Penser les crises ou crises de la pensée ?

21,00 

par Marie SCHNITZLER, Marco MARTINIELLO et Bruno FRÈRE (dir.)

Les enjeux et interrogations autour du narratif récurrent de la crise ont poussé les chercheurs et chercheuses de la Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Liège à interroger la pertinence de cette notion lors d’un séminaire au  printemps 2021. Mobilisant chacun leur terrain et leur domaine de recherche respectifs, les membres de la faculté sont partis de la notion de crise pour voir ce qu’elle pouvait révéler soit dans une approche plus théorique, soit à partir de terrains empiriques. Ce nouvel ouvrage collectif cherche à penser les différentes dimensions de la notion de crise, d’en tester la pertinence et les limites, ainsi que d’en identifier l’intérêt heuristique, dans des contextes différents. Il ne s’agit pas ici de se demander comment les sciences sociales peuvent aider à implémenter de quelconques recettes pour solutionner les innombrables crises actuelles mais bien plutôt d’interroger l’usage récurent de la notion elle-même. Que dit-elle de l’ordre du monde dans lequel nous vivons et des dispositifs de pouvoir qui en dessinent les contours ? Quels sont les objets ou phénomènes sociaux qui aujourd’hui sont diagnostiqués « en crise » ? À l’heure où les experts rivalisent de plans divers de « sortie de crise », peut-être est-il temps d’interroger les représentations implicites que se font les un.e.s et les autres de ce qu’est une crise et de saisir les ressorts réels d’un imaginaire qui se plaît à la repérer a priori à peu près partout, tout le temps. Quelle lecture spécifique de l’histoire implique cet imaginaire de la crise dans laquelle nous sommes plongés ? Quels sont les rapports de force qui le sous-tendent ? Quelles sont les expertises et les réformes qu’il appelle ? Et surtout, à quel point celles-ci ne sont-elles pas simplement performatives, permettant de maintenir un certain ordre du monde ?

Marie SCHNITZLER est docteure en Sciences Politiques et Sociales. Elle travaille actuellement en tant que première logisticienne de recherche à la Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Liège. Marco Martiniello (1960) est Directeur de Recherches au Fonds National de la Recherche Scientifique (F.R.S-FNRS) et Directeur honoraire du CEDEM (Centre d’Etudes de l’Ethnicité et des Migrations) à l’Université de Liège où Il enseigne la sociologie des migrations et des relations interethniques et du racisme. Il préside le Collège doctoral en sciences politiques et sociales dans la même université. Il est membre du Board of Directors du Réseau Européen de recherche IMISCOE. Bruno FRÈRE est sociologue et philosophe de formation, Il est actuellement directeur de recherches honoraire au F.R.S-FNRS, professeur à l’Université de Liège, directeur de l’Institut de Recherche en Sciences Sociales (IRSS) et membre du laboratoire PragmApolis.

Informations complémentaires

Poids 352 g
ISBN

978-2-87562-482-6

Année

2025

PG

200