• Par COLLECTIF Sommaire

    Droits de l’Orient méditerranéen Nicolas Forest, De l’incapacité des alieni iuris à recevoir à titre gratuit en droit perse sassanide Doris Forster, La lésion énorme en droit romain et l’ona’ah en droit juif

    Droit grec Konstantinos Kapparis, The γραφὴ μοιχείας in Athenian legal procedure Carlo Pelloso, La ‘flessibilità’ nella persecuzione del furto in diritto ateniese: concorso elettivo di azioni o criterio di specialità?

    Droit romain Federica Bertoldi, Forma, formalismo e negozi formali Francesca Del Sorbo, In personam servilem nulla cadit obligatio. La capacità d’agire degli schiavi tra regole civilistiche, diritto onorario e prassi negoziale Macarena Guerrero, La reconstrucción urbanística de una Roma en ruinas tras el incendio del año 64: el proyecto de Nerón en Tácito Anales 15,43 Francesca Lamberti, Convivenze e ‘unioni di fatto’ nell’esperienza romana: l’esempio del concubinato Paolo Marra, Un cas particulier de transfert de propriété à titre de garantie : la « Mancipatio Pompeiana » Joaquin Muñiz Coello, Sobre las doce tablas. Algunas propuestas historiográficas Renato Perani, Hypothecam in testamento dare. Sulla costituzione di garanzie reali mortis causa Aldo Petrucci, Les déposants face au risque de crise financière d’un banquier chez les juristes romains Elena Sanchez Collado, La responsabilité du negotiorum gestor dans la survenance du cas fortuit et les origines historiques de l’article 1891 du code civil espagnol Eltjo Schrage, Ungerechtfertigte Bereicherung: Einige Bemerkungen aus dem Bereich der vergleichenden Rechtsgeschichte Patrick Tansey, Publilius, Asprenas and Brutus: A note on D.3.1.1.5 Lothar Thüngen, Anmerkungen zun den Scholia Sinaitica Andreas Wacke, Das nach siegreich bestandenem Wettkampf zurückzuzahlende Athleten-Darlehen. Eine Entgegnung auf Éva Jakab Gianluca Zarro, “Sepulchrum”, “monumentum”, ed aree “adiectae”: elementi comuni e discipline differenziali

    Chroniques
  • TRACES 23 par Bernard Alavoine (éd.)

    Georges Simenon est l’auteur francophone le plus adapté au cinéma et à la télévision. On pense bien sûr aux centaines d’épisodes de « Maigret », en France comme à l’étranger, mais ce sont les adaptations des « romans durs » (c’est-à-dire sans le personnage de Maigret) qui intéressent le plus la critique. En France, depuis Jean Renoir, Henri Decoin, Julien Duvivier ou Marcel Carné, les plus grands réalisateurs ont adapté Simenon. Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, Henri Verneuil, Edouard Molinaro, Jean-Pierre Melville et Pierre Granier-Deferre ont aussi tenté l’expérience. Ensuite, Bertrand Tavernier, Claude Chabrol, Serge Gainsbourg et Patrice Leconte se sont emparés de l’oeuvre. Enfin, dans les années 2000, Cédric Kahn et récemment Mathieu Amalric (en 2014) ont porté à l‘écran des oeuvres du Liégeois international. Il y a un paradoxe Simenon : tout semble évident au début de l’entreprise, et puis les difficultés surviennent. Comment traduire le style de l’écrivain, « l’atmosphère » bien particulière de ses romans ? En adaptant Simenon, les réalisateurs ou les scénaristes se trouvent souvent confrontés à un travail de récriture dont ils n’avaient pas mesuré l’ampleur. Doit-on être fidèle au texte comme Chabrol le préconise ou au contraire fidèle à l’esprit du romancier selon Tavernier et Leconte ? Pour tenter de répondre à ces questions, l’université nationale et capodistrienne d’Athènes et l’université de Picardie-Jules Verne ont réuni à l’Institut Français de Grèce une douzaine de chercheurs ainsi que le fils du romancier, John Simenon, lui-même producteur de films et de téléfilms. Les textes réunis dans ce volume n’ont pas permis, bien sûr, de répondre définitivement aux questionnements que les organisateurs avaient suggérés, mais cet « état des lieux » à la fois partiel et subjectif a eu le mérite d’envisager l’adaptation des romans de Simenon sous un angle un peu différent alors que l’évolution des techniques et l’intérêt pour les séries télévisées ont changé la donne.

    Bernard Alavoine, maître de conférences de langue et littérature françaises, a enseigné à l’Université de Picardie. Il a publié plusieurs ouvrages sur Simenon ainsi que de nombreux articles en Belgique, en Espagne, en France, en Grèce et en Italie sur cet auteur.

  • Ritual in Old Comedy Elena CHEPEL

    Ritual permeates Greek comedies of the fifth and fourth centuries BC. In Birds and Peace, the performance of sacrifice is central to the plot and its dramatic action; Women at the Thesmophoria is set during the celebration of a religious festival; while the story of Wealth relies on a successful incubation at the sanctuary of Asklepios. Other plays of Aristophanes, as well as fragments from other comic poets, also feature ritual processions, libations, hymns, and prayers. Why and how were these real-life practices of Greek religion represented in comedies? And what did it mean for the audience to laugh at them? This study is the first comprehensive analysis of the comic scenes in which characters perform rituals on stage. These theatrical representations of religious rites are examined not only with regard to their role in the fabric of particular plays, they are also analysed within the broader framework of the competition of dramatic poets at the Athenian festival of Dionysos. The approach chosen allows for a new perspective to develop on the old discussion regarding the religious dimension of Greek theatre. It is argued that comic rituals (and the playwrights behind them) consciously claim to be authentic, and thus transform the performance of a comic play into a significant event which is relevant for the city and its religion.

  • Table des matières Éditorial Biographie de François Jacqmin Bibliographie de François Jacqmin François Jacqmin – Pierre Puttemans : Lettres choisies d’une amitié Textes de François Jacqmin évoqués dans la correspondance Jacqmin-Puttemans « L’homme qui court » « L’Infini en automne » Notice critique de « L’homme qui court » Notice critique de « L’Infini en automne » François Jacqmin à propos de Pierre Puttemans Pierre Puttemans à propos de François Jacqmin « L’Employé de François Jacqmin » « Notes ténues » « François Jacqmin et les arts plastiques Manuel des agonisants, Poèmes inédits Notice critique des poèmes inédits du Manuel des agonisants Conventions d’édition des textes et poèmes
  • Son et sens

    15,80 
    par Audrey MOUTAT

    Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité des réflexions de l’auteure sur la sémiotique de la perception et la communication du sensible. S’appuyant sur les propositions formulées en phénoménologie, en design sonore et en sémiotique, cette étude se structure en trois axes qui tracent le parcours du sens sonore, de la perception des sons à leur conceptualisation, en passant par leur mise en discours. Les sons étudiés se distinguent des objets musicaux. Il s’agit des sons du quotidien isolés en écoute réduite ou intégrés au sein de paysages sonores naturels ou construits par une activité de design. Objets sensibles parmi les plus invasifs, les sons s’avèrent pourtant les moins familiers pour la culture occidentale. Ils soulèvent de nombreux problèmes communicationnels, essentiellement liés à la pauvreté du lexique ordinaire et à un manque de connaissance du sonore. Communiquer sur les sons, ce n’est pas se référer à ce qui les origine ni aux effets qu’ils produisent sur le sujet mais les décrire pour ce qu’ils sont. Ancré dans la tradition structuraliste, ce travail montre ainsi comment les phénomènes sonores se configurent en structures signifiantes dotées de propriétés à partir desquelles il est possible de proposer de nouvelles pistes de conceptualisation et de catégorisation des phénomènes sonores.

    Audrey MOUTAT est maître de conférences en sémiotique et en sciences de l’information et de la communication à l’université de Limoges. Elle mène ses travaux de recherche sur la sémiotique de la perception à laquelle elle a consacré de nombreux articles ainsi que son ouvrage Du sensible à l’intelligible. Pour une sémiotique de la perception (Éditions Lambert-Lucas, 2015). Sa recherche s’étend également aux dispositifs de médiation et de médiatisation du sensible investis dans différents objets tels que les textes, la photographie, les objets de design, le son ou encore le numérique.

  • Kernos 32

    80,00 
    Philippe BORGEAUD, Hommage à Marcel Detienne

    Éditorial

    par André MOTTE et Vinciane PIRENNE-DELFORGE

    Études

    Bartek BEDNAREK, Orpheus in Aeschylus and the Thracian child-eater on a hydria from the British Museum (Résumé/Abstract) Claudio BIAGETTI, Una menzione di Atena Archegetis in P.Hib. I 15. Note sull’epiteto e sul suo impiego ad Atene (Résumé/Abstract) Sonia DARTHOU, L’olivier, identité et rempart d’Athènes : un épisème de la cité ? (Résumé/Abstract) Julie BALÉRIAUX, Mythical and ritual landscapes of Poseidon Hippios in Arcadia (Résumé/Abstract) Hedvig VON EHRENHEIM, Causal explanation of disease in the iamata of Epidauros (Résumé/Abstract) Dennis D. HUGHES, The Cult of Aratus at Sicyon (Plutarch, Aratus, 53) (Résumé/Abstract) Stefano CANEVA, Variations dans le paysage sacré de Pergame : l’Asklépieion et le temple de la terrasse du théâtre (Résumé/Abstract) Alaya PALAMIDIS, Des souris et des hommes. Une réinvention érudite du culte d’Apollon Smintheus à l’époque hellénistique ? (Résumé/Abstract) Denis ROUSSET, Géographie, paléographie et philologie. Note sur un lieu de culte de Déméter (Résumé/Abstract) Anna ANGELINI, Naming the gods of the others in the Septuagint: lexical analysis and historical-religious implications (Résumé/Abstract) Corinne BONNET, Sylvain LEBRETON, Mettre les polythéismes en formules ? À propos de la Base de Données Mapping Ancient Polytheisms (Résumé/Abstract)

    Chronique des activités scientifiques

    Epigraphic Bulletin 2016, par Angelos Chaniotis Chroniques bibliographiques
  • Monde végétal et religion en Grèce ancienne Ariadni GARTZIOU-TATTI et Athanassia ZOGRAFOU (éd.)

    L’ouvrage présent rend hommage à l’emblématique ouvrage Prairies et Jardins… d’André Motte (1973) en proposant une moisson toute fraîche de questionnements et de points de vue sur les verts paysages du monde polythéiste des anciens Grecs, ainsi que les espèces et les plantes isolées qui ont poussé sur son sol. Les auteurs du volume, attentifs aux renouvellements à l’œuvre dans l’étude de la religion grecque ancienne, grâce aux recherches de plusieurs décennies, montrent qu’à la pluralité des dieux et des enceintes sacrées correspondent un regard diversifié et une façon dynamique d’envisager l’élément végétal constitutif de l’expérience religieuse. En refusant les approches naturalistes réductrices et les aperçus conventionnels, les études ici rassemblées tiennent compte, notamment, du dialogue perpétuel entre quête théorique ou poétique, réalités rituelles ou politiques, qui régit le polythéisme grec ancien. Elles abordent aussi la dimension locale des récits et des cultes. Sont ainsi mis en perspective des plantes réelles et imaginaires, à travers le vocabulaire concret du végétal, les récits et les croyances indigènes, la topographie des sanctuaires, les calendriers des fêtes, les épiclèses et les attributs divins, les gestes rituels et la pharmacopée. Loin d’épuiser le thème en question, cette promenade interdisciplinaire a l’ambition d’en révéler la complexité en ouvrant des pistes captivantes.

    Table des matières

    Introduction : richesses de la mauve et de l’asphodèle, par Ariadni GARTZIOU-TATTI et Athanassia ZOGRAFOU Palinodie : quoi de neuf dans les prairies et les jardins de la Grèce antique ?, par André MOTTE I. Jardins, prairies et métaphores végétales Philippe BORGEAUD, Le jardin des philosophes : liberté de pensée et culture végétale Claude CALAME, Métaphores végétales de la croissance, sanctuaires paysagers, pratiques cultuelles : parcours initiatiques pour les jeunes filles Alessandro BUCCHERI, Analogie d’analogies botaniques : épiclèses des dieux et métaphores du développement humain Karla GRAMMATIKI, Locus amoenus in the Life of Aesop:Mirroring (Re)birth and Death II. Temps des fêtes, dieux des récoltes Renée KOCH PIETTRE, Le blé, la bière et le vin. Questions sur ἀλωή et κυκεών Jan-Mathieu CARBON, “King Harvest Has Surely Come: On the Seasonal Festival of the Kalamaia Sylvain LEBRETON, Quelques réflexions sur les dieux Karpophoroi et consorts III. Entre réel et imaginaire : de la religion à la pharmacopée Flora P. MANAKIDOU, Talking Trees, Femininity and Poets: Callimachus’ Hymn to Demeter Athanassia ZOGRAFOU, Sur les traces d’une plante polythéiste : oliviers légendaires d’Athènes à Délos Maria PATERA, Les usages rituels d’une plante médicinale : à propos de la scille Eleni CHRONOPOULOU, The Pine in the Magical Papyri Dimitri RAÏOS, Du μῶλυ de l’Odyssée à la mauve de Lucien : l’art parodique d’un sophiste protéiforme Maria VAMVOURI RUFFY, Couronnes de lierre et de fleurs au banquet : Dionysos médecin et le Péan de Philodème IV. Perspectives archéobotaniques Eugenia GKATZOGIA, Eleni KOTJABOPOULOU, Archaeobotanical Evidence from the Acheron Oracle of the Dead: Rethinking Site Interpretation through the Stored Food Products

    À propos des auteurs

    Bibliographie

    Index

  • De la prise en compte à l’agentivité par Yves Denéchère

    La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) de 1989 a reconnu aux enfants le droit d’expression, le droit d’opinion et le droit d’association (articles 12 à 15). À l’occasion du 25e anniversaire de ce grand texte juridique (2014), estimant la parole de l’enfant « innovante et nécessaire », l’UNICEF a donné la parole à des enfants du monde afin qu’ils puissent dire leurs rêves et leurs souhaits pour le XXIe siècle. La journée internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 2017 a été placée par l’ONU sous l’égide de la question : « Êtes-vous prêts à entendre ce que les enfants du monde ont à dire ? ». Au-delà de ces manifestations ponctuelles qui donnent lieu à des actes symboliques très politiques et médiatiques, le recueil de la parole des enfants est aujourd’hui considéré comme un des enjeux forts de l’effectivité des droits de l’enfant. L’objectif de cet ouvrage est de confronter les diverses formes de prise en compte de la parole de l’enfant avec la notion d’agentivité des enfants, c’est-à-dire – au-delà de leur expression – leur capacité à être des agents actifs de leur propre vie, à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes. La notion d’intérêt de l’enfant se trouve ainsi au coeur du dialogue interdisciplinaire et des réflexions portées par les auteur.e.s de ce volume. Dans les différentes contributions, les enfants sont perçus comme des acteurs et non comme des êtres passifs, dépendants ou incomplets ; comme des membres à part entière de la société et pour ce qu’ils sont en tant qu’enfants aujourd’hui, et pas seulement pour ce qu’ils seront demain. Les différentes sciences sociales mobilisées (droit, science politique, linguistique, archivistique, sociologie, psychologie, sciences de l’éducation, géographie) abordent les questions de la parole des enfants selon des angles variés (apprentissages, genre, famille, justice, migrations, travail) et à différentes échelles (locales, nationales, transnationales), en privilégiant l’expérience quotidienne de ces derniers.

    Yves Denéchère, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers, dirige l’unité de recherche TEMOS (CNR S) et le programme de recherche EnJeu[x] Enfance et Jeunesse. Ses travaux portent sur l’histoire contemporaine des enfants à l’échelle transnationale : migrations contraintes, droits de l’enfant, adoption internationale, parrainages humanitaires.

  • Retour sur l’origine du musée moderne par André GOB

    On situe communément l’origine du musée à la Renaissance, lorsqu’on ne la rattache pas à l’antique museon d’Alexandrie. Et pourtant, on considère à juste titre que le musée moderne, tel que nous le connaissons, s’inscrit dans la pensée du siècle des Lumières et apparaît dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le livre d’André Gob éclaire ce paradoxe d’un jour nouveau par son analyse détaillée de la création du Museo Pio-Clementino, le premier musée d’antiquités au Vatican et de la Galerie des Antiques du Musée du Louvre. Ces deux musées, qui figurent aujourd’hui parmi les plus fréquentés au monde, naissent à vingt ans d’intervalle et l’auteur suit leurs premiers pas, entre 1770 et 1818. Nombre d’éléments les relient. On connaît l’épisode des Saisies révolutionnaires qui amènent à Paris les chefs-d’oeuvre de Rome, puis leur restitution après la défaite de Waterloo. On connaît moins le rôle central joué par une famille d’érudits, les Visconti, que cet ouvrage met en exergue. À l’inverse du Collectionnisme, tourné vers son propriétaire, le musée moderne est destiné au public et se voit assigné un rôle dans la société : contribuer au progrès de celle-ci et à l’éducation des citoyens. A cela s’y ajoute une action patrimoniale et scientifique, ainsi que son insertion dans la vie culturelle et économique de la Cité, en particulier par l’accueil des touristes. Ces caractéristiques, bien connues pour les musées aujourd’hui, sont présentes dès la création des deux musées à Rome et à Paris, à la fin du XVIIIe siècle. La « muséomanie » qui s’empare de l’Europe après 1815 va diffuser le modèle de cette nouvelle institution à travers tout le continent.

    L’ouvrage d’André Gob, fondé sur le dépouillement de nombreux fonds d’archives à Rome et à Paris, apporte une démonstration convaincante de la rupture que provoque le musée moderne dans l’histoire des collections.

    André GOB, professeur honoraire, a enseigné la muséologie à l’Université de Liège pendant plus detrente ans. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, dont La Muséologie. Histoire, développements, enjeux actuels, cosigné avec Noémie Drouguet (Armand Colin). Il a présidé le Conseil des musées de la FWB de 2007 à 2019.

  • poésie visuelle, bande dessinée, graffitis par Sémir BADIR, Maria Giulia DONDERO, François PROVENZANO (dirs)

    La sémiotique appelle syncrétisme une articulation entre deux systèmes de signes différents (par exemple, le verbal et le visuel) comme elle finit souvent par recevoir une dénomination socioculturelle homogène, notamment : la poésie visuelle, la bande dessinée, l’art urbain (ou street art). Le présent ouvrage entend proposer des outils d’analyse précis pour ce type de phénomènes, en convoquant tout particulièrement deux des développements les plus actuels de la théorie sémiotique : l’analyse énonciative et l’attention portée à la matérialité des discours. La première section ouvre la voie d’une sémiotique générale des syncrétismes, en rénovant les socles conceptuels de la sémiotique classique au profit d’une meilleure intégration des discours syncrétiques — loin de constituer des exceptions marginales, ceux-ci représentent en effet plutôt la norme de la fabrique culturelle du sens. La seconde section se décline en études de cas, groupées selon les trois grandes familles de syncrétismes envisagées. Chacun des cas soulève des questions interprétatives et méthodologiques qui se révèlent exemplaires des enjeux contemporains de l’analyse sémiotique : la prise en compte de l’expérience subjective de réception, y compris dans sa corporéité, l’articulation entre structure et histoire des formes, la place réservée aux dimensions institutionnelles et politiques des formes signifiantes dans l’espace public. L’ensemble offre un tableau riche et varié des apports de la sémiotique à ses disciplines voisines (histoire littéraire, études culturelles, études urbaines, analyse de la bande dessinée).

  • Presse, littérature et médias, culture médiatique et communication par Pascal DURAND

    Anecdotique ou survoltée, l’analyse des rapports entre littérature et journalisme et, plus largement, entre culture et médias a longtemps été réservée aux historiens de la presse ou aux théoriciens de la communication. Ces rapports alimentent un nombre croissant de travaux dans le domaine des études littéraires. Objets de langage, les œuvres étaient enfermées dans leurs propres contours. Voici qu’elles sont de plus en plus envisagées comme les produits de vastes configurations discursives, sociales et techniques, dont les variations à travers l’histoire font aussi varier leur perception et leur interprétation. Le mot-valise médiamorphoses résume assez bien les choses et la conversion de notre regard sur ces choses. Adhésion des objets culturels à leurs supports. Relation circulaire des uns avec les autres. Mais aussi changements de perspective quant à ces objets, par effet de l’univers médiatique contemporain sur nos schémas de compréhension. Ces processus sont abordés ici d’un triple point de vue. Point de vue historique, des années 1830 à nos jours : Lamartine, Mallarmé ou Dumas, Le Bon ou Tarde, Gramsci, Benjamin ou McLuhan sont tour à tour convoqués, acteurs autant que témoins des mutations de la sensibilité en régime journalistique puis médiatique. Point de vue analytique, sur des objets divers : de la poésie au roman-feuilleton, de la littérature à la publicité, des débats sur le reportage naissant aux formes journalistiques actuelles, des langages du pouvoir à la rhétorique réactionnaire. Point de vue théorique enfin, articulant esthétique et critique des médias : moyen d’entrevoir, derrière la rationalité des dispositifs et des théories de la communication, les fantasmagories que celle-ci recouvre, entre contrôle des esprits et évasion imaginaire.

    Pascal DURAND est professeur ordinaire à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Parmi ses publications figurent La Censure invisible (Actes Sud, 2006), Mallarmé. Du sens des formes au sens des formalités (Seuil, 2008) et Histoire de l’édition en Belgique (avec T. Habrand, Les Impressions Nouvelles, 2018).

  • Stock épuisé
    Dirigé par Antoine Dechêne et Bruno Dupont Antoine Dechêne & Bruno Dupont, Crises singulières, crise plurielle. Un concept, son évolution et son potentiel pour les sciences humaines François Dubuisson, Valéry, Husserl, Arendt : consciences d’une crise intellectuelle Laurence Daubercies, Les French Studies américaines au tournant du XXIe siècle Enjeux et discours d’une crise identitaire Jéromine François, La Célestine au Mexique : de la crise identitaire à la crise historique Corentin Lahouste, Répondre à la crise par la crise. Scandale et débordement dans "Neung conscience fiction" de Marcel Moreau Sophie Collonval, L’emploi des langues à l’épreuve du contexte politico-économique belge. Étude linguistique au sein d’entreprises publiques nationales et régionales Boris Krywicki, Critique des critiques. La crise de la légitimité des journalistes spécialisés en cinéma face aux dispositifs proposés sur le web Janina Henkes, La maladie comme crise – La crise comme maladie. Réciprocités entre sujet et société Helena Cassol, Charlotte Martial & Steven Laureys, Les expériences de mort imminente
  • Renaud GAGNÉ & Miguel HERRERO DE JÁUREGUI (dirs)

    L’anthropomorphisme des dieux d’Homère n’a cessé d’être interrogé, dès l’antiquité, que ce soit pour l’exalter ou le critiquer. La représentation humaine des dieux a été tout aussi intensément discutée dans les études modernes sur la religion grecque, jusqu’à être vue parfois comme un obstacle à la compréhension même de cette religion. Le pari de ce volume est de prendre au sérieux la grille de lecture humaine des dieux pour en saisir les contours, les implications et les effets – tant au sein de la culture antique que dans sa réception ultérieure. Comment les auditeurs et les lecteurs anciens d’Homère ont-ils compris l’apparente humanité des dieux de l’Iliade et l’Odyssée ? Quels usages en ont fait les artistes qui se posaient en émules d’Homère dans leurs propres textes et images ? Comment l’exégèse a-t-elle su donner sens à ces dieux au cours des siècles ? Ces constructions poétiques et leur réception foisonnante méritent d’être étudiées en soi dans leurs multiples genèses et reconfigurations. Il s’agit d’abord de mieux comprendre Homère et ses dieux, mais aussi de saisir la complexité des idées sur l’homme et le divin de ses nombreux publics au fil des siècles. Les études ici rassemblées cherchent à approfondir notre compréhension des résonances et des enjeux inscrits dans la conceptualisation de l’anthropomorphisme homérique.

    Table des matières

    Introduction – Renaud GAGNÉ & Miguel HERRERO DE JÁUREGUI, Sauver les dieux Chapitre I – Gabriella PIRONTI, Questions homériques : des dieux personnels et de l’anthropomorphisme (im)moral Chapitre II – Daniela BONANNO, (Dis)habilités divines chez Homère et au-delà : Atē, les Litai et l’enfant d’Horkos Chapitre III – Carmine PISANO, Au-delà de l’anthropomorphisme : « icônes culturellement possibles » des dieux dans le monde grec Chapitre IV – Hélène COLLARD, Distinguer un dieu d’un homme : l’anthropomorphisme des dieux d’Homère en images Chapitre V – Adeline GRAND-CLÉMENT, Les sourcils bleu sombre du fils de Kronos : du Zeus d’Homère à la statue de Phidias Chapitre VI – Vinciane PIRENNE-DELFORGE, Imaginer les dieux. L’anthropomorphisme divin chez Artémidore et Dion Chrysostome Chapitre VII – Corinne BONNET, L’anthropomorphisme du Zeus d’Homère au miroir de Lucien Chapitre VIII – Renaud GAGNÉ, Les « dieux semblables à des étrangers » (Odyssée, XVII, 485-487) Chapitre IX – Miguel HERRERO DE JÁUREGUI, Xenophanes redivivus? L’anthropomorphisme des dieux d’Homère dans la littérature apologétique chrétienne Chapitre X – Maurizio BETTINI, Ad negotia humana compositi. L’agency humaine des dieux antiques

    Bibliographie

    Indices

  • Jan-Mathieu CARBON & Saskia PEELS-MATTHEY (eds)

    Purity, and its converse, impurity, formed a versatile metaphor in the ancient Greek world. Constructing a multifaceted investigation, with both complementary and contrastive approaches, the thirteen papers collected in this volume explore the range of these ideas, from Archaic and Classical Greece to the Roman Near East. Different declensions are readily manifest: purity could be defined as a traditional norm or by institutional law, impurity expressed as a substantive crime or as rhetorical slander. A key debate revolves around the ethical sense of purity and impurity: how early and widely was this notion applied; how did it complement concrete ritual practices of purification and abstention; in other words, in a perspective of continuity and change, how were the inner/mental and outer/corporeal dimensions of purity harmonised ?

    The present volume celebrates the thirty-fifth anniversary of Robert Parker’s seminal work Miasma: Pollution and Purification in early Greek Religion. Analysing a wealth of documents—inscriptions, papyri, literature—both old and new, the authors reveal compelling case-studies, draw out innovative conclusions, and point in fruitful directions for future research.

    Table des matières

    Jan-Mathieu CARBON, Introduction: Probing the ‘Incubation Chamber’

    Concepts, Continuities, and Changes

    Robert PARKER, Miasma: Old and New Problems Angelos CHANIOTIS, Greek Purity in Context: The Long Life of a Ritual Concept, or Defining the Cs of Continuity and Change Pierre BONNECHERE, Pureté, justice, « piété » et leurs contraires : l’apport des sources oraculaires Saskia PEELS-MATTHEY, Moral Purity in the Athenian Theatre

    Homicide, Morality, and Society

    Hannah WILLEY, Social-status, Legislation, and Pollution in Plato’s Euthyphro Anne-Françoise JACCOTTET, La pureté des tyrannicides ou quand la démocratie lave la souillure Irene SALVO, Blood Pollution and Macedonian Rulers: Narratives between Character and Belief

    Rituals, Behaviour, and Abstinence

    Stella GEORGOUDI, Couper pour purifier ? Le chien et autres animaux, entre pratiques rituelles et récits Marie-Claire BEAULIEU, Θεῶν ἅγνισμα μέγιστον : la mer et la purification en Grèce ancienne Ivana and Andrej PETROVIC, Purity of Body and Soul in the Cult of Athena Lindia: On the Eastern Background of Greek Abstentions

    Contacts and Boundaries, Demons and ‘Magic’

    Athanassia ZOGRAFOU, Être pur pour réussir : le conditionnement de l’efficacité rituelle dans les « papyrus magiques grecs » Miriam BLANCO CESTEROS and Eleni CHRONOPOLOU, The Irresistible Attraction of Purity: Accusations of Religious Transgression in Magical Texts from Late Antiquity Moshe BLIDSTEIN, Demons and Pollution in the Ancient Mediterranean: Interactions and Relationships

    List of Contributors

    Abbreviations and Bibliography

    Index locorum

  • Gabriella PIRONTI, Corinne BONNET (éd.)

    Les dieux d’Homère ne sont pas de simples personnages littéraires, mais des constructions poétiques complexes qui, par le truchement du corps et de la parole, font agir les divinités honorées par les Grecs. Dans une enquête polyphonique, ce volume se propose de mettre en lumière les traits spécifiques du polythéisme homérique et les particularités de la représentation du divin telles qu’elles ressortent des poèmes. Dans les neuf chapitres qui composent l’ouvrage, une grande attention est réservée à l’intrigue narrative qui voit les dieux de l’Olympe interagir avec les créatures mortelles et influencer leur destin, mais aussi à la structure même du monde divin, avec son fonctionnement et ses tensions, et à la religion vécue par les protagonistes des poèmes, à travers l’analyse des rites, des lieux et des acteurs du culte. En restaurant une lecture intégrale des poèmes homériques, les auteurs examinent les formes changeantes des dieux, leurs stratégies entre l’Olympe et la terre, et la manière dont le déroulement du récit fait s’entrecroiser sans cesse les actions divines et les vicissitudes humaines, des murailles de Troie aux rivages d’Ithaque. En retrouvant les dieux, c’est la poésie épique elle-même qu’on redécouvre, ainsi que sa formidable capacité à s’inscrire dans les référents culturels de l’auditoire autant qu’à le surprendre.

    Table des matières

    Introduction (Corinne BONNET & Gabriella PIRONTI) Raconter les puissances divines I. Visibilité, invisibilité et identité des dieux (Maurizio BETTINI) II. Des couleurs et des sens : percevoir la présence divine (Adeline GRAND-CLÉMENT) III. De l’éros au récit : Zeus et son épouse (Gabriella PIRONTI) Entre l’Olympe et la terre IV. Les dieux en assemblée (Corinne BONNET) V. Iris et Hermès, médiateurs en action (Carmine PISANO) VI. Le rituel : communiquer avec les dieux (Vinciane PIRENNE-DELFORGE) De la guerre au salut VII. Conflits des dieux, guerre des héros (Pascal PAYEN) VIII. Le choix d’Aphrodite et les causes de la guerre (David BOUVIER) IX. Quand un dieu sauve (Miguel HERRERO DE JÁUREGUI)

    Bibliographie

    Index

  • Rituel et présentification du divin dans l’imagerie attique Hélène COLLARD

    Comment faire voir ce qui ne se voit pas ? Comment représenter la communication avec les dieux dans la figuration d’un rituel ? Ce sont de telles questions qu’ont dû affronter les peintres de vases athéniens dans la mise en image des actes posés en l’honneur d’une pluralité d’entités divines. Afin de « présentifier l’invisible », ils ont ainsi développé diverses stratégies figuratives qu’il s’agit de saisir par le biais des séries d’images qui les mettent en œuvre. Les différentes formulations graphiques de la présence divine au rituel sont au cœur de ce livre qui scrute l’imagerie des vases attiques des VIe et Ve siècles avant notre ère afin de nourrir le questionnement sur la représentation et la perception du divin dans le polythéisme grec.

    Ce volume est publié avec le soutien de l’Université de Liège et de la Commission Européenne dans le cadre du projet FP7-PEOPLE-COFUND-BeIPD

  • Hedvig VON EHRENHEIM

    This study documents and analyses the structure and function of Greek incubation rituals in Classical and Hellenistic times addressing all relevant and extant literary and epigraphical testimonia concerning the rites and rules surrounding incubation. It shows that previous approaches, which treated incubation as a Chthonian phenomenon, as a rite of passage, or as comparable to initiation in mystery cults are not supported by the available testimonia on these rites.

    An analysis of the social context of the rites surrounding incubation shows they differed surprisingly little from the rites performed by other worshippers at these sanctuaries. Various ritual factors are explored in order to explain why ordinary, or low-intensity, rites could create a high-intensity experience for the worshipper. Further, the structure of incubation rituals is examined in the light of the origins and development of the practice in Greece. Contrary to previous theories on the origins of incubation, it is argued that the phenomenon began as an exclusive consultation technique for priests, magistrates and select worshippers and was a natural variant of oracular techniques in Archaic and Early Classical Greece. When incubation became accessible to everyone in Classical society as a part of the cult of Asklepios, rituals for the masses were then created.

    The ritual did not have one, coherent structure across all the sanctuaries which offered it; rather, the ritual practice adapted to local customs and factors such as the size of the cult. Some rites for intermediaries were kept, but new motivational factors were added, which resulted in very popular cults.

  • Stéphanie PAUL

    En 366 avant notre ère, les différentes communautés de l’île de Cos s’unissent en une seule cité, dont le centre urbain, nommé Cos par homo­nymie avec l’île, sera fondé sur la pointe nord-est. Ce change­ment politique a profondément marqué le paysage reli­gieux de l’île, en réorganisant les cultes et en reconfigurant le panthéon. Par un savant mélange entre nouveaux cultes et traditions ancestrales, cette réforme donnait à la communauté nouvellement constituée la cohésion d’une identité religieuse partagée. Par la suite, l’inscription de nombreuses réglementations cultuelles et l’importante activité édilitaire dans les sanctuaires, poursuivies au moins jusqu’au ier siècle avant notre ère, attestent la vitalité des cultes de cette cité à la période hellénistique. Une telle abondance documentaire fait de l’île de Cos un lieu idéal pour étudier les pratiques religieuses des anciens Grecs et pour interpréter le polythéisme grec à l’échelle locale, en illustrant à la fois la richesse, la complexité et la dynamique des panthéons régionaux.

    Ce volume est publié avec le support de la Fondation Universitaire de Belgique.
  • Les offrandes de parure dans les inventaires déliens Clarisse PRÊTRE

    Qu’elles soient propitiatoires ou gratulatoires, les offrandes racontent la vie des donateurs, parfois célèbres mais le plus souvent anonymes, qui sont venus exprimer leurs craintes, leurs maux, leurs joies, leurs espoirs, par le dépôt d’un objet qui les reliait à la divinité. Les sanctuaires de l’île de Délos sont le terrain privilégié par cette étude qui, à la loupe de l’épigraphiste, du philologue et de l’archéologue, scrute les mots décrivant les parures et l’ornementation. Bien plus qu’un simple dictionnaire, cet ouvrage dévoile tout un pan de l’histoire des modes dédicatoires de l’antiquité et atteste le formidable creuset d’expérimentation sémantique que sont les inventaires déliens.

    Ce volume est publié avec le soutien financier de l’UMR 8164/Halma-Ipel et grâce au mécenat de la Maison ZOLOTAS à Athènes.

  • Mixanthrôpoi

    40,00 
    Animal-human hybrid deities in Greek religion Emma ASTON

    Many of the beings in this book – Cheiron, Pan, Acheloos, the Sirens and others –  will be familiar from the narratives of Greek mythology, in which fabulous anatomies abound.  However, they have never previously been studied together from a religious perspective, as recipients of cult and as members of the ancient pantheon.  This book is the first major treatment of the use of part-animal – mixanthropic – form in the representation and visual imagination of Greek gods and goddesses, and of its significance with regard to divine character and function.  What did it mean to depict deities in a form so strongly associated in the ancient imagination with monstrous adversaries?  How did iconography, myth and ritual interact in particular sites of worship?  Drawing together literary and visual material, this study establishes the themes dominant in the worship of divine mixanthropes, and argues that, so far from being insignificant curiosities, they make possible a greater understanding of the fabric of ancient religious practice, in particular the tense and challenging relationship between divinity and visual representation.

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