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    par Marcel OTTE, Sonia SHIDRANG, Damien FLAS (eds)

    Table of content

    Remerciements Introduction | M. Otte & S. Shidrang The 1960s excavations at Yafteh Cave | F. Hole The Baradostian Sequence of Yafteh cave A typo-technological lithic analysis based on the Hole and Flannery collection | J.-G. Bordes & S. Shidrang Les fouilles 2005-2008 à Yafteh et la chronologie radiocarbone | N. Zwyns, D. Flas, S. Shidrang & M. Otte Les vestiges techniques en pierre taillée | M. Otte The Upper Paleolithic faunal remains from Yafteh cave (central Zagros), 2005 campaign. A preliminary study | M. Mashkour, V. Radu, A. Mohased & J. Darvish The Earlier Upper Palaeolithic: A View from the Southern Levant | A. Belfer-Cohen & N. Goring-Morris The Early Upper Paleolithic of the Caucasus in the West Eurasian Context | L.V. Golovanova & V.B. Doronichev Conclusion | M. Otte

  • Enjeux et figures de la centralité ouvrière dans l'Italie des années 1960 par Andrea CAVAZZINI

    Suite à la dissolution de la perspective marxiste et aux transformations néo-libérales du capitalisme à la fin des années 1970, la Classe ouvrière s’est éclipsée : après des décennies de déclin social et d’invisibilité politique, les ouvriers n’apparaissent plus aujourd’hui que comme les victimes de la crise, du chômage de masse et de conditions de vie souvent meurtrières. Mais la centralité politique et sociale de la Classe ouvrière a constitué un facteur décisif de l’histoire du xxe siècle. La Classe représentait à la fois un élément essentiel dans le fonctionnement de l’économie capitaliste et un principe d’antagonisme subjectif qui annonçait dans ses formes de vie la possibilité d’une organisation sociale différente.

    Cet ouvrage reconstruit un épisode significatif de l’histoire de la centralité ouvrière : la séquence politique des années 1960 en Italie. La Nouvelle Gauche italienne — en particulier la revue-collectif Quaderni Rossi — a produit une fusion originale entre l’enquête menée dans les usines comme pratique militante directe et la théorie critique du capitalisme moderne inspirée par Lukács et l’École de Francfort. Malgré sa brièveté, cette expérience fut décisive pour la longue saison italienne des luttes sociales : elle a réussi à articuler l’exigence d’ancrer la politique à la vie ordinaire des classes laborieuses, la tentative de surmonter la crise du mouvement ouvrier après la glaciation stalinienne et la confrontation avec les diagnostics philosophiques de la modernité élaborés par Hegel et Max Weber.

    À la fois intervention militante et production de connaissances, l’enquête est le fil conducteur qui permet de reconstruire cette conjoncture et ses enjeux historiques et philosophiques : elle rend visible l’émergence d’une subjectivité politique ouvrière en tant que point critique irréductible de la société capitaliste moderne. Reconstruire cette constellation signifie se remémorer la négation dialectique d’un ordre social devenu nature et destin.

    Andrea CAVAZZINI est chercheur post-doctoral à l'Université de Liège. Il est membre du Groupe de Recherches Matérialistes et de l’Association « Louis Althusser ». Il a publié Le sujet et l’étude. Idéologie et savoir dans le discours maoïste (Le Clou dans le fer, 2010) et Signes formes gestes. Études sur les régimes symboliques des sciences (Hermann, 2012).

  • Contribution à l’histoire politique de la Principauté de Liège (1744–1755) par Daniel JOZIC Présentation du volume

    Avec l’élection de Jean-Théodore, duc de Bavière, frère de l’empereur Charles VII, au siège épiscopal de Liège, la principauté va malgré elle se trouver entraînée dans le tourbillon désastreux de la guerre de Succession d’Autriche. Au cours de cette période, elle verra à diverses reprises sa neutralité bafouée, son territoire occupé, sa population molestée ; elle sera par deux fois le théâtre d’affrontements sanglants, à Rocourt et à Laeffelt. Elle connaîtra également les affres de nombreux quartiers d’hiver avec leur lot de misère, de violence et de souffrance, au point que les contemporains n’hésiteront pas à comparer cette époque à celle du sac de Liège par Charles le Téméraire. La paix retrouvée, les Liégeois vont s’efforcer de reconstruire leur patrie. Une de leur première préoccupation sera le recouvrement de dettes de guerre d’un montant pharaonique : 12 millions de livres. Leur second souci sera de rétablir avec leurs principaux voisins des relations harmonieuses. Mais sans succès. Dans le même temps, la capitale s’enflamme. Une poignée de « patriotes » va s’efforcer de délivrer le pays de l’oppression étrangère et de lui rendre son lustre d’antan. Mais en vain, tant est grande l’apathie du souverain et incommensurable l’égoïsme des privilégiés. En fin de compte Jean-Théodore de Bavière laissera de son règne l’image d’une principauté dominée par l’égocentrisme des nantis, étouffée par les Pays-Bas et vassalisée par la France.

    Notice de l'auteur

    Daniel JOZIC, docteur en Philosophie et Lettres (orientation Histoire) de l’Université de Liège, est actuellement collaborateur scientifique au Département des Sciences historiques de cette institution, Histoire du livre et des bibliothèques.

  • Stock épuisé
    ÉPUISÉ Notger et la Basse-Lotharingie aux alentours de l’an mil par Alexis WILKIN et Jean-Louis KUPPER (éds) Présentation du volume 

    Qui était vraiment l’évêque Notger ? Le présent ouvrage refonde notre connaissance du premier « prince-évêque » de Liège, qui avait pourtant déjà fait couler beaucoup d’encre depuis la parution en 1905 de la magistrale synthèse de Godefroid Kurth. Notger y apparaît sous ses multiples dimensions : titulaire de prérogatives comtales, dès 985, il est un homme politique velléitaire, un constructeur visionnaire, un fin lettré capable d’utiliser habilement la puissance de l’écrit hagiographique et de la pierre pour les mettre au service de sa politique. Ami des plus grands, intime des papes et des empereurs, « aimé de Dieu et des historiens », le prélat liégeois apparaît ainsi dans sa pleine stature, celle d’un personnage de tout premier plan dans la société européenne des alentours de l’an mil.

    Cet ouvrage est le résultat d’un colloque international qui s’était tenu à l’Université de Liège en 2008, et pendant lequel les contributeurs ont toujours eu le soin de replacer la figure de Notger dans le contexte politique, social, religieux, économique et culturel qui lui a permis de déployer ses talents.

    Notice des éditeurs 

    Alexis WILKIN est Chercheur Qualifié FNRS/FRS à l’Université Libre de Bruxelles, et Directeur de l’Unité de Recherches Sociamm (Sociétés anciennes, médiévales et modernes).

    Jean-Louis KUPPER est Professeur ordinaire de l’Université de Liège, Membre de l’Académie Royale de Belgique, de la Commission Royale d’Histoire et de l’Institut de France.

  • par Leah SOUFFRANT

    “Leah Souffrant, with laudably quiet gestures, reaches lyrically into literature’s silent places to delineate the thermodynamics of the lacuna. Working the pauses, she does a Duras: nimble, stunned, alert. Hats off to Souffrant for the elliptical beauty she unearths and—with interpretive deftness—performs!” — Wayne Koestenbaum

    How might the unsayable become known to us? In the arts, silence and blank space often attempt to convey what cannot be said, making one revelation even as another is withheld. In this meditative study, Leah Souffrant explores how creative forms of reticence can communicate knowledge and create experience. Attending to word and image and what hovers between, Souffrant describes an aesthetics of attention to absence and presents a poetics of the unsayable. Through the work of Anne Carson, Marguerite Duras, Sylvia Plath, Jean Rhys, Rainer Maria Rilke, Lorna Simpson, Rachel Zucker, and others, Souffrant investigates creative gestures and critical assertions at the intersection of phenomenology, feminism, and form. She invites readers to dwell in the spaces created by works that withhold explication, remain silent or blank, and discover the understanding made available to us in such spaces when we give them our attention. While acknowledging that language inevitably is inadequate, Souffrant examines the ways in which creative works nevertheless translate experience into form, and can — echoing Maurice Merleau-Ponty —“make us advance toward” richer understanding of what is often most difficult to grasp.

    Leah SOUFFRANT, PhD, MFA, is a poet and critic. She holds degrees in English; Creative Writing-Poetry; and Russian. Souffrant teaches at New York University.

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