• On Mechanically-Enhanced Reading par Anne-Sophie BORIES Gérald PURNELLE Hugues MARCHAL (eds)

    Scholars today are experimenting with a vast array of reading devices in order to explore texts anew, often blending, both on the technical and on the hermeneutical axes, traditional approaches and innovative computing tools, that collect textual features and detect trends not visible to a human eye as they exceed the span of our focus. Our understanding of poetry is not left untouched by the revolution that computational analysis is bringing to the humanities. Because of its intrinsic link to verse, poetry has been a very early object of statistical studies. Any careful examination of metres, rhymes, or caesuras is bound to generate large datasets, calling for the borrowing of methods from the exact sciences. Indeed, attempts at a mathematical evaluation of poetic styles largely predate the use of computers, and the methodological turn towards the use of new technologies has been generally well-received within the academic community. Still, is the mechanically enhanced, “nonhuman” reading of poems fruitful, or even legitimate? Must the literary scholar, whose object is a fundamentally “human” material, meet the burden of proof and possibly cast away intuitions? Conversely, can calculations account for the subtlety of our poetic experience? Is poeticity, in other words, to be found in the measurable sum of artfully assembled processes, or does it escape all normalisation efforts? Stemming from the group Plotting Poetry, a community of scholars of different language areas, working on different time periods and poetical genres, who have come together to share their findings and methods, this volume presents a rich sample of research endeavours in the field. It illustrates how a mechanically-enhanced reading can be put to the test, serve to pursue traditional hermeneutical questions, challenge certain assumptions about forms, reveal unsuspected thematic patterns, feed the approach of the literary historian, or open up new, unthought-of paths for our questionings. It is aimed both at specialists of either poetry or digital humanities, and at a broader readership curious to learn about computational approaches to poetry studies.

    Anne-Sophie BORIES is a group leader in French literature at the University of Basel and founder of the group Plotting Poetry.

    Gérald PURNELLE is professor at the University of Liège, where he teaches French-language poetry, applied statistics, metrics and the history of poetic forms.

    Hugues MARCHAL is professor of modern French and general literature at the University of Basel and honorary member of the Institut universitaire de France.

  • par G. CORMANN, C. LETAWE, St. POLIS, B. STRASSE (eds) Revue MethIS 2 Présentation de la revue

    La revue MethIS. Méthodes et Interdisciplinarité en Sciences humaines prolonge le projet collectif d’Intersection, groupe qui offre la possibilité aux doctorants et jeunes chercheurs en philosophie et lettres et en sciences humaines et sociales de l’Université de Liège de se rencontrer et de discuter de leurs travaux. MethIS se veut avant tout un lieu de réflexion collective sur des objets transdisciplinaires.

    Table des matières: Stéphane Polis, Baudouin Stasse Pratiques du document. Entre tradition et renouvellement Luciano Curreri Carlo Ginzburg (presque) par lui-même Carlo Ginzburg Peur, révérence, terreur. Lire Hobbes aujourd’hui Jonathan Dumont Entre prose, vers et image. Ambivalence du message politique dans les Chroniques de Louis XII de Jean d’Auton Valérie Stiénon Lectures littéraires du document physiologique. Méthodes et perspectives Maud Hagelstein Mnemosyne et le Denkraum renaissant. Pratique du document visuel chez Aby Warburg Jeremy Hamers Les années de plomb allemandes : matrice audiovisuelle ou réseau de représentations ? Jonathan Thonon À perte de vue. Les archives cinématographiques à l’épreuve de la disparition Stéphane Polis, Baudouin Stasse Pour une nouvelle philologie numérique : réflexions sur la relation texte(s)-document(s) Pascale Renders Des dangers de l’informatisation d’un document : le cas du FEW Björn-Olav Dozo Pour une pratique réflexive des documents numériques
  • Textes rassemblés et édités par Marie-Hélène Marganne et Gabriel Nocchi Macedo avec la collaboration d’Heinrich Schlange-Schöningen Fruit de la collaboration des universités de Lorraine, de la Sarre, du Luxembourg et de Liège autour du projet Pratiques et stratégies alimentaires dans l’Antiquité tardive (IIIe - VIe siècles), le n°11 des Cahiers du CEDOPAL aborde un large éventail de sujets allant des habitudes alimentaires des empereurs Sévères et dans l’Égypte byzantine à la terminologie de l’alimentation chez saint Jérôme et dans les papyrus grecs et gréco-coptes d’Égypte, en passant par les recettes du célèbre traité de cuisine d’Apicius et par les repas des premières communautés chrétiennes et leurs critiques à propos des lectisternes et sellisternes romains. Portant un regard neuf sur la thématique de l’alimentation dans l’antiquité tardive, les contributions qui y sont rassemblées sont susceptibles d’intéresser tous les publics, aujourd’hui confrontés non seulement à de nouvelles pratiques alimentaires, mais aussi à la pollution, au gaspillage, aux risques d’insécurité alimentaire et aux solutions proposées pour y remédier, en ce compris des méthodes culturales, d’élevage et de traitement des denrées inspirées du passé. Directrice honoraire du CEDOPAL de l'Université de Liège, Marie-Hélène Marganne y a enseigné la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque jusqu’en 2020. À la fois papyrologue, philologue classique et historienne de la médecine, elle est l'auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, la médecine gréco-romaine, le livre et les bibliothèques antiques. Directeur du CEDOPAL et chargé de cours en papyrologie grecque et latine à l’Université de Liège, Gabriel Nocchi Macedo est l’auteur de nombreuses publications dans les domaines de la papyrologie littéraire, de l’histoire du livre et de l’écriture et de la transmission et réception de la poésie grecque et latine.
  • Stock épuisé
    par Rose-Marie ARBOGAST Résumé indisponible.
  • Déclinaisons locales et pratiques d'acteurs (Amérique latine et Europe) par Véronique PACHE HUBER, Charles-Édouard de SUREMAIN & Élise GUILLERMET (dirs)

    Quel rôle jouent les institutions dans la vie quotidienne des enfants ? À partir de huit études de cas d’Amérique du Sud et d’Europe, les auteurs examinent la manière dont les parcours des enfants façonnent et sont façonnés par les diverses institutions qui en ont la charge (services de prévention de la jeunesse, services de protection, hôpitaux, parlements, parenté…). Les auteurs analysent la manière dont les valeurs et dispositifs promus par ces institutions sont appropriés, contestés ou encore redéfinis par les enfants et les autres acteurs individuels et collectifs impliqués. Conjuguant plusieurs approches en sciences sociales, le volume montre le caractère dynamique de la production institutionnelle de l’enfance et explicite ses dimensions sociales, politiques et culturelles. Résolument engagé dans le dialogue avec la société civile, l’ouvrage s’adresse tant aux spécialistes de l’enfance (académiques et professionnels) qu’aux étudiant-e-s (en sciences humaines, sociales, politiques ou de l’éducation) et aux décideurs des politiques publiques.

    Véronique PACHE HUBER, professeure associée en anthropologie (Université de Fribourg, Suisse), a travaillé sur la caste, les commerçants et le mariage (Inde); elle s’intéresse aux relations interethniques, à la délégation de la garde des enfants (Suisse) et aux enfants, en tant qu’enjeux et acteurs.

    Charles-Édouard DE SUREMAIN, anthropologue (UMR 208 PaLoc IRD-MNHN, France/CIESAS, Mexique), a travaillé sur la malnutrition et les soins de l’enfant (Afrique/Amérique latine). Il étudie désormais les liens entre patrimoine et santé et dirige le projet ANR FoodHerit sur les patrimoines alimentaires.

    Élise GUILLERMET, Docteure en anthropologie, a travaillé sur la construction de l’« Orphelin et Enfant Vulnérable » (OEV) et sur sa prise en charge (Afrique). Elle est aujourd’hui responsable des études anthropologiques portant sur la vaccination à l’Agence de Médecine Préventive (France).

  • Despentes et la destruction de l’identité Louis-Thomas Leguerrier

    Ce livre aborde l’omniprésence du punk rock dans les romans de Virginie Despentes afin de montrer comment ceux-ci partent de la représentation du punk en tant que phénomène culturel et genre musical pour aboutir au punk en tant qu’expérience du langage, en tant que manifestation dans le langage de cette expérience que j’appelle la « destruction de l’identité ».

    Cette transposition d’une expérience musicale sur le langage et la production littéraire est analysée à partir de la figure du chantier littéraire, tirée du livre éponyme de Monique Wittig. Le chantier, cet espace où les choses existent à l’état de matériel pas encore formé, désigne ici une capacité à approcher le langage comme un matériel flexible, malléable, qui permet de déformer ce qui, dans tout discours, se présente comme déjà formé. C’est à partir de cette figure du chantier littéraire qu’est pensée, dans un premier temps, ce qui constitue le fond de la punk rock théorie, à savoir la conception du punk comme langage de la destruction. Le mot « punk », dans le chantier où travaille Despentes, se voit non seulement dépouillé de sa signification conventionnelle, il nomme aussi le projet consistant à envisager chaque chose à l’aune de la destruction du sens qu’on lui assigne habituellement.

    Le premier chapitre, « Dans le chantier de Virginie Despentes », explore les affinités entre la production esthétique de Despentes et cette figure du chantier littéraire. Les trois chapitres suivants déclinent ensuite les modalités par lesquelles le punk, chez Despentes, se fait langage de la destruction : la fluidité, la dichotomie et la révélation. Si la modalité de la fluidité met en scène la pacification (toujours provisoire et à refaire) des conflits et le brouillage des catégories identitaires au sein de l’espace utopique et sans contours ouvert temporairement par le punk, la modalité de la dichotomie se réalise dans le déploiement d’une langue où résonnent les sonorités de la lutte de classe et de l’affrontement entre des oppositions tranchées. La modalité de la révélation, qui concerne la réception individuelle et collective du punk comme expérience extrême, manifeste quant à elle l’axe vertical et transhistorique qui permet de propulser les modalités de la dichotomie et de la fluidité sur l’axe horizontal de l’histoire. Dans l’éclair d’une révélation qui fait table rase des identités, le punk tel que le conçoit Despentes donne accès ici et maintenant à une expérience préfigurant un nouveau contrat social, au sein duquel le fait de passer outre les catégories identitaires ne serait plus aveuglement devant la violence du monde, mais jubilation de la fluidité retrouvée dans un monde submergé par la puissance du King Kong de Despentes, qui représente le « chaos d’avant les genres […], au-delà de la femelle et au-delà du mâle, à la charnière entre l’homme et l’animal, l’adulte et l’enfant, le bon et le méchant, le primitif et le civilisé, le blanc et le noir (Despentes, King Kong théorie, 120-122) ».

    Louis-Thomas Leguerrier vit et enseigne la littérature à Montréal. Il a publié Entre Athènes et Jérusalem : Ulysse au XXe siècle, aux éditions Hashtag en 2019. Punk rock théorie est son deuxième livre.

  • Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard par Olivier PARENTEAU Présentation du volume

    Quand elle n’est pas pacifique, ce qui lui arrive rarement, la poésie française consacrée à la guerre entre 1914 et 1918 est patriotique, belliqueuse, germanophobe, mensongère, scolaire. C’est là tout ce qui a été retenu d’elle par l’histoire, cela peut se comprendre et, pour l’essentiel, cela n’est pas faux. Le présent essai revient sur ce corpus méconnu et désormais malaimé tant il est dévoré par la guerre. Il propose une vue synthétique des événements et une lecture serrée d’oeuvres poétiques qui, pour être mobilisées et par conséquent « en guerre », n’en sont pas moins absolument modernes. Leurs auteurs ? Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard, mais aussi André Breton, Blaise Cendrars et Philippe Soupault. Chacun aura cherché une forme capable de dire cette guerre inouïe, jamais vue, qui défie au propre comme au figuré cette bien nommée folle du logis, l’imagination, pour tenter de dire ce que deviennent, au coeur de l’horrible, le temps, l’amour, la pensée, l’espérance. Toute la lyre va au front et fait en sorte que les outrances de la Grande Guerre passent à la littérature avec audace et inventivité, mais aussi avec sensibilité et humanité.

    Notice de l'auteur

    Olivier PARENTEAU, docteur en Lettres françaises de l’université McGill, est professeur de littérature au Cégep de Saint-Laurent (Montréal, Québec). Il est membre du Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes (Crist).

  • par COLLECTIF

    Que peut le métalangage ?

    Dans les sciences humaines, les recherches portées par un langage qui se donnât d’emblée comme technique ne sont pas toujours vues d’un bon œil. C’est notamment ce qui se passe pour la sémiotique. Cette discipline a, au pire, la réputation de volontiers jargonner, ou, au mieux, celle de se renfermer dans un métalangage autoréflexif. Et il est vrai que, d’une part, le traité de sémiotique structurale sans doute le plus connu et le plus souvent cité, dû à Greimas et Courtés, a pris la forme d’un Dictionnaire raisonné, et que d’autre part les écrits de Peirce fourmillent d’inventions et de spéculations terminologiques. Il semble que dans les deux cas, la quête de scientificité ait primé sur l’élégance de la langue et du discours dits naturels. Rien de nouveau sous le soleil ? On raconte que déjà un courtisan du Roi-Soleil avait scandalisé la Cour parce qu’il avait prononcé un terme technique dans la chambre du roi : c’est dire combien la question est ancienne et ne date pas du développement de la discipline des signes. Le numéro 4 de Signata voudrait questionner les différents aspects de la consti­tution du métalangage de la sémiotique. Et cela non pas dans une perspective philo­logique, mais pour poser la question des terminologies dans l’épistémologie scienti­fique actuelle. On interrogera ainsi la diversité des métalangages possibles (langue naturelle ou langage technique ?), l’impact des cousinages disciplinaires (quelle portée a pour la sémiotique ses emprunts divers aux langages de la gram­maire, de la logique, de la mathématique…?), les raisons, explicites ou non, des choix opérés, ou encore les impacts stylistiques de ces derniers. Un tel questionnement pourrait prendre plusieurs orientations. En voici un inven­taire, ouvert et non exclusif.

    Table des matières

    Dossier

    1. Critique du métalangage Laurence Bouquiaux, François Dubuisson, Bruno Leclercq, Modèles épistémologiques pour le métalangage Gian Maria Tore, La réflexivité. Une question unique, des approches et des phénomènes différents   Pierluigi Basso Fossali, Réflexivité critique et modélisation. Enquêtes sémiotiques sur les rôles du métalangage dans l’activité théorique en sciences humaines

    2. Relectures de la tradition Alessandro Zinna, L’épistémologie de Hjelmslev. Entre métalangage et opérations  Sémir Badir, Système à tous les étages  3. Propositions disciplinaires Jean-Pierre Desclés, Intersémiotique et langues naturelles   Francesco Galofaro, Formalizing Narrative Structures. Glossematics, Generativity, and Transformational Rules Jean-Yves Trépos, Topologie des métalangages dans les textes de sociologie 4. Travaux en sémiotique perceptive Jean-François Bordron et Audrey Moutat, Métalangage et épi-sémiotique. L’exemple du lexique de la dégustation  Anne Dymek, L’iconicité filmique. Un métalangage de la perception ? Stefania Caliandro, Métavisuel et perception. Une investigation sur la définition d’une fonction sémiotique en art Odile Le Guern, Métalangage iconique et attitude métadiscursive Overview Cosimo Caputo, Le paradoxe du métalangage Varia Martin Lefebvre, Image logique, ressemblance et langage. À propos de Peirce et Wittgenstein  Marcel Danesi, Metaform Theory  Groupe µ, Sémiotique de l’outil. Anasémiose et catasémiose instrumentées
  • Poésie contemporaine et forme poétique par David CAPLAN

    Ce livre s’intéresse moins aux mouvements poétiques qu’au mouvement des formes poétiques. Plutôt que de s’acharner à promouvoir ou à rejeter certaines écoles, il étudie les formes que les poètes adoptent ou négligent. Ces choix sont révélateurs de leurs ambitions et de leurs limites, des possibilités neuves qu’ils découvrent et des traditions qu’ils trouvent impossibles à assumer. Cette étude se concentre sur cinq formes, cinq points sur une carte pour dessiner les contours particuliers de la poésie métrique et de la culture poétique contemporaines : la sextine, le ghazal, le sonnet amoureux, le distique héroïque et la ballade. En soulignant ce que des pratiques soi-disant antagonistes — prosodie et « théorie », poèmes « traditionnels » et « expérimentaux » — ont à se dire, Questions de possibilité éloigne le débat des oppositions binaires qui obèrent trop souvent les débats sur la poésie américaine contemporaine. Les poèmes envisagés ici s’ouvrent à des influences imprévues. Pour cette raison, cette étude accorde une attention renouvelée à ce que les auteurs disent et à ce que leurs formes poétiques révèlent, soucieux de ne pas perdre de vue que les formes qu’ils utilisent contreviennent parfois à leurs assertions partisanes, leurs usages politiques et esthétiques variant en fonction des contextes et des exigences. La prosodie après « les guerres de poésie » réclame un modèle moins agonique, plus nuancé de la création littéraire, un modèle capable de montrer comment les écrivains utilisent même les idées auxquelles ils s’opposent. Les bons poètes sont opportunistes. Ils boivent à diverses sources. Leur goût du déplacement frustre ceux qui cherchent à dessiner des généalogies simplistes. Questions de possibilité propose un vocabulaire critique flexible susceptible d’éclairer la poésie la plus intéressante de notre époque au lieu de l’ignorer. Il s’agit avant tout de parler des « contemporains » qui se « partagent la langue » et non des partisans qui déclarent des « guerres ».

    David CAPLAN est l’auteur de quatre ouvrages de critique littéraire consacrés principalement à la poésie contemporaine. Il est titulaire de la Charles M. Weis Chair in English à l’Université Wesleyenne de l’Ohio. Parmi d’autres distinctions, il a reçu le prix Emily Clark Balch pour son oeuvre poétique.
  • par G. CORMANN, B.-O. DOZO & C. LETAWE (éds) Présentation de la revue Methis est la revue du groupe Intersection. Elle se donne un double objectif : la discussion, dans un cadre interdisciplinaire, des recherches en cours des doctorants et jeunes docteurs en Philosophie et lettres et en Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège et la constitution d'un lieu de publication ouvert pour des dossiers portant sur des thématiques interdisciplinaires. Un tel cadre interdisciplinaire exige, afin d’assurer un échange scientifique rigoureux, que les questions de méthode soient clairement posées et soumises à la perspicacité des regards croisés entre les différentes disciplines. Table des matières MethIS 1

    Grégory Cormann, Björn-Olav Dozo, Céline Letawe, Introduction Interdisciplinarité et réflexivité Stéphane Polis, Langue et réalité. De l’usage de l’iconicité en linguistique Caroline Huby,  Réalité et représentations dans l'art romain. L'exemple des trophées aux captifs Thierry Ramais, La représentation du consommateur dans les films de fiction et documentaires portant sur l’industrie pornographique Jeremy Hamers, De la  Selbstverständlichkeit dans Videogramme einer Revolution de Harun Farocki et Andrei Ujica. Le regardé, le visible et le vu Alain Chevalier, Pour le regard inconfortable et productif de Galilée. Distanciation et critique de la représentation chez Brecht et chez Bourdieu Marie Herbillon, La linéarité comme métadiscours dans l’oeuvre de Murray Bail

  • dans la littérature française contemporaine Sous la direction de Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND (†), Frédéric CLAISSE

    Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de l’engagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins « engagées » qu’« impliquées ». Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l’éthique et du social, le texte qui dénonce et attaque à partir d’une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc.

    Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu’elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s’intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l’œuvre d’Alain Damasio, pensée queer chez Édouard Louis, enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d’Annie Ernaux. Elles s’intéressent d’autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique :œuvres (Nathalie Quintane, Arno Bertina, Antoine Volodine, Éric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d’écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d’enseignement et pratiques d’évaluation.

    Avec des textes de Benoît Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Émery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Siân Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Marie-Jeanne Zenetti.

    Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND et Frédéric CLAISSE mènent depuis 2015 à l’université de Liège des recherches sur les pouvoirs d’action de et dans la littérature du XXIe siècle. Ils ont dirigé dans cette perspective La Fiction contemporaine face à ses pouvoirs (COnTEXTES, no 22, 2019), Radicalités : contestations et expérimentations littéraires (Fixxion, no 20, 2020) et le colloque « It’s Too Late to Say Critique? » (2019) dont est issu en partie le présent volume.

  • Vol.2: L’archéologie par Marcel OTTE, Marylène PATOU-MATHIS & Dominique BONJEAN (dir.) Résumé indisponible.
  • par Marcel OTTE & Antonio CARLOS DA SILVA (dir.) Résumé indisponible.
  • Par Nicolas MEYLAN

    La religion des Vikings fascine depuis longtemps. Toutefois, si l’on connaît les aventures de Thor ou d’Odin, les conditions dans lesquelles leurs mythes furent transmis n’ont pas fait l’objet d’un même type d’attention. Or, un constat s’impose : dans leur très grande majorité, les sources qui nous renseignent sur cette religion sont le fait d’auteurs chrétiens, qui les mirent par écrit des siècles après la conversion dans des contextes sociopolitiques précis. C’est dire que ces textes — mythes, sagas, poèmes, lois — posent problème pour la reconstruction de l’histoire de la religion de la Scandinavie préchrétienne. Adoptant un point de vue critique, ce volume problématise l’ancrage chrétien, et donc tardif, des sources et propose une analyse articulant les représentations religieuses « païennes » d’avant la conversion au contexte de leur production. Il s’agit ainsi de se demander comment et pourquoi des Islandais médiévaux mobilisèrent les esprits de la terre, le sacrifice humain, la magie, le destin, ainsi que Thor ou sa mère la Terre. Fondé sur une étude détaillée de sources provenant de l’Islande des XIIe et XIIIe siècles, attentive aux désaccords entre celles-ci, ce volume propose également une réflexion sur les méthodes, les objets et les visées d’une histoire des religions critique. Prenant le contrepied de travaux synthétiques sur la religion préchrétienne, il accorde une place centrale aux conflits qui traversent les sociétés scandinaves et montre comment les discours religieux, « païens » aussi bien que chrétiens, sont instrumentalisés pour maintenir ou, au contraire, bouleverser les configurations sociopolitiques, à une époque où la royauté norvégienne opère violemment sa centralisation et manifeste ses visées impérialistes sur une Islande secouée elle aussi par les ambitions de ses chefs.

    Nicolas MEYLAN est Maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne et chargé de cours à l’Université de Genève. Ses travaux portent sur la Scandinavie médiévale et sur l’historiographie de l’histoire des religions. Il est notamment l’auteur de Magic and Kingship in Medieval Iceland et de Mana: A History of a Western Category.
  • par Jean-Pierre DUHARD & Brigitte et Gilles DELLUC Table des matières Préface, Yves Coppens Préambule Chapitre I – Description de la vulve A – Terminologie 1 – Terminologie des préhistoriens 2 – Terminologie des anatomistes B – La représentation paléolithique de la vulve 1 – Morphologie des vulves incorporées 2 – Influence de la culture et du support 3 – Le point de vue fessier de la vulve Chapitre II – Les représentations génitales féminines paléolithiques A – Le diagnostic de vulve féminine 1 – Reconnaître une vulve féminine dans la représentation 2 – Éliminer les représentations qui ne sont pas des vulves féminines B – Les représentations paléolithiques de la vulve Chapitre III – Corpus des représentations de vulves au Paléolithique Chapitre IV – Naturalisme des images génitales paléolithiques A – Les Paléolithiques et l’anatomie 1 – L’anatomie humaine externe 2 – L’anatomie humaine interne B – Le réalisme des vulves paléolithiques 1 – Réalisme et graphisme 2 – Le schématisme anatomique 3 – Le réalisme anatomique 4 – Raisons au défaut de réalisme « photographique » 5 – Le réalisme physiologique C – Réalisme et symbolisme 1 – L’évocation de la fécondité 2 – Sociologie de la sexualité 3 – L’évocation de la sexualité des Paléolithiques 4 – Les manifestations de la sexualité dans l’art des Paléolithiques 5 – La vulve et le sang Chapitre V – La vulve dans l’art paléolithique : comment, qui et pourquoi ? A – Une image vulvaire multiforme 1 – Montrée et cachée 2 – Miniature et démesurée 3 – Arrondie et angulaire 4 – Sur parois ou blocs et mobilière 5 – Associées entre elles 6 – Pariétale complétée par un corps humain 7 – Associée à un humain féminin 8 – Associée à un humain masculin 9 – Associée à un phallus 10 – Associée à un humain de sexe indéterminé 11 – Associée à un animal 12 – Uniques et isolées B – Qui sont les auteurs des œuvres ? 1 – L’âge des artistes 2 – Le sexe des artistes et la division sexuelle du travail 3 – Le révisionnisme féministe 4 – Des œuvres faites pour les hommes ? 5 – Que penser du rôle respectif de l’homme et de la femme dans les sociétés préhistoriques ? C – Pourquoi représenter des vulves ? 1 – La vulve,  organe sexuel 2 – L’instinct de plaisir et l’hétérosexualité 3 – Une production artistique sexualisée dans les cavernes et abris 4 – Une production artistique sexualisée dans les gisements mobiliers 5 – Les « ex-votos » 6 – Les analogies entre pariétal et mobilier 7 – La vulve,  première écriture 8 – La vulve, une des premières figurations des Paléolithiques 9 – La vulve, une forme d’écriture 10 – L’art et le langage 11 – L’orage hormonal de l’adolescence Conclusion Bibliographie
  • par COLLECTIF SOMMAIRE Droit grec M.L. Zunino, Parola del dio, scrittura del δᾶμος, norme panelleniche. Ripensando l’iscrizione elea IvO 7 Droit romain E. Chevreau, Étymologie juridique et regula iuris A. Corbino, Caso, diritto e regula. Limiti della funzione normativa del caso deciso nella visione romana D. Liebs, Das Rechtssprichwort Fiat iustitia et pereat mundus C.F. Amunátegui Perelló, The Decline of the Middle Class and the Fall of the Roman Republic J. Benke, “De emptore, qui non vult rem tollere”. Gedanken zu einigen Problemen des Gläubigerverzuges nach Pomp. D.19.1.9 L. De Maddalena, Liberti scribae N. Donadio, ‘Locus inferior naturaliter superiori servit’ di un’antica ‘regula iuris’ in tema di scolo dell’acqua piovana tra fondi attigui A. Grebieniow, La laesio enormis e la stabilità contrattuale Ph. Klausberger, Versionshaftung trotz Verlust? Nochmals zu D.15.3.17pr Ł.J. Korporowicz, Roman Tax Policy in Roman Britain O. Toro, L’arricchimento del creditore ai danni del debitore: riflessioni sul patto Marciano e sul divieto del patto commissorio Droit chinois G. MacCormack, The Evolution of the Law of Theft from the Western Zhou (ca. 1045 BCE–771 BCE) to the Tang (618–907 CE)

    Réception du droit M.L. Martínez de Morentin, Sobre la construcción del principio pacta sunt servanda rebus sic stantibus, su aplicación a los contratos y estado actual de la cuestión

    Chroniques M. Sievert, Anton Friedrich Justus Thibaut, Bürger und Gelehrter L. Labruna, Les règles du droit à Naples C. Masi Doria, Accueil de la Société à Naples J.-Fr. Gerkens, La SIHDA à Naples Xe Prix International de Droit Romain Gérard Boulvert
  • par COLLECTIF

    Sommaire

    Éditorial Hommage à Jacques-Henri Michel (L’Abrégé d’art militaire de Végèce) Avant-propos (Dominique Gaurier) Les traductions françaises de l’Abrege d’art militaire de Végèce (Étienne Famerie) Note sur le texte et la traduction (Étienne Famerie) Plan de l’oeuvre Édition critique et traduction (Étienne Famerie et Jacques-Henri Michel) Bibliographie sur l’Abrégé d’art militaire de Végèce (1981–2015) (Étienne Famerie) .

    Droit romain Emanuela Calore, Volenti non fit iniuria: una regula romana? Giacomo D’Angelo, Vadimonium nossale ed exhibition «in eadem causa» Evelyn Höbenreich, Marginalia on Morals, Rhetoric, and Law. Apropos Sen. contr. 2.7 Aglaïa McClintock, Nemesi dea del νόμος. Modalita e simboli della repressione criminale nei primi secoli dell’impero romano Esteban Moreno Resano, La emision en Oriente de cinco leyes occidentales de Constantino Carlo Pelloso, Sul diritto del cittadino al processo popolare dalla caduta del regno al decemvirato legislativo Mariagrazia Rizzi, Aequum/iniquum esse nelle constitutiones principum di età severiana in materia contrattuale attraverso le testimonianze dei Digesta giustinianei Annamaria Salomone, Le donazioni inter virum et uxorem tra successio ed accessio possessionis

    Chroniques

  • par COLLECTIF Sommaire Droit des papyrus L. Thüngen, Neuedition von PL II/38 aus einem griechischen Index zu Papinians libri definitionum Droit chinois G. MacCormack, Physical Injury and Insult in Early Chinese Law with Comparative Annotations from Other Early Laws Droit romain C. Amunategui, Market and Ownership in Iron Age Latium M.V. Bramante, A proposito di D.12.1.3 (Pomp. 27 ad Sab.): per una interpretazione del concetto di bonitas R. Hassan, Bees, Slaves, Emperors, Tyrants: Metaphors of Constitutional Change in Rome Between the Republic and the Principate A.R. Jurewicz, Bürgschaft eines Sklaven für seine Herrin? Bemerkungen zur fidepromissio servi in TP. 59 (=TPSulp. 58=TPN 48) C. Lázaro Guillamon, El silencio del demandado en el proceso civil: aproximación histórico-crítica al aforismo “quien calla, otorga” L. Radulova, Iura sepulcrorum nella Moesia Inferior: la realizzazione di un fenomeno romano in un ambito greco-trace C. Sardinha, Rechtsvergleichendes zur Sicherungsübereignung in der antiken Vertragspraxis I. Spruit, Aulus Gellius als Richter. Eine Betrachtung zu Gellius, Noctes Atticae XIV, 2 Droit byzantin M. Petrak, Nobile hoc Romani Imperii monumentum: Laudes imperiales in Byzantine Dalmatia Droit romain aux temps modernes O. Sacchi, La regula iuris e i casi perplexi di Leibniz: algoritmo di buona decisione o presidio di verità nel diritto? I. Sogut, Precautions against interventions creating environ­mental effects in Roman Law and its reflection of Turkish Law Chroniques
  • par COLLECTIF

    Sommaire

    Droits de l’Orient méditerranéen Nicolas Forest, De l’incapacité des alieni iuris à recevoir à titre gratuit en droit perse sassanide Doris Forster, La lésion énorme en droit romain et l’ona’ah en droit juif

    Droit grec Konstantinos Kapparis, The γραφὴ μοιχείας in Athenian legal procedure Carlo Pelloso, La ‘flessibilità’ nella persecuzione del furto in diritto ateniese: concorso elettivo di azioni o criterio di specialità?

    Droit romain Federica Bertoldi, Forma, formalismo e negozi formali Francesca Del Sorbo, In personam servilem nulla cadit obligatio. La capacità d’agire degli schiavi tra regole civilistiche, diritto onorario e prassi negoziale Macarena Guerrero, La reconstrucción urbanística de una Roma en ruinas tras el incendio del año 64: el proyecto de Nerón en Tácito Anales 15,43 Francesca Lamberti, Convivenze e ‘unioni di fatto’ nell’esperienza romana: l’esempio del concubinato Paolo Marra, Un cas particulier de transfert de propriété à titre de garantie : la « Mancipatio Pompeiana » Joaquin Muñiz Coello, Sobre las doce tablas. Algunas propuestas historiográficas Renato Perani, Hypothecam in testamento dare. Sulla costituzione di garanzie reali mortis causa Aldo Petrucci, Les déposants face au risque de crise financière d’un banquier chez les juristes romains Elena Sanchez Collado, La responsabilité du negotiorum gestor dans la survenance du cas fortuit et les origines historiques de l’article 1891 du code civil espagnol Eltjo Schrage, Ungerechtfertigte Bereicherung: Einige Bemerkungen aus dem Bereich der vergleichenden Rechtsgeschichte Patrick Tansey, Publilius, Asprenas and Brutus: A note on D.3.1.1.5 Lothar Thüngen, Anmerkungen zun den Scholia Sinaitica Andreas Wacke, Das nach siegreich bestandenem Wettkampf zurückzuzahlende Athleten-Darlehen. Eine Entgegnung auf Éva Jakab Gianluca Zarro, “Sepulchrum”, “monumentum”, ed aree “adiectae”: elementi comuni e discipline differenziali

    Chroniques

  • par Collectif

    Sommaire

    In memoriam

    Jean-François Gerkens, In Memoriam Johan Albert (Hans) Ankum

    Droit grec

    Przemysław Kubiak, Drunkenness as an Extenuating Circumstance in Ancient Legal Thought. Some Remarks on Speeches of Attic Orators (Lysias, Demosthenes) ; Clément Chillet, La lex Papia de 65 avant J.-C. sur « l’usurpation de citoyenneté » ; Nunzia Donadio, La confutazione della testimonianza scritta tra precettistica retorica e prassi processuale in età flavia ; Yuri González Roldán, Argomenti del libro primo delle Epistole di Giavoleno ; Ido Israelowich, Land surveyors and the Roman court ; Emilia Mataix Ferrándiz, De incendio ruina naufragio rate nave expugnata. Origins, context and legal treatment of shipwrecking in Roman law ; J. Michael Rainer, Iudicia, Responsa, Rescripta: Zu den Römischen Rechtsquellen ; David Tritremmel, Fünf Modelle zur Haftung des conductor für das Verhalten anderer Personen bei der locatio conductio rei

    Réception du droit romain

    Alessia Legnani Annichini, “Non est idoneus testis.” The prohibition of the mediator’s testimony in the Middle Ages ; Andrzej Wadas, Arrectisque auribus adstant (Aeneid I, 152). Elements of the Roman Law and Tradition in the Jesuit Ratio Studiorum

    Chroniques

    Jean-François Gerkens, La SIHDA à Édimbourg

    XIe Prix International de droit romain Gérard Boulvert

    Ouvrages reçus par la direction

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