettant en lumière l’évolution de ses passions et de son discours. À rebours du parcours consacré, Lacaze-Duthiers se déclasse volontairement et se rapproche de la galaxie anarchiste, alors en expansion, devenant un de intellectuels les plus actifs de l’aile individualiste du mouvement. Polygraphe infatigable, il inonde les feuilles libertaires de ses analyses, de ses manifestes et de ses anathèmes. On le reconnaît comme une des voix les plus écoutées, les plus cohérentes et intransigeantes du « pacifisme intégral », ennemi juré de toutes les guerres.

    Une première section, explorant la formation, le développement et la réception de sa pensée, est suivie d’une anthologie de morceaux choisis (précédés d’un commentaire explicatif visant à les situer dans leur contexte politique et culturel), depuis son premier article publié jusqu’au tout dernier.

    De bien nombreuses questions traitées dans l’œuvre foisonnante de cet auteur unique en son genre suscitent des échos très contemporains, que les lecteurs inquiets du 21e siècle sauront reconnaître aisément.

    Vittorio Frigerio est professeur émérite de l’Université Dalhousie (Halifax, Canada). Il a publié cinq ouvrages portant sur les rapports entre littérature et anarchisme au 19e et 20e siècles. Il est également spécialiste de l’œuvre d’Alexandre Dumas père, ainsi que romancier et nouvelliste.

  • La catégorisation en papyrologie et ses limites Jean-Luc Fournet & Antonio Ricciardetto (éd.) Se définissant comme la science des textes écrits sur des supports transportables par opposition à l’épigraphie, la papyrologie s’est très tôt organisée en deux branches correspondant aux deux catégories fondamentales des sources sur lesquelles elle travaille, à savoir les documents, d’une part, et les livres, d’autre part. Si cette division assez grossière s’explique par la spécificité des sujets abordés dans chaque branche, elle ne rend cependant pas justice à la variété des écrits qui relèvent de l’une et de l’autre, et empêche d’appréhender les corrélations entre les deux domaines. Pire, elle a fini par créer des cloisonnements qui ne favorisent pas une réflexion globale sur la culture écrite des Anciens. L’hyperspécialisation galopante n’a fait que renforcer cette polarité, tandis que ces dernières décennies ont vu émerger une autre catégorie de papyrus, dits « paralittéraires », dont la définition et les contours sont aussi flous que l’est la terminologie qui sert à la désigner. Issu d’un colloque international qui s’est tenu au Collège de France, en décembre 2019, le présent volume est le premier consacré au problème méthodologique de la catégorisation des papyrus. Les treize contributions qu’il rassemble cherchent à comprendre la perception et l’organisation mentale du monde de la culture écrite par les Anciens et l’incidence qu’elles ont eues sur les conceptions que nous nous faisons de ce dernier. Il s’intéresse à l’origine, au caractère opérationnel et à la validité épistémologique de nos catégories modernes en papyrologie, et amène par conséquent le lecteur à s’interroger aussi sur les pratiques éditoriales dans ce domaine. Même s’il prend pour point de départ les papyrus, il élargit la réflexion à d’autres supports, en particulier les inscriptions, ainsi qu’à des époques et à des aires culturelles distinctes de l’Égypte des papyrologues (civilisation mésopotamienne, Égypte pharaonique et Chine ancienne), confrontées, elles aussi, au problème de la classification de leur documentation.
  • Essai de microscopie du droit (3e édition) par Lucien François Préface de Pierre Mayer

    De quoi sont faits un État et un droit étatique ? Quelle place occupent-ils par rapport à la société où ils sont institués ? Pour le comprendre, il est utile de mettre au jour une parenté qui existe entre le droit et les autres phénomènes, parenté plus ou moins voilée par le discours officiel. À cette fin, l’auteur s’attache à dégager un élément commun : le jurème, matériau de base, particule élémentaire, dont il analyse minutieusement les diverses positions, transformations et combinaisons. L’originalité de l’ouvrage est dans cette manière analytique d’aborder des questions que la philosophie et la sociologie du droit traitent le plus souvent en partant d’une vision d’ensemble de réalités complexes.

    La méthode suivie se caractérise aussi par le souci constant d’isoler et de mettre en évidence ce qui, dans l’expression du droit, tend presque inévitablement à son apologie, par le refus du préjugé selon lequel la notion de droit s’opposerait irréductiblement à la notion de fait et par une distinction radicale de l’être et du devoir être, de la règle en vigueur et de la règle juste.

    Professeur émérite de l’université de Liège où il a enseigné la philosophie du droit et le droit du travail, Lucien François a été conseiller d’État (1985 à 1989) et juge à la Cour constitutionnelle de Belgique (1989 à 2004) .
  • Simon CONNOR & Vera Elizabeth ALLEN (ed.) This volume originates from a two-part conference held in 2020 and 2021, jointly organised by eikones – Centre for the Study of the History and Theory of the Image at the University of Basel and the University of Liège. It explores the diachronic reception of pharaonic imagery and the conditions that led to its alteration. Paradoxically, iconoclasm—intended to diminish the power of images—ultimately reinforces the significance of the ever-powerful visual, as it continues to provoke strong emotional responses, whether of veneration or destruction. The study of defaced images reveals discernible patterns, yet no universal rule: acts of iconoclasm are deeply influenced by historical, social, and political contexts. In today’s media-saturated world, their impact is further magnified, as exemplified by the destruction of the Buddhas of Bamiyan or the removal of controversial statues during movements linked to Black Lives Matter and post-colonial. By examining traces of mutilation, this double volume seeks to uncover the intentions and motivations behind these acts. Iconoclasm, however, extends beyond mere destruction—images were often repurposed, modified or even buried to imbue them with new meaning. In many cases, defacement specifically targets relevant or even symbolic features, such as body parts associated with identity, ritual significance, or functions in offerings and fertility rites. The contributors draw upon textual sources, material analysis, and archaeological evidence to interpret these transformations. Ultimately, the perception of altered images remains a subject of debate, often shaped by political and ideological narratives. By adopting an interdisciplinary and diachronic perspective, this volume offers a nuanced exploration of the enduring complexity of image destruction and reinterpretation.
  • Stéphane CUNESCU | Introduction : Formes poétiques de la narration Jan BAETENS | Une bande dessinée de poésie ? Henri CAVALIER | Sur un roman en vers méconnu : Une idylle à Montparnasse, de Donatien Robert Alain CHEVRIER | Métrique d'un roman en vers de Francis Jammes : Jean de Noarrieu Daouda COULIBALY, Didjour KAMBIRÉ | Stylistique et poétique de l’hétérogénéité énonciative dans La Mémoire amputée de Wèrèwèrè-Liking Corentin DELCAMBRE | Contamination et altération du corps-roman dans Peep-show de Christian Prigent Marc DOMINICY | Quand l’évocation parasite le roman : Lewis et Irène de Paul Morand Christine PAGNOULLE | In Parenthesis, a "shape in words" Antoine PIANTONI | Le récit à l’épreuve du poème dans À la ligne de Joseph Ponthus et Classés sans suite de Sophie Martin Emmanuel REYMOND | Déjouer la métaphore par le geste : la poésie en ligne de fuite dans le « roman-point » Anne de Paal-Helge Haugen Marina SALLES | Le roman poétique d’Hélène Bessette « Une seule apparition complète » : dialogue avec Gabriel GAUTHIER, auteur de Space, paru en août 2024 aux éditions Corti | par Stéphane CUNESCU Parole aux poètes Daniel BILOUS | Dialogue de styles Varia Alain CHEVRIER | Gloses sur Chapeaugaga
  • par Graziella DELEUZE La recherche en didactique du français a montré, depuis quelques décennies, l’intérêt de pratiquer, dès l’entrée dans l’écrit, une lecture littéraire entendue comme un va-et-vient entre une lecture distanciative (centrée sur la matière du récit) et une lecture participative (centrée sur la relation psychoaffective avec celui-ci). Cette conclusion peine cependant à être traduite en pratiques de classe. Ainsi, les résultats de l’enquête PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) publiés en décembre 2017 indiquent que les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles peinent à réaliser des inférences complexes et que leurs enseignants se déclarent peu formés en matière d’étayage de la compréhension en lecture. Cet ouvrage tente de répondre, en partie, à ce besoin de formation : il analyse différents dispositifs et outils destinés à apprendre aux futurs enseignants à étayer le développement de l’interprétation, de l’appréciation de l’album envisagé comme un support au service de l’apprentissage des stratégies de lecture. L’auteure de l’ouvrage présente les caractéristiques qui distinguent l’album postmoderne de ses prédécesseurs. Ensuite, elle décrit un dispositif didactique testé, d’abord, dans un contexte institutionnel contraignant et amendé, ensuite, en fonction des résultats de ses recherches. Elle en présente les objectifs, les supports d’apprentissage, les outils d’évaluation et analyse les écrits préparatoires de cinq futurs enseignants.
  • Une église et son contexte. Actes du colloque international de Liège, 16-18 avril 2002, Liège par Benoît VAN DEN BOOSCHE (dir.) Table des matières Préface | Marcel Otte Une cathédrale franco-germanique: Saint-Lambert de Liège à l’époque gothique. Le colloque | Benoît Van den Bossche Aux origines de la cathédrale gothique Saint-Lambert de Liège | Jean-Marc Léotard La cathédrale gothique Saint-Lambert à Liège: apport des sources écrites | Alain Marchandise Les pratiques liturgiques au XIVe et au XVe siècle dans la cathédrale Saint-Lambert de Liège | Catherine Saucier L’architecture de Saint-Lambert à Liège au XIIIe et au XIVe siècle: essai de reconstitution et d’interprétation | Mathieu Piavaux Le message des pierres de la cathédrale Saint-Lambert à Liège: état de la question | Albert Lemeunier et Anne Warnotte La démolition de la cathédrale Saint-Lambert à Liège | Philippe Raxhon Essai sur la réception du gothique en Belgique (vers 1150-1250) | Luc F. Genicot Entre tradition et renouveau: les églises des ordres réguliers dans le diocèse de Liège au XIIIe et au XIVe siècle | Thomas Coomans Églises liégeoises en chantier au XIIIe et au XIVe siècle | Patrick Hoffsummer, Francis Tourneur, Frans Doperé et Mathieu Piavaux Anmerkungen zur Kölner Architektur um 1200 | Norbert Nussbaum Liège et la France. Les liens de Saint-Lambert avec l’architecture de l’ancienne province ecclésiastique de Reims de la fin du XIIe au milieu du XIIIe siècle | Dany Sandron Cathédrales aux confins du Royaume et de l’Empire. Les églises-mères de Tournai, Cambrai et Liège | Jeroen Westerman Une reconstitution virtuelle en trois dimensions de la cathédrale de Strasbourg. Méthodologie informatique appliquée aux restitutions architecturales | Stéphane Potier La peinture murale gothique au XIIIe et au XIVe siècle dans le diocèse de Liège | Anna Bergmans Conclusions | Jean-Louis Kupper
  •  (P.Monts. Roca inv. 158-161)  Édition, traduction et analyse contextuelle d’un poème latin conservé sur papyrus 

    par Gabriel NOCCHI MACEDO

    Présentation du volume

    D’Euripide à T.S. Eliot, en passant par Gluck et Rilke, la figure d’Alceste, épouse aimante qui accepte de mourir à la place de son mari, a inspiré maint artiste. À la fin de l’Antiquité, un poète latin, dont l’identité nous est inconnue, composa des vers sur le mythe de la reine de Thessalie. Son poème aurait été à jamais perdu, si les sables d’Égypte ne nous en avaient pas livré une copie sur un papyrus du IVe siècle. Connu comme l’« Alceste de Barcelone », il représente un des apports majeurs de la papyrologie à notre connaissance de la littérature latine et, depuis sa première édition, en 1982, il n’a cessé d’attirer l’attention des spécialistes et des amateurs de culture classique. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition du poème latin, accompagnée d’une traduction française, ainsi que d’un commentaire critique et linguistique. Exceptionnel à plusieurs égards, le manuscrit qui le contient fait l’objet d’une analyse codicologique et paléographique détaillée. On examine également son contexte de production et d’utilisation et, par extension, celui dans lequel l’« Alceste de Barcelone » a pu, de par sa langue, son style et son sujet, susciter l’intérêt dans l’Antiquité tardive. En filigrane aux discussions autour du texte et de son manuscrit, on aborde les questions de la transmission et la réception de la culture classique à la fin de l’Antiquité, notamment en Égypte, terre de riches entrecroisements culturels.

    Notice de l'auteur

    Gabriel Nocchi Macedo est titulaire d’une Maîtrise en Langues et Littératures Classiques de l’Université de Liège et aspirant du Fonds National de la Recherche Scientifique. Il prépare actuellement une thèse de doctorat sur les plus anciens livres latins de poésie. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie, de la codicologie et de la paléographie, avec un intérêt particulier pour les papyrus et manuscrits latins, il est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où il collabore à plusieurs projets.

  • (P.Lit.Lond. 165, Brit.Libr. inv. 137) Édition et traduction d’un papyrus médical grec du Ier siècle

    par Antonio RICCIARDETTO

    Acquis en 1889 par le British Museum, l’Anonyme de Londres est, à ce jour, le plus long papyrus médical grec conservé. Daté du Ier siècle de notre ère et provenant peut-être d’Hermopolis, en MoyenneÉgypte, il contient un texte autographe où sont exposées et discutées de nombreuses théories nosologiques, étiologiques et physiologiques, qui ont pour auteurs au moins vingt-cinq médecins et philosophes, dont peu sont postérieurs au IVe siècle avant notre ère et dont plusieurs sont inconnus par ailleurs. Après une introduction générale sur l’Anonyme de Londres, où sont notamment étudiés les circonstances relatives à la découverte et à l’étude du papyrus, ainsi que ses caractéristiques matérielles et son contenu, le livre présente l’édition critique, accompagnée de la première traduction française, des textes grecs du recto et du verso de ce témoin exceptionnel pour notre connaissance de la médecine et de la librairie antiques. Il est complété par deux bibliographies, l’une, relative aux textes du papyrus, l’autre, générale, par des index, en français et en grec, et par un fascicule de planches.

    Antonio RICCIARDETTO est titulaire d’une Maîtrise en Langues et Littératures Classiques de l’Université de Liège et Aspirant du Fonds National de la Recherche Scientifique. Il prépare actuellement une thèse de doctorat sur les papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où il collabore à plusieurs projets.

  • Actes du colloque international (Liège, 13-15 octobre 2011)

    par Magali DE HARO SANCHEZ (éd.)

    De nombreux types d’écrits antiques conservent la mention ou le détail de pratiques magiques. Qu’il s’agisse de charmes isolés, tels que les amulettes et les tablettes de défixion, de manuels de magie, de sympathie, de palmomancie, ou de compilations d’écrits oraculaires, la mise par écrit de ce type de textes a permis la conservation d’un savoir peu accessible au travers des sources littéraires. S’inscrivant dans une approche résolument interdisciplinaire, cet ouvrage collectif contenant les actes d’un colloque international organisé à Liège du 13 au 15 octobre 2011, s’efforce de mieux cerner les conditions de la mise par écrit, de l’utilisation et de la transmission des sources de la magie antique, et de les replacer dans le cadre plus général du monde méditerranéen. Il croise les résultats des dernières recherches en philologie, papyrologie, épigraphie, égyptologie, assyriologie, histoire de la médecine et histoire des religions. L’ensemble s’articule autour de trois thématiques : la mise par écrit des textes magiques, la transmission des savoirs et la mise en contexte des pratiques.

    Magali DE HARO SANCHEZ est Docteur en Langues et lettres (Papyrologie) de l’Université de Liège et membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL). À la fois papyrologue et égyptologue, elle est spécialisée dans l’étude des papyrus magiques. Elle est notamment l’auteur de nombreux articles sur les pratiques iatromagiques attestées dans les papyrus grecs et dans la littérature médicale gréco-romaine.

  • Stock épuisé
    ÉPUISÉ Métaphysique et pensée musicale à l’âge baroque par Arthur DONY

    La musique occupe une place singulière au sein de la philosophie de G.W. Leibniz (1646-1716). Si les développements que ce dernier y consacre sont peu nombreux et dispersés à travers son œuvre, ils n’en dessinent pas moins les contours d’une philosophie de la musique aussi pénétrante que méconnue. Celle-ci apparait tout à la fois comme l’expression et le modèle privilégié de sa métaphysique générale, dont la portée esthétique reste largement à explorer.

    Une œuvre en particulier, cependant, semble avoir déjà donné corps à cette esthétique musicale. Cette œuvre est celle de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), dont l’écriture contrapuntique manifeste plus que toute autre une parenté structurelle avec la philosophie de Leibniz. À scruter l’architecture complexe de ses compositions, on peut y déceler comme un miroir de l'univers leibnizien, une expression sensible des principes mêmes de l’harmonie universelle. Au vu du contexte intellectuel dans lequel évoluait J.-S. Bach, cette parenté n’est du reste pas sans fondement historique. Il n’est ici que de mentionner l’implication du Cantor dans la société philosophique dirigée par Lorenz Mizler (1711-1778), élève de Wolff et héritier de Leibniz, à laquelle il dédia plusieurs de ses œuvres les plus hautement formelles, dont la dernière, inachevée, devait être L’Art de la fugue.

    À travers l’étude de la conception leibnizienne de la musique, envisagée dans son rapport à la pensée musicale de J.-S. Bach, cet ouvrage explore les relations entre métaphysique et musique à la lumière du concept d’harmonie comme « unité dans la diversité ». Par le biais d’une enquête comparative, de nature à la fois structurelle et historique, il a pour ambition de montrer comment les concepts de Leibniz peuvent éclairer de façon inédite la musique de J.-S. Bach, et comment celle-ci permet, en retour, de mettre sous un jour nouveau la doctrine leibnizienne de l’harmonie — laquelle trouve en Bach une postérité insoupçonnée.

    Arthur DONY est doctorant en philosophie à l’Université de Liège. Il a publié plusieurs articles sur la métaphysique de Leibniz ainsi que sur la philosophie contemporaine. Dans le cadre de ses recherches sur la métaphysique des relations, il a été Recognised Student à la Faculté de Philosophie de l’Université d’Oxford. Il est également organiste.

  • Contrats et serments dans le monde gréco-romain Actes de la Journée d’étude internationale (Liège, 29 octobre 2014) par Marie-Hélène MARGANNE & Antonio RICCIARDETTO (éds)

    En dépit des nombreux travaux récents consacrés au Serment hippocratique, l’origine documentaire de ce célèbre écrit n’avait encore jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Elle est pourtant mentionnée dès la première phrase du texte : « Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat ». S’inscrivant dans une approche interdisciplinaire, le présent ouvrage réunit six contributions présentées lors de la Journée d’étude internationale En marge du Serment hippocratique : contrats et serments dans le monde gréco-romain, organisée à l’Université de Liège, le 29 octobre 2014, où, en confrontant les sources littéraires et documentaires, qu’elles soient de nature médicale, religieuse ou juridique, on s’est efforcé de replacer le fameux écrit attribué à Hippocrate dans son contexte originel : celui des contrats et serments antiques.

    Marie-Hélène MARGANNE est directrice du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où elle enseigne la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque. À la fois philologue classique, papyrologue et historienne de la médecine, elle est l’auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, l’histoire de la médecine, le livre et les bibliothèques antiques.

    Antonio RICCIARDETTO est Docteur en Langues et Lettres (2015) de l’Université de Liège et actuellement A.T.E.R. au Collège de France (Paris). Sa thèse de doctorat a porté sur des papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du CEDOPAL de l’Université de Liège et secrétaire de la Société Belge d’Études Byzantines. Il est l’auteur d’une édition de l’Anonyme de Londres, un papyrus médical grec du Ier siècle (Papyrologica Leodiensia, 4 ; 2e éd. Paris, 2016).

  • (P.Monts.Roca III, inv. 162 → - 165 ↓) Édition, traduction et analyse contextuelle d’un récit latin conservé sur papyrus par Tatiana BERG

    Figure phare de la dynastie des Antonins, Hadrien (117-138) n’a cessé de fasciner au cours des âges : empereur voyageur et plutôt pacifiste, homme érudit et lettré, mais aussi insaisissable, il a suscité, selon les lieux, les époques et les auteurs, autant de louanges que d’anathèmes. Ainsi apparaît-il dans des œuvres de natures très diverses, parmi lesquelles a été identifié depuis peu un petit récit en prose latine, dont l’unique copie fait partie d’un codex composite égyptien de papyrus daté de la seconde moitié du IVe s. et conservé à l’Abbaye de Montserrat : l’Hadrianus. Publié pour la première fois en 2010, à Barcelone, avec traduction anglaise, ce texte court, corrompu, d’interprétation difficile, mais riche d’informations, intrigue à plus d’un titre. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition de l’Hadrianus de Montserrat, accompagnée de sa première traduction française et de l’analyse de divers aspects du texte et du codex qui le contient : sont ainsi abordés tant l’analyse codicologique et paléographique du texte, que ses caractéristiques linguistiques et son genre littéraire. Combinée à l’examen des autres parties du codex, l’étude du récit latin s’avère utile pour en identifier le contexte de production et les objectifs d’utilisation, et s’interroge enfin sur la présence d’Hadrien dans un objet bibliologique copié, plus de deux siècles après sa mort, dans un milieu chrétien. Elle devrait donc intéresser maints lecteurs dans de nombreux domaines de recherche, qu’ils étudient le latin tardif, l’histoire d’Hadrien ou celle de la ville de Cologne, qui y est évoquée, ou encore l’exil dans le monde romain et, plus généralement, la représentation littéraire des empereurs romains.

    Tatiana BERG est titulaire d’un Master en Langues et Littératures Classiques à finalité spécialisée en papyrologie de l’Université de Liège. Elle est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), où elle collabore actuellement à plusieurs projets, comme la transcription diplomatique du papyrus grec contenant le traité Sur l’exil de Favorinos d’Arles (P.Vat.Gr. inv. 11 = MP³ 455).
  • Comment les techniques d'enquêtes ont investi la presse jeu vidéo Boris Krywicki

    Dès sa création, la presse spécialisée en jeu vidéo est perçue comme le vilain petit canard du journalisme. Elle ne recèlerait qu'articles enthousiastes et rédacteurs décérébrés, trop aliénés par la fantasmagorie vidéoludique pour se montrer critiques. Pourtant, ces dernières années, les médias dédiés et généralistes ont révélé les scandales glaçants qui gangrènent le milieu professionnel du jeu vidéo : harcèlement sexuel, conditions de travail délétères, dysfonctionnement des écoles, licenciements abusifs… D’autres publient de fascinants portraits de joueuses, des reportages fouillés, des interviews de créateurs éclairantes. Alors, à quand remonte la première enquête liée au jeu vidéo ? Comment les rédacteurs passionnés ont-ils troqué le rêve pour les faits d’intérêt général ? D’où vient leur motivation à pratiquer le journalisme d’investigation ? Fort de l’analyse de 771 articles, étalés sur 37 années et parus dans 19 médias, ce livre retrace la généalogie des techniques d’enquête au sein de cette presse spécialisée. Il donne surtout la parole à 14 de ses journalistes pour comprendre leur vision de leur pratique, de ­l’industrie qu’ils couvrent et de ses travers. Devenus économiquement et artistiquement incontournables, les jeux vidéo nécessitent, comme toutes les sphères culturelles, des reporters pugnaces. Tels des Albert Londres du numérique, ces hommes et femmes portent la plume dans la… Play.

  • Rémi Cayatte, Audrey Tuaillon Demésy et Laurent Di Filippo (dirs)

    Cet ouvrage pluridisciplinaire réunit les contributions de douze chercheurs et chercheuses s’inscrivant dans le champ des études universitaires sur les jeux. Il est centré sur les manières dont différents imaginaires contribuent à la construction de mondes du jeu (vidéo, de rôle, sportif, etc.) et aborde comment les mécanismes temporels participent à la structuration et à l’appropriation d’expériences ludiques. Les douze chapitres de cet ouvrage sont organisés autour de deux axes principaux. Dans une optique principalement narrative, le premier s’intéresse aux contenus des jeux, aux temporalités intradiégétiques ainsi qu’aux spécificités relatives à leurs mises en scène. Quant au second, il se situe dans une perspective davantage ancrée en sciences sociales et s’intéresse aux pratiques ludiques et aux dimensions temporelles qu’elles permettent d’expérimenter. Entièrement dédié aux questions temporelles et à la manière dont elles sont véhiculées par et dans des imaginaires ludiques, ce volume place au coeur de son propos des réflexions qui demeurent encore à la marge des recherches en sciences du jeu.

    Rémi CAYATTE est docteur en Sciences de l’information et de la communication, maître de conférences en SIC à l’université Toulouse III. Ses recherches portent sur les notions de communication, d’agentivité et d’expressivité dans les systèmes de jeu et plus largement dans les dispositifs d’interaction.

    Laurent DI FILIPPO est docteur en Sciences de l’information et de la communication et en études scandinaves et maître de conférences en SIC à l’université de Lorraine. Ses recherches portent sur la réutilisation des mythes nordiques et de l’imaginaire viking dans les médias contemporains, ainsi que sur les rapports entre jeux et faits religieux.

    Audrey TUAILLON DEMÉSY est docteure en sociologie, professeure en STAPS à l’université de Franche-Comté (laboratoire C3S). Ses travaux portent sur les cultures alternatives (sports subculturels, reconstitutions historiques, culture punk) et les imaginaires, notamment du temps, qui les entourent.

  • Anne Boissière Cet essai entend mettre au jour et dénoncer la tendance dominante à théoriser le jeu à partir des règles, et à organiser les approches autour de dualismes non questionnés, au premier chef du game et du play. Une telle structuration ne s'impose qu’à exclure ou mépriser une phénoménalité pourtant décisive, celle qui engage l’expérience corporelle et spontanée du jeu, et dont l’enfance pourrait être le nom.

    Le geste philosophique consiste ici en une ré-appropriation de cette part vivante du jouer, d’autant plus précieuse qu’elle peut faire défaut. C’est sur fond de cette absence qu’est introduite la conceptualité du pathique : jouer est une activité irréductible, distincte de la connaissance et de la technique. S’y révèle une liberté sensible, liée au mouvement et à la spatialité, qui n’a pas d’équivalent.

    Opter pour le vivant du jeu, c’est mettre l’accent non sur la maîtrise mais sur l’être-saisi, non sur les règles mais sur le rythme, non sur la compétition mais sur les chants et la danse, dans l’horizon de la paix et non de la guerre. C’est dans l’art et non dans la science qu’une telle expérience du jouer est recherchée. La prise en compte de certains aspects du champ contemporain conduit cependant à s’interroger : le jeu, dans sa part vivante et sensible, serait-il en voie de disparition?

    Anne Boissière est Professeure émérite de l’Université de Lille en France, philosophe et membre du Centre d’Étude des Arts Contemporains (CEAC) qu’elle a dirigé de 2008 à 2012. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages : Le mouvement à l’œuvre, entre jeu et art, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2018; Chanter Narrer Danser, Contribution à une philosophie du sentir, Sampzon, Delatour France, 2016 ; Musique Mouvement, Paris, Manucius, 2014 ; La pensée musicale de Theodor W. Adorno, l’épique et le temps, Paris, Beauchesne, 2011. Elle a entre autres co-dirigé : avec Mathieu Duplay, Vie, Symbole, Mouvement ; Susanne Langer et la danse, Éditions De l’Incidence, 2012 ; avec Véronique Fabbri, Anne Volvey, Activité artistique et spatialité, Paris, L’Harmattan, 2010; avec Catherine Kintzler, Approche philosophique du geste dansé, de l’improvisation à la performance, Presses Universitaires du Septentrion, 2006.

  • De Gengis Khan à Œdipe sur la route Coralie CABU

    Au fil des années, la figure du sage a pris une importance essentielle au sein de l’imaginaire entourant l’écrivain belge Henry Bauchau (1913-2012), à tel point que cette construction posturale, mobilisée par l’auteur et reconduite tant par ses critiques que par la presse, a fini par faire l’objet d’une projection sur l’ensemble de son parcours et de son œuvre.

    Interrogeant d’abord les nombreuses tentatives d’engagement (politique, social ou encore militaire) de Bauchau, ce livre propose un retour critique sur la trajectoire de l’écrivain, mettant en évidence une série d’obsessions qui dénotent avec l’image du sage et donnent à voir des contradictions que celle-ci ne laissait pas soupçonner. Ainsi, dépassant la posture de sage et l’effet de lissage des aspérités que celle-ci a eu sur la lecture de son parcours et de son œuvre, l’examen d’une partie ciblée des publications en prose de l’auteur d’Œdipe sur la route à la lumière de ce constat vise à leur restituer leur complexité originelle ainsi qu’à interroger les enjeux de l’adoption par ce dernier d’une posture de sage et ce sur quoi celle-ci repose. Guidé par la volonté de s’éloigner de l’approche très univoque de l’œuvre généralement proposée et de tenir compte des tâtonnements et retours en arrière dont relève tout cheminement personnel, le présent ouvrage s’enrichit des théories de l’agentivité et de la sociologie afin de mieux rendre compte de la façon dont s’est (re)construit Henry Bauchau.

    Coralie Cabu est doctorante à l’université de Namur où elle travaille sous la direction de David Vrydaghs. Elle est membre du Namur Institute of Language, Text and Transmediality (NaLTT) et de la revue COnTEXTES.  
  • (2e édition) par Lucien FRANÇOIS Préface de Nicolas Thirion

    Le problème de la définition du droit, publié pour la première fois en 1978, constitue le premier ouvrage dans lequel Lucien François présente de manière systématique ses idées en matière de théorie du droit. Il s’attache plus particulièrement au problème central de la définition du droit et à son cortège d’interrogations relevant aussi bien de l’épistémologie que de la philosophie politique et juridique. Qu’est-ce que définir ? En quoi cette activité contribue-t-elle à améliorer la connaissance ? À quelles conditions la théorie du droit peut-elle prétendre à la scientificité ? Quelles spécificités distingueraient le phénomène juridique d’autres phénomènes de contrôle social ? Le droit est-il nécessairement rattaché à certaines valeurs morales ou, à l’inverse, est-il réductible à un simple rapport de pouvoir ? Suivant une méthode analytique rigoureuse, Lucien François propose une définition originale de la norme juridique, qui tranche par sa position juspositiviste radicale. La norme juridique, en tant que particule élémentaire du phénomène juridique, consiste selon lui en un voeu impératif assorti d’une pression, si besoin est, par menace de sanction. Sur cette base, l’auteur rend compte de phénomènes juridiques de plus en plus complexes, jusqu’à la notion d’État, en y englobant des ordres sociaux apparemment étrangers au droit dans l’opinion commune, tels que la famille, l’entreprise, l’organisation criminelle et même la simple relation qui unit un brigand au passant qu’il dévalise. Servi par un style classique teinté d’ironie, Le problème de la définition du droit mérite d’accéder au rang de classique de la théorie du droit.

    Lucien FRANÇOIS est professeur émérite à l’université de Liège où il a enseigné la philosophie du droit et le droit du travail. Il a en outre été chef de cabinet du ministre de la justice Jean Gol (de 1981 à 1985), conseiller d’État (de 1985 à 1989) et juge à la Cour constitutionnelle de Belgique (de 1989 à 2004).

     
  • Actes des colloques 8.2 et 8.3, XIVe Congrès de l’UISPP, Liège (2-8 septembre 2001) par Marylise LEJEUNE & Anne-Catherine WELTE (dir) Avant-propos

    I. colloque 8.2 : L’art pariétal paléolithique dans son contexte naturel Architecture de l’art pariétal paléolithique | Denis Vialou Quelques réflexions sur le rôle de la paroi rocheuse dans l’art du Paléolithique supérieur | Marylise Lejeune Dialogue avec la paroi : cas des représentations paléolithiques de la grotte ornée Mayenne- Sciences ( Thorigné-en-Charente, Mayenne) | Romain Pigeaud La grotte ornée de Cussac Le Buisson-de-Cadouin (Dordogne) | Norbert Aujoulat, Jean-Michel Geneste, Christian Archambeau, Marc Delluc, Henry Duday & Dominique Gambier Marsoulas : une grotte ornée dans son contexte culturel | Carole Fritz & Gilles Tosello Grotte Chauvet-Pont d’ Arc : approche structurelle et comparative du Panneau des Chevaux | Gilles Tosello & Carole Fritz L’art à l’Abri Pataud (les Eyzies, Dordogne) | Brigitte & Gilles Delluc Les représentations paléolithiques de salmonidés : mise en lumière de phénomènes culturels par l’analyse statistique des caractères formels | Pierre Citerne Kraft und Aggression. Existe-t-il un message de « force » et d’« agressivité » dans l’art Paléolithique ? | Jordi Serangeli Peut-on attribuer des œuvres du Paléolithique supérieur ? | Marc Groenen, Didier Martens & Pierre Szapu II. colloque 8.3 : Art mobilier paléolithique supérieur en Europe occidental La « magie de la chasse »: étude d’une gravure magdalénienne sur bois de renne provenant de l’abri classique de Laugerie-Basse (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne) dans la collection Christy du British Muséum, Londres | Carole Rivenq Évolution stratigraphique des actions non utilitaires dans le Magdalénien supérieur de Roc-la-Tour I | Colette & Jean-Georges Rozoy L’art mobilier sur pierre de l’abri Gandil à Bruniquel (Tarn-et-Garonne, France) : étude synthétique | Edmée Ladier L’art mobilier non classique de la grotte magdalénienne de Bédeilhac (Ariège) | Georges Sauvet Un atelier magdalénien de sculpture de la stéatite au Rocher de la Caille (Loire) ? | Sophie A. de Beaune Aux origines de la représentation : les statuettes paléolithiques de l’Italie centrale et méridionale | Daniela Zampetti & F. Alhaique L’art mobilier sur pierre du versant sud des Pyrénées : les blocs gravés de la grotte d’Abauntz | Pilar Utrilla, Carlos Mazo, Maria Cruz Sopena, Rafael Domingo & Olaia Nagore L’art mobilier magdalénien de Moravie (République Tchèque). Les relations avec l’art mobilier français | Martina Laznickova Les concepts artistiques des représentations féminines dans les habitats du Paléolithique supérieur récent en Europe orientale en comparaison avec ceux du Magdalénien moyen en Europe occidentale | Lioudmila Iakovleva L’art mobilier du Magdalénien supérieur des sites de la vallée de l’Aveyron et d’Europe centrale : relations et/ou convergences ? Anne-Catherine Welté & Georges-Noël Lambert L’art paléolithique dans son système culturel : essais de corrélations. I. Chronologie, « Styles » et « Cultures » | François Djindjian Originalité spiritualiste des prêtres préhistoriens quant aux interprétations sur l’art mobilier en France (1864 – 1950) | Fanny Defrance

  • Stock épuisé
    ÉPUISÉ Essai sur une paléoanthropologie solutréenne par Marc TIFFAGOM

    Délaissée durant plusieurs décennies par les préhistoriens, la civilisation solutréenne a recouvré son intérêt vers la fin des années 80 grâce à l’essor des approches technologiques, donnant lieu à la publication de quelques travaux précurseurs dans ce domaine en France et au Portugal. L’étude qui est proposée dans ce livre s’inscrit dans la lignée de ces travaux. Elle a d’ailleurs pour cadre l’Espagne, et plus précisément le territoire compris entre Valencia et Cadix, qui correspond à la zone d’extension du “Solutréen de faciès ibérique”. Une entité typologique qui constitue un champ de recherche idéal pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la construction des identités culturelles solutréennes. D’une part, parce qu’elle est largement éprouvée sur un plan géographique et chrono-stratigraphique, interprétée comme un processus de “régionalisation” et de “désolutréanisation” des industries: le premier afin d’expliquer l’absence de la pointe à ailerons et à pédoncule en Catalogne et en Cantabrie; le second, l’amenuisement progressif, durant près de trois mille ans tout de même (19500-16500 BP), des caractères solutréens. D’autre part, parce que ses célèbres “pointes de flèche” de facture néolithique et ses pointes à cran méditerranéennes évoquent de possibles contacts avec le nord-ouest de l’Afrique et le sud-est de la France, respectivement, d’après les très fortes affinités typologiques que ces deux armatures entretiennent avec les pointes marocaines/pseudo-sahariennes de l’Atérien récent et les pointes à cran du Salpêtrien ancien. Des contacts paléolithiques entre l’Europe et l’Afrique, via le détroit de Gibraltar, ont-ils été établis ? Une “province méditerranéenne”, au sens géographique et/ou culturel du terme, constituée de petits “no man’s land” et qui reliait en permanence le sud de l’Espagne au sud de la France a-t-elle existée ?

    Les questions ici s’enchaînent, cruciales pour saisir le sens de l’évolution de ces sociétés paléolithiques. Or seule une définition paléohistorique et paléoanthropologique de ce concept unificateur permettra d’y répondre: qu’en est-il exactement de l’unité culturelle de ce faciès, dans le temps et dans l’espace ? Et ses origines, quelles sont-elles: européennes et africaines ? Menée dans le cadre d’une recherche doctorale, une enquête technologique sur les industries lithiques du site fondateur de cette entité, la Cova del Parpalló, dans la région de Valencia, est venue apporter des premiers éléments de réponse à ces questions. En révélant la présence d’un mode de débitage identique à celui de l’Atérien, le débitage Levallois en l’occurrence, associé de surcroît à la fabrication des pointes à ailerons et à pédoncule, et, surtout, car c’est là son apport principal, de structures a priori hybrides dont les Solutréens seuls peuvent être les auteurs, cette enquête a permis de renforcer respectivement l’idée d’une origine africaine de ce faciès et son unité culturelle dans le temps. Bien plus, le modèle proposé, une évolution interne du Solutréen supérieur de faciès ibérique en trois phases théoriques, trouverait son explication dans l’existence d’une “chaîne de sociétés” (la “province méditerranéenne”) reliant le nord de l’Italie au sud de l’Espagne, rendue possible par la régression marine du Dernier Maximum Glaciaire et qui assurait la diffusion somme toute rapide à cette époque des nouvelles idées techniques: une sorte d’emprunt “à distance”.

  • Jean-Louis DUMORTIER (éd.)

    La plupart des protagonistes de Simenon sont affectés par un malaise identitaire latent dont ils prennent conscience et qui atteint vite un stade critique lorsque l’image qu’ils ont d’eux-mêmes, celle qu’ils donnent à autrui et celle qu’autrui leur renvoie cessent de coïncider et finissent par s’avérer incompatibles. Maigret est l’exception, mais quasiment tous ceux ou toutes celles dont il découvre la culpabilité souffrent d’un défaut d’être. Il n’est que deux issues à la crise existentielle des personnages simenoniens : la destruction ou la reconstruction de soi. Destruction brutale par le suicide ou disparition moins spectaculaire, par l’exclusion sociale qu’entraîne la maladie mentale. Reconstruction par un réajustement de l’auto-perception, de la présentation de soi-même et de la désignation de soi par autrui : on reste alors dans le jeu collectif en tentant de concilier sincérité et conformisme, ou, au contraire, on dévie et l’on s’assume comme marginal. La récurrence du thème de la crise de soi donne à penser que Simenon exorcise un mal personnel, qu’il évite lui-même la crise en racontant des histoires de personnages qui se découvrent mal dans leur peau et qui tentent d’en sortir d’une manière ou d’une autre. C’est en tout cas ce qui transpire dans les études de cas qui composent ce volume.

    Jean-Louis DUMORTIER, professeur ordinaire honoraire de l’université de Liège, a dirigé de 1999 à 2014 le service de Didactique du français. Actuel directeur de la revue Traces, il a consacré à Simenon, entre 1985 et aujourd’hui, une vingtaine d’articles et trois livres.

  • Grégory CORMANN (éd.) Préambule Grégory Cormann, Sartre, Lévy-Bruhl : (re)construire une anthropologie politique. Des Carnets de la drôle de guerre aux Réflexions sur la question juive I. Phénoménologies de Sartre : imagination, politique, biographie (réceptions transnationales) Daniel Giovannangeli, Paul Ricœur, lecteur de L’Imaginaire Reda Merida, Une philosophie en traduction. Réflexions sur la traduction en arabe de l’œuvre de Jean-Paul Sartre Hiroaki Seki, Saint Genet et son ombre au Japon. À propos de la traduction de L’Enfer du regard de Mita Munesuke II. Bibliographie III. Informations Colloque du GES Manuscrits et archives Activités sartriennes Nécrologie Théâtre Esther Demoulin, Sur Les Forces vives, mis en scène par Camille Dagen au théâtre Berthier Actualité de Sartre, médias et divers IV. Comptes rendus et recensions critiques
  • « Mon œuvre est ma vengeance » par Frédéric SAENEN

    Vous qui entrez ici, laissez toute espérance… Cette inscription mériterait de figurer au seuil de chacun des ouvrages signés par Albert Caraco (1919–1971). À travers des essais tels que Tombeau pour l’histoire ou Bréviaire du chaos, publiés pour l’essentiel chez L’Âge d’homme, ce graphomane composa la somme réflexive la plus pessimiste qui soit et le réquisitoire le plus accablant jamais prononcé à l’encontre de l’espèce humaine. Animé par une rage froide qui lui fit condamner les races comme les classes dans un style sophistiqué, il se suicida moins par désespoir que par souci de cohérence morale envers lui-même. Le présent essai est, dans le domaine francophone, la première étude consacrée à cet auteur méconnu et unique en son genre.

    Frédéric SAENEN enseigne le FLE à l’ULiège. Romancier et essayiste (notamment avec des travaux sur Drieu la Rochelle ou Lemonnier), il dirige la Revue générale. En 2025, il a publié chez Perrin une biographie de Léon Degrelle saluée par la critique.

  • Les Jeux des anciens et leur réception à l’époque moderne (XVIe–XIXe siècles) édité par Alexandra ATTIA et Véronique DASEN  

    Ce volume est consacré aux gravures illustrant Les Jeux des anciens de Louis Becq de Fouquières, homme de lettres du XIXe siècle, héritier de la tradition encyclopédique des antiquaires du XVIIe siècle, qui a posé les fondations d’une véritable histoire de la culture ludique dans l’Antiquité. L’enquête a visé à identifier les sources des images en remontant aux documents originaux pour évaluer la fidélité des reproductions et l’authenticité des objets illustrés, en confrontant les interprétations du XIXe siècle avec les connaissances actuelles. Une facette méconnue de la réception de l’Antiquité dans la seconde modernité se dévoile — celle d’une histoire du jeu en images, entre savoir antiquaire et regard contemporain.

    Ce volume richement illustré accompagne la réédition commentée des Jeux des anciens dans la même collection. Il est issu des recherches menées dans le cadre du projet ERC AdG Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity soutenu par le Conseil européen de la recherche.

    Introduction

    Alexandra Attia et Véronique Dasen, L’Antiquité en jeu chez Louis Becq de Fouquières

    Partie I. L. Becq de Fouquières et la réception de l’Antiquité

    Michel Manson, Un érudit inattendu : Louis Becq de Fouquières, le premier historien des jeux et jouets de l’Antiquité François Lissarrague et Cécile Colonna, Le traitement des jeux chez les Antiquaires : Louis Becq de Fouquières et ses antécédents Cécile Colonna, Le « Recueil des Monuments antiques» de Jean‑Baptiste Muret (1795‑1866) : documenter et comprendre, une archéologie par l’image Nikolina Kéi, Le vase antique en dessin : jeux et enjeux de lectures plurielles

    Partie II. Jouer dans l’Antiquité: le regard de L. Becq de Fouquières

    1.Des hochets, des jouets et des poupées

    Christophe Vendries, Crepitacula. Les objets sonores et la petite enfance Mirja Lehmann, Le cheval de Troie Chiara Bianchi, Les poupées grecques et romaines de Louis Becq de Fouquières

    2.Des jeux des jeunes filles

    Marie‑Christine Villanueva Puig, L’escarpolette en contexte : à propos de Louis Becq de Fouquières Alexandra Dardenay, Les Joueuses d’osselets d’Alexandros Athenaios. Histoire d’un tableau

    3. Jeux d’imitation

    Laetitia Phialon, Le labyrinthe : un jeu antique ?

    4. Jeux de poursuite et de circumvolution

    Stéphanie Wyler, « Le Jeu compagnon d’Amour» : les Érotes de la Maison des Cerfs

    5. Jeux et exercices de force et de souplesse

    Carina Weiss, Les Érotes au gymnase : une intaille en verre chez Louis Becq de Fouquières

    6. Des jeux d’adresse

    Jochen Griesbach, Le jeu du « plan incliné» Véronique Dasen et Flavien Villard, Louis Becq de Fouquières et le « jeu du porteur»

    7. Des animaux

    Delphine Morana Burlot, Amours à la course sur des boucs Fabio Spadini, L’enfant et le lion

    8. Du trochus

    Samuel Sottas, Le jeu du cerceau

    9. Des jeux de balle

    Laurent Chrzanovski, L’Amour joueur de ballon

    10. Du cottabe

    Alexandra Attia, Démonstration par l’antique. Trois vases italiotes sous le regard de Louis Becq de Fouquières

    11. Jeux périodiques

    Alexandra Attia, Le jeu des outres enflées

    12. Des jeux d’esprit

    13. Jeux divers et jeux inconnus

    14. Des petits jeux de hasard

    Marie-Lys Arnette, Louis Becq de Fouquières, Les Jeux des anciens et l’Égypte

    15. Des jeux de dés

    Ulrich Schädler, Dés et osselets chez Louis Becq de Fouquières

    16. Des jeux d’osselets

    Barbara Carè et Michel Fuchs, La joueuse d’osselets Mirja Lehmann, Médée et ses enfants

    17. Le jeu des douze lignes

    Ulrich Schädler, Les jeux de pions dans l’œuvre de Louis Becq de Fouquières Alessandro Pace, Un fritillus chez Louis Becq de Fouquières

    Postface

    Michel Manson, Louis Becq de Fouquières et les jeux de son époque

    Bibliographie

     
  • Essais d'interprétation Jan-Mathieu Carbon & Vinciane Pirenne-Delforge

    En Thessalie, au lieudit « Marmarini » a été mise au jour, en 2002, une imposante stèle de pierre datée de la première moitié du IIe siècle avant notre ère. Le texte, inscrit sur les deux faces du monument, prescrit, en grec, toute une série de rituels sacrificiels et purificatoires dans le sanctuaire d'une déesse d'origine proche-orientale. Le nom de la déesse demeure inconnu, son lieu de culte également. Toutefois, il apparaît clairement que Grecs et non-Grecs s'y rencontraient et y interagissaient.

    La stèle de Marmarini entre dans la catégorie bien attestée des normes rituelles, mais la longueur et le contenu du document sont exceptionnels : les dieux, les fêtes, les offrandes, les sacrifices qu’il consigne sont autant d’éléments d’un kaléidoscope dont la démarche pluridisciplinaire mobilisée dans le présent ouvrage tente de rendre compte. Les analyses qu’il rassemble témoignent de la remarquable mobilité des individus dans la Méditerranée orientale de la période hellénistique et de la sociabilité cultuelle qu’ils construisaient dans les régions où ils s’installaient.

    Table des matières (PDF)
  • Chanter la loi

    40,00 
    Performances civiques et rituelles de la norme en Grèce ancienne (VIIe–Ve siècles) Antoine Chabod

    Comment les Grecs des cités antiques prenaient-ils connaissance des lois auxquelles ils devaient se conformer ? Longtemps, la réponse à cette question a construit de prétendus corpus de lois exhaustifs et hiérarchisés, qui auraient remplacé, à haute époque, les traditions rituelles héritées du fond des âges. Mais, si tel était le cas, comment comprendre que les inscriptions normatives des périodes archaïque et classique aient été conçues comme de possibles offrandes à une divinité et gravées sur les murs de temples ou affichées dans des sanctuaires ? De tels constats invalident l'hypothèse selon laquelle ces documents attesteraient l’essor d’une organisation politique strictement rationnelle car séparée de la sphère religieuse. En tenant compte du contexte spécifique de ces affichages, il s’agit ici de repérer toutes les traces d’oralité capables de dire le droit, depuis les actes de langage, comme les verdicts et les serments, jusqu’aux performances rituelles des poètes qui, à l’instar de Solon d’Athènes, prescrivent les bons comportements et dénoncent les malfaiteurs. On découvre alors autant de performances qui disent le droit en se plaçant sous la protection des dieux.

  • Kernos 37

    90,00 

    Éditorial

    Actes du XVIe colloque international du CIERGA (partim) Des dieux, des jeux – et du hasard ?

    Vinciane PIRENNE-DELFORGE, Tychè en famille : généalogies et profil divin (Résumé/Abstract) Paulin MAILLARD, Aux origines des attributs de Tychè (Résumé/Abstract) Marco VESPA, Un tripot dans le sanctuaire ? Les skirapheia et le culte d’Athéna Skiras : une construction savante d’époque impériale (Résumé/Abstract) Véronique DASEN, Athéna en jeu. Actualité des débats antiquaires du XIXe siècle sur une partie de Pente Grammai dans la céramique grecque (Résumé/Abstract)

    Dossier : La notion de « polis-religion » à l’épreuve des normes et de l’autorité religieuse

    Vinciane PIRENNE-DELFORGE, Antoine CHABOD, En guise d’ouverture Carmine PISANO, The polis-religion in the mirror of exousia: sources of authority in Greek ritual norms (Résumé/Abstract) Paulin ISMARD, Des cultes en partage : les acteurs de la polis-religion (Résumé/Abstract) Antoine CHABOD, Ni magistrat, ni prêtre ? Les énonciateurs des lois entre normativité civique et pratiques rituelles en Grèce archaïque et classique (Résumé/Abstract) Emily KEARNS, ‘Learning my instructions, Orestes…’: who authorises worship in the Greek world? (Résumé/Abstract) Robert PARKER, Dionysus and polis religion (Résumé/Abstract) Nicole BELAYCHE, Autorités sacerdotales et expériences religieuses individuelles en Anatolie d’après des objets-stèles inscrits (Résumé/Abstract) Paul COURNARIE, La religion de l’appartenance. Normes rituelles, autorité et société dans les cérémonies d’accueil de l’époque hellénistique (Résumé/Abstract) Francesco MASSA, La polis-religion dans l’Antiquité tardive : une notion pertinente pour l’empire romain du IVe siècle de notre ère ? (Résumé/Abstract)

    Varia

    Roy VAN WIJK, Take me to the River: Sanctuaries, Connectivity, and Genealogy in Southern Boiotia and Euboia (800–300 BCE) (Résumé/Abstract) Evan VANCE, Apollo Patroios on Aegina (Résumé/Abstract) Kyle MAHONEY, The Arcadian Nymph Anthrakia and the Lignite Deposits of the Megalopolis Basin (Résumé/Abstract) Chris ATKINS, In a Dark and Glistening Land: Ritual Hexameters, Curse Tablets, and Sacred Rites in Classical Sicily (Résumé/Abstract)

    Chronique des activités scientifiques

    Epigraphic Bulletin 2021 Chroniques bibliographiques
  • Las verdades de una subalternista Kristine Vanden Berghe

    Sobre Cartucho y Las manos de mamá, los dos libros hermanos que escribiera sobre la Revolución mexicana, Nellie Campobello afirmó que en ellos no hacía otra cosa que decir la verdad. Sin embargo, en ambos textos mezcla la realidad y la ficción de tal manera que genera dudas sobre si es más apropiado leerlos en clave literaria-ficticia o histórica-autobiográfica. En ellos la verdad no resiste a la comprobación empírica, sino que debe entenderse como una promesa de representar los hechos a partir de una perspectiva ideológica “verdadera”. Esta perspectiva es consecuentemente subalternista y la autora pinta al pueblo subalterno de tal forma que suscite simpatía hacia su causa.

    Lo logra en primer lugar gracias a sus elecciones formales, entre las cuales destacan la elipsis, el desorden narrativo y la parataxis. Demostramos que estos recursos estilísticos, acordes con el referente del discurso, allegan su obra al estilo primitivo y a la escritura errante, y emparentan su lenguaje con aquel del Antiguo Testamento y los corridos, pero también con la obra de Juan Rulfo de la cual es un antecedente importante.

    A generar comprensión hacia las personas subalternas contribuyen igualmente los retratos que les pinta en términos de afectos. La gente del pueblo, los jóvenes que entran en la Revolución y las personas que sufren hambre representan una comunidad emocional que se deja afectar y que “piensa con el corazón”. Contrasta con otra que, fría y racional, es integrada por quienes ejercen mal su autoridad.

    Entre los personajes de Campobello destaca una galería de mujeres — especialmente la narradora Nellie, su madre Rafaela y Nacha Ceniceros — que se retratan en función de su fortaleza y resiliencia, pero también de su espíritu de venganza y de su vitalismo. Este gusto por la vida y sus placeres apunta a la filosofía del vitalismo de Nietzsche, un filósofo bien conocido y muy leído en el México de su época.

    Los recursos estilísticos y los retratos de sus personajes desde el punto de vista de los afectos son los principales objetos del presente estudio que procura demostrar que en la obra de Campobello vienen estrechamente vinculados estilo e ideología, acciones y emociones, principios políticos y códigos éticos.

    Kristine VANDEN BERGHE es profesora titular de Lengua española y letras hispanas en la Université de Liège. Su investigación se enfoca en la literatura hispanoamericana de los siglos XX y XXI, con un énfasis en la narrativa mexicana y colombiana. Ha publicado artículos en numerosas revistas académicas y en esta serie “Littératures” ha editado con Catalina Quesada el volumen titulado El libro y la vida (2019) sobre la obra de Héctor Abad Faciolince; y, con Nicolas Licata y Yanna Hadatty Mora, Tradición y transgresión (2023), acerca de la escritora Guadalupe Nettel. Después de Homo ludens en la revolución (Iberoamericana/Vervuert/Bonilla 2013), este es el segundo libro que dedica a la obra de Nellie Campobello.

  • Contributions préparées pour le VIe colloque international de médecine vétérinaire antique et médiévale (Liège, 26-28 mars 2020) Textes rassemblés et édités par Marie-Hélène Marganne & Antonio Ricciardetto

    Le présent volume rassemble des contributions préparées pour le VIe colloque international de médecine vétérinaire antique et médiévale, qui aurait dû avoir lieu du 26 au 28 mars 2020 à l’université de Liège, si les mesures de confinement liées à la pandémie de COVID-19 n’avaient pas contraint à son annulation. Organisé autour du thème « Éditer, traduire et commenter les textes vétérinaires de l’antiquité et du moyen âge  », il a pour but d’étudier les modalités de la transmission des écrits vétérinaires. Les onze contributions qu’il rassemble illustrent les trois axes majeurs de l’édition scientifique : l’heuristique, à la recherche des manuscrits et des papyrus (A. Ricciardetto), et surtout l’ecdotique et l’herméneutique, avec plusieurs articles qui s’efforcent de reconstituer les sources d’un auteur ou d’une œuvre antiques, voire l’état de l’art vétérinaire à une époque donnée (V. Gitton-Ripoll, E. Beaujard), tandis que d’autres sont relatives à la lexicographie (M.-H. Marganne, M.T. Santamaría Hernández). Ces axes sont aussi représentés par les contributions consacrées aux textes de la période médiévale (M. Schwarzenberger, M. Pagano, A. Smets et B. Van den Abeele). Une attention particulière est accordée aux images qui, alors qu’elles donnent à voir directement l’animal, sa maladie et son soignant, sont généralement négligées dans les travaux sur l’histoire de la médecine vétérinaire (D. Gourevitch et F. Vallat, P. et L. Morpurgo).

    Comme le montre P.P. Koemoth dans ce qui restera son ultime article, la transmission des prescriptions et réceptaires peut parfois se perpétuer durant plusieurs millénaires, de l’Égypte pharaonique à aujourd’hui. C’est à la mémoire de ce regretté collègue, décédé en 2020, qu’est dédié le volume, qui inclut aussi l’In memoriam rédigé par S.H. Aufrère.

    Marie-Hélène Marganne est directrice honoraire du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où elle a enseigné la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque jusqu’en 2020. À la fois philologue classique, papyrologue et historienne de la médecine, elle est l’auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, l’histoire de la médecine gréco-romaine et byzantine, le livre et les bibliothèques antiques. Initiatrice de l’édition électronique du Catalogue des papyrus littéraires grecs et latins du CEDOPAL (Mertens-Pack3), elle a créé la collection des Cahiers du CEDOPAL et celle des Papyrologica Leodiensia.

    Antonio Ricciardetto est chargé de recherche au CNRS, rattaché à l’UMR5189 HiSoMA (Lyon). Soutenue à l’Université de Liège, sa thèse de doctorat a porté sur des papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches en papyrologie et en histoire de la médecine, il est l’auteur de nombreuses publications dans ces domaines, dont une édition de l’Anonyme de Londres, un papyrus médical grec du Ier siècle apr. J.-C. (Liège, 2014 ; Paris, 2016).

  • Polythéisme et paysages onomastiques

    Sylvain LEBRETON

    Dans le cadre de leurs cultes, les dieux et les déesses des Grecs reçoivent des épithètes dont le nombre et la diversité participent du caractère fondamentalement polythéiste du système religieux hellénique. Au cœur de cette richesse onomastique, qui caractérise nombre de divinités, Zeus est incontestablement le mieux doté, quantitativement aussi bien que qualitativement. Une telle abondance de dénominations constitue dès lors un moyen d'accès à une meilleure connaissance de la morphologie de Zeus, tout autant qu’un défi à sa cohérence en tant que puissance divine. C’est notamment le cas à Athènes, dont la documentation, un peu moins lacunaire qu’ailleurs, permet un examen systématique et contextualisé de l’ensemble des épithètes cultuelles du dieu. Une telle étude rend compte tant de la pluralité des domaines d’intervention de celui qui est entre autres 'Au-sommet’ (Epakrios), ‘Des-bornes’ (Horios), ‘Des-biens’ (Ktèsios) ou ‘Olympien’ (Olumpios), que de la multiplicité des logiques à l’œuvre dans ses modes d’action. Elle témoigne également de la place structurante de Zeus au sein du panthéon d’une cité dominé par Athéna, dont la position tutélaire est indéniablement soutenue par le déploiement des fonctions de son père.

     
  • Volume II Crossing Boundaries This book is the second in a series of volumes designed to provide a detailed overview of the New Kingdom hieratic materials preserved in various museums and public collections around the world. Each volume is arranged geographically and proceeds in alphabetic order—continent by continent and country by country. Volume 2 contains overviews (and case studies) of 13 European museums and collections, including the French National Library (BnF, Paris), the Louvre (Paris), the Museo Egizio (Turin), the Rijksmuseum van Oudheden (Leiden), and the Vatican Museums. The endeavour is directly connected to the interdisciplinary project Crossing Boundaries: Understanding Complex Scribal Practices in Ancient Egypt, a joint venture of the University of Basel, the University of Liège, and the Museo Egizio (Turin). Since 2019, the Crossing Boundaries project has targeted the rich papyro­logical materials from the village of Deir el-Medina (c. 1350–1050 BCE) held in the Museo Egizio, seeking to enhance our understanding of the scribal practices that lie behind the production of the texts from this community. The driving methodological motto of Crossing Boundaries has been to adopt a contextualized approach to these written documents. As progress was made on the Deir el-Medina materials, the need to develop a clearer picture of all the ­hieratic texts available from the same period quickly became evident, which is met by the present publication. Table des matières L’ouvrage complet est disponible en open access à l’adresse suivante : https://doi.org/10.25518/978-2-87562-432-1
  • Ludic Images from Ancient Greece Véronique DASEN

    For two centuries, from the middle of the 6th century to the end of the 4th century BCE, hundreds of scenes of play were depicted on Attic and South Italian vases. They bring to life warriors, children, girls and boys enjoying a large variety of ludic activities—boardgames, ball games, hoop games, spinning tops and swings. This book explores how the experience of play can shed new light on the dynamics of Archaic and Classical Greek society, its norms, values and imagination. Vase-painters offer us a different way of thinking about youth, love, life passages, competition, performance, with a particular relation to luck and risk. This journey through ludic images begins in the Archaic period, with the depiction of two soldiers, heavily armed, relaxing in war, demonstrating their complicity, wisdom and strategic skills by playing a boardgame. It ends with children's entertainment in a festive setting in the late 5th and early 4th centuries BCE. Throughout this period, vase-painters praise the physical beauty of young men training to be the best in the gymnasium and of girls competing or exercising their agency to propitiate the gods for a happy wedding.

    This lavishly illustrated volume is based on the research carried out in the ERC Advanced Grant project Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity, supported by the European Research Council. Véronique DASEN is Professor of Classical Archaeology at the University of Fribourg (CH) and member of the AnHiMA Centre in Paris (UMR 8210). Her research focuses on the anthropology of images and material culture in the Greek and Roman worlds.
  • Kernos 32

    80,00 
    Philippe BORGEAUD, Hommage à Marcel Detienne

    Éditorial

    par André MOTTE et Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Études

    Bartek BEDNAREK, Orpheus in Aeschylus and the Thracian child-eater on a hydria from the British Museum (Résumé/Abstract) Claudio BIAGETTI, Una menzione di Atena Archegetis in P.Hib. I 15. Note sull’epiteto e sul suo impiego ad Atene (Résumé/Abstract) Sonia DARTHOU, L’olivier, identité et rempart d’Athènes : un épisème de la cité ? (Résumé/Abstract) Julie BALÉRIAUX, Mythical and ritual landscapes of Poseidon Hippios in Arcadia (Résumé/Abstract) Hedvig VON EHRENHEIM, Causal explanation of disease in the iamata of Epidauros (Résumé/Abstract) Dennis D. HUGHES, The Cult of Aratus at Sicyon (Plutarch, Aratus, 53) (Résumé/Abstract) Stefano CANEVA, Variations dans le paysage sacré de Pergame : l’Asklépieion et le temple de la terrasse du théâtre (Résumé/Abstract) Alaya PALAMIDIS, Des souris et des hommes. Une réinvention érudite du culte d’Apollon Smintheus à l’époque hellénistique ? (Résumé/Abstract) Denis ROUSSET, Géographie, paléographie et philologie. Note sur un lieu de culte de Déméter (Résumé/Abstract) Anna ANGELINI, Naming the gods of the others in the Septuagint: lexical analysis and historical-religious implications (Résumé/Abstract) Corinne BONNET, Sylvain LEBRETON, Mettre les polythéismes en formules ? À propos de la Base de Données Mapping Ancient Polytheisms (Résumé/Abstract)

    Chronique des activités scientifiques

    Epigraphic Bulletin 2016, par Angelos Chaniotis Chroniques bibliographiques
  • L’envoi en possession en droit romain classique Adrian HÄUSLER Assurer la conservation de biens, faire pression sur un citoyen récalcitrant, punir un certain comportement, permettre l’exécution d’une prétention, voilà autant d’objectifs poursuivis par l’envoi en possession (missio in possessionem), une mesure emblématique du droit prétorien. Le présent ouvrage offre la première investigation complète sur une institution jusqu’ici souvent traitée de façon marginale dans la littérature juridique. D’abord conçue comme une saisie provisoire du patrimoine du débiteur dans le cadre de l’exécution forcée, la funeste mesure s’est assouplie et a investi l’ensemble de l’ordre juridique romain dans des domaines aussi variés que les droits des successions, de la famille ou du voisinage. Le recensement d’un large panel de sources, parfois regrettablement lacunaire, permet à l’auteur d’apporter un éclairage nécessaire sur l’existence et les modalités des différentes causes d’envoi en possession fixées ou non dans l’édit du préteur. À cet égard, une nouvelle reconstruction de portions de l’édit perpétuel se voit proposée. L’évolution de la terminologie juridique, la procédure applicable, les conséquences pour le débiteur ainsi que le régime de droits et d’obligations liant les parties durant l’envoi en possession font également l’objet d’une analyse approfondie. L’examen démontre que, malgré une grande diversité de cas d’application due au développement de la législation prétorienne et à la créativité des jurisconsultes, l’envoi en possession a maintenu un caractère uniforme en droit romain classique et constitue une institution fondamentale pour le fonctionnement de l’édifice judiciaire romain.
  • Avant Hergé

    45,00 
    Étude des premières apparitions de bande dessinée en Belgique francophone (1830–1914) Frédéric PAQUES La plupart des livres traitant de l’histoire de la bande dessinée belge ne font que survoler rapidement l’époque pré-hergéenne. Partant de ce constat, le présent ouvrage dresse un état des lieux de la production d’art séquentiel entre 1830 et 1914 en Belgique francophone. Qui en étaient les éditeurs et créateurs ? À qui était-elle destinée ? Quelles en étaient les caractéristiques ? Et, en définitive, une « école belge » de bande dessinée existe-t-elle avant Hergé ? Pour répondre à ces questions, ce livre envisage les productions belges francophones dans leur diversité : du premier album édité en Belgique, Le Déluge à Bruxelles, aux planches satiriques de Félicien Rops, des pages politiques parues dans la gazette bruxelloise Les Corbeaux aux scénettes absurdes de jeunes artistes liégeois dans Caprice-Revue, des publicités narratives des magazines nationaux aux blagues enfantines de l’imagerie populaire Gordinne. Dans ce flot d’images, quelques auteurs se distinguent par leur maîtrise, leur originalité ou l’abondance de leur production, comme Auguste Donnay, Henri Cassiers, Victor T’Sas ou Georges Ista.
  • Articles – Artikels Arnaud Amilien, Quand les motifs mythiques soulignent l’évolution d’un personnage. Le cas de Cyrus chez Hérodote Miriam A. Valdés Guía, El juicio por el Ática: Cecrópidas, Thriai y el voto femenino en Atenas arcaica Christian San José Campos, Ptolemy I and the West. Exemplifying an Unfinished Policy and the Creation of the Western Clause in Alexander’s Hypomnemata Paola Dardano, Strategie di traduzione nei testi biblici. I genitivi assoluti greci nelle traduzioni latine dei Vangeli Georgios Vassiliades, “Don’t Call Me a Monarch!” Truth and Authority in Tiberius’ recusatio imperii (Tacitus, Annales I, 7–13) Simon Lambert, Entre Μάρκος (Ἀντωνῖνος) ὁ φιλόσοφος et Divus Marcus. Étude de l’évolution de l’image posthume de Marc Aurèle et de la (re)construction du souvenir d’un philosophe Jean-Yves Strasser, L. Egnatius Victor Lollianus, de Sardes à Athènes et Nicomédie Mélanges – Miscellanea – Short Notes Marco Gemin, Animali selvaggi e fantastici nel Politico di Platone Fulvio Beschi, Nota a Ov., Am. I, 6, 23 Comptes rendus – Recensies – Book Reviews
  • Trois enquêtes Denis SAINT-AMAND De Madame de Genlis à Éric Chevillard, en passant par Balzac, les frères Goncourt ou Nathalie Sarraute, les écrivains mettent souvent le monde littéraire au centre de leurs fictions, actualisant des motifs tels que les découragements du jeune poète à la recherche d’un éditeur, les jalousies des pairs ou l’angoisse de la page blanche. Pariant sur le fait que ces récits contiennent un savoir spécifique sur l’activité littéraire et sur les conditions qui la rendent possible, le Groupe de Recherche sur les Médiations Littéraires et les Institutions (le Gremlin) a lancé et animé le projet de recherche « Figurations romanesques du personnel littéraire en France, 1800–1945 ». Cet essai témoigne des possibilités offertes par la base de données réalisée dans ce cadre, à la faveur de trois enquêtes liées à des questions qui se sont présentées durant cette recherche collective : la première porte sur la figuration des femmes de lettres au XIXe siècle, la deuxième sur les œuvres imaginaires (ces projets plus ou moins aboutis de livres dans le livre), la troisième sur les romans de l’échec littéraire.
  • Sous influence

    30,00 
    Avec Jean-Pierre Bertrand édité par Laurent DEMOULIN, Justine HUPPE, François PROVENZANO et Denis SAINT-AMAND « Je voudrais également terminer en disant qu’il y a certes pour moi dans cette question de l’influence de l’intérêt intellectuel, littéraire, philosophique, vous ­l’aurez deviné. Mais il y a peut-être aussi de l’intéressement psychologique, affectif, social aussi (comprenne qui pourra) : c’est que l’influence — et la littérature nous l’enseigne au mieux — touche à notre identité, à ce dont nous sommes faits, à ce qui nous constitue au cours d’une existence, à savoir ce mixte et cette pluralité de voix qui parlent en nous, d’images qui nous façonnent, de conduites qui nous construisent, de modèles qui nous habitent. Occasion pour moi de saluer quelques-uns parmi vous ici présents qui ont immanquablement joué ces rôles d’influenceurs, qu’ils soient parents, amis, professeurs, collègues. » C’est par ces mots que, le 7 mars 2019, Jean-Pierre Bertrand terminait sa leçon inaugurale à la Chaire Francqui décernée par l’université de Namur, et consacrée à « L’influence en littérature », le grand chantier de recherche qu’il ouvrait alors. Son décès inopiné, en mars 2022, a laissé ce projet inachevé et nous a plongés dans un état de tristesse et de sidération. Ce volume voudrait rendre hommage à Jean-Pierre Bertrand et poursuivre ses réflexions, en reprenant avec lui les idées et les manières de faire auxquelles il nous a fait tenir. Les contributions ici rassemblées proviennent de collègues et d’ami·es qui l’ont connu, et ont voulu cultiver son influence. Sous forme d’influx, en s’inspirant de ses hypothèses de travail pour les mettre à l’épreuve de nouveaux terrains. Sous forme de reprises, en essayant de prolonger des pistes qu’il a ouvertes. Sous forme d’échos, en renouant les liens humains, toujours vivants, qui rendent son travail si personnel, et si attachant.
  • édité par Pierre OUTERS, Germain SIMONS et Anne-Catherine WERNER Cet ouvrage collectif a été réalisé en hommage à Daniel Delbrassine, chargé de cours honoraire dans les domaines de la didactique du français langue première et de la littérature pour la jeunesse à la faculté de Philosophie et Lettres de l’université de Liège. Le volume est divisé en deux parties. La première reprend huit textes rédigés par des collègues de Daniel, témoignages d’un ordre plus personnel qui démontrent le caractère riche et diversifié de la carrière et de la personnalité de celui-ci. La seconde partie propose dix contributions à vocation scientifique, en lien avec les centres d’intérêt professionnels de Daniel, ce qui explique la sous-division de cette partie en deux chapitres. Le premier est consacré à la littérature pour la jeunesse et le second à différentes didactiques disciplinaires : la didactique du français langue première, de l’histoire, de la philosophie et des langues modernes, disciplines que Daniel a côtoyées tout au long de sa carrière et pour lesquelles il a manifesté un vif intérêt.
  • Proceedings of the First International Seminar on Ancient Greek Cult, organised by the Swedish Institute at Athens and the European Cultural Centre of Delphi (Delphi, 16-18 November 1990) Robin HÄGG (ed.) B. ALROTH, Changing modes of representation of cult images F. VAN STRATEN, The iconography of epiphany in Classical Greece (summary) P.G. THEMELIS, The cult scene on the polos of the Siphnian caryatid at Delphi I. LOUCAS, Meaning and place of the cult scene of the Ferrara krater T128 A. VERBANCK-PIERARD, Herakles at feast in Attic art : a mythical or cultic iconography ? E. LOUCAS-DURIE, Some comments on the scene on the Cabiric vase Athens, N.M. 424 Ch. SCHEFFER, Boiotian festival scenes : competition, consumption, and cult in Archaic black figure G. NORDQUIST, Instrumental music in Greek cult representations R. HÄGG, A scene of funerary cult from Argos U. SINN, The ‘Sacred Herd’ of Artemis at Lousoi U. HUBINGER, The cult in the ‘Sanctuary of Pan’ on the slopes of Mount Lykaion Index
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