par Quentin MICHEL, Maxime HABRAN, Sylvain PAILE, David STANS
L’époque des pères fondateurs de l’Europe nous paraît, aujourd’hui, bien lointaine. La construction de l’Union européenne donne le sentiment d’être le fruit de la communion des États et de leur population, mues par un même élan d’enthousiasme. L’abandon d’une Constitution pour l’Europe lors du refus français et néerlandais semble pourtant aller à l’encontre de cet enthousiasme : le rêve européen se serait-il brutalement interrompu ? La construction européenne serait-elle remise en question ? Partant de ces questions très souvent soulevées et débattues, cet ouvrage démontre que la réalité est bien plus complexe qu’une opposition « stop ou encore » et que la ratification des différents traités européens, par les États membres et leur population, ne fut pas toujours acquise sans heurt. Au travers d’une analyse systématique des votes des assemblées parlementaires et des résultats des réferenda, l’ouvrage confronte ces présupposés à la « dure » réalité des urnes et laisse apparaître certaines nuances, concernant, notamment, le fait que le Royaume-Uni et la Pologne ne sont pas nécessairement les Etats les plus « eurosceptiques » ou que les conséquences des réferenda danois, irlandais ou français étaient vraisemblablement prévisibles.
L’European studies Unit (ESU) du Département des sciences politiques de l’Université de Liège rassemble, sous la direction du Professeur Quentin MICHEL, des doctorants et chercheurs qui axent leurs travaux sur l’analyse des politiques menées par les différentes composante de l’Union européenne en particulier, pour ce qui concerne leur processus décisionnel. Leurs travaux et activités sont consultables sur le site : www.europeanstudiesunit.eu